François Christophe Edmond Kellermann

François-Christophe-Edmond Kellermann
Fonction
Député français
Titre de noblesse
Duc de Valmy
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
François Christophe Edmond de KellermannVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Cercle des chemins de fer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

François Christophe Edmond Kellermann, 3e duc de Valmy et de l'Empire (1835), est un diplomate et homme politique français né à Paris le [1], où il est mort le [2],[4].

Biographie

Fils du général François Étienne Kellermann (1770-1835), 2e duc de Valmy et de l'Empire, François Christophe Edmond Kellermann est élève au collège Sainte-Barbe avant d'étudier le droit à Heidelberg.

En 1824, par l'entremise de François-René de Chateaubriand, alors ministre des Affaires étrangères, il est attaché à l'ambassade de France à Constantinople. En 1827, il est chargé d'une mission diplomatique à Smyrne, suit l'expédition de Morée, avant d'être chargé d'un rapport sur la situation politique de la Grèce. Au mois d', il est accrédité comme chargé d'affaires à Capo d'Istria et devient secrétaire de légation. Rentré en France après les Trois Glorieuses, il est nommé chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, puis premier secrétaire d'ambassade à Berne le .

En désaccord avec la politique du gouvernement, il démissionne de la diplomatie le , malgré les objurgations de son père qui menace de le déshériter[5]. Il vit de sa plume en collaborant au Rénovateur et devient l'un des propriétaires du journal royaliste La Quotidienne. En 1838, il achète à Mme Kapeler le château de Stors (Val-d'Oise), où il entreprend d'importants travaux (remaniement du pignon nord du château, réfection de l'attique et aménagement du grand perron donnant sur l'Oise).

Le , il est élu député par le deuxième collège de la Haute-Garonne (Toulouse)[6], en remplacement du duc de Fitz-James, décédé. Il fut réélu successivement aux élections générales du [7] et du [8]. Il combat l'alliance anglaise[9], le droit de visite, le projet des fortifications de Paris, et réclame la liberté de l'enseignement. En 1843, il fait partie du pèlerinage de Belgrave Square auprès du « comte de Chambord » et est au nombre des cinq députés qui donnent leur démission pour protester contre l'emploi du mot « flétrissure » dans l'Adresse du . Réélu le à une forte majorité, il revoit le « comte de Chambord » à Venise en 1845. Il ne se représente pas aux élections générales de 1846 et se consacre à la littérature politique.

Il se livre à diverses opérations spéculatives sous le Second Empire. En 1853, il est nommé membre de la Commission des embellissements de Paris et chargé d'étudier la question de la rive gauche[10]. Le baron Haussmann le décrit comme « un gentilhomme de très bonnes manières et d'un esprit cultivé, sans la moindre aptitude pour l'administration »[11]. On le retrouve à la tête de la société qui a obtenu en 1853 la concession de la ligne de chemin de fer de Saint-Rambert-en-Bugey à Grenoble et qui sollicite l'autorisation de la prolonger jusqu'à la frontière avec le Piémont. Toutefois la situation financière de la société ainsi que des présomptions de spéculation conduisent au refus des pouvoirs publics. En 1861, le duc de Valmy, criblé de dettes, revend son domaine de Stors à Casimir Cheuvreux. En 1863, il achète une parcelle de terrain à l'ouest du jardin du Ranelagh et y fait construire trois hôtels particuliers, deux destinés à la revente et le troisième pour lui. Ce dernier est revendu en 1882 à Paul Marmottan et il est aujourd'hui le musée Marmottan.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (30e division)[12].

Œuvres

  • Question d'Orient, 1840
  • Note sur le droit de visite, 1841
  • Coup d'œil sur les rapports de la France avec l'Europe, 1844
  • Moyens de combattre le socialisme, dans le journal La Patrie, 1849
  • De la force du droit et du droit de la force, 1850
  • Histoire de la campagne de 1800, d'après les mémoires manuscrits laissés par son père, 1854
  • Le génie des peuples dans les arts, 1867

Résidences

Notes et références

  1. Paris; État civil reconstitué, vue 41/51.
  2. Acte de décès à Paris 16e, n° 671, vue 1/31.
  3. « François, Christophe, Edmond Kellermann - Base de données des députés français depuis 1789 - Base Sycomore », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  4. Les sources différents sur sa date de naissance et son lieu de décès. Cf. les notices biographiques de la BNF et du Dictionnaire des parlementaires français d'Adolphe Robert et Gaston Cougny[3], ainsi que les informations sur son monument funéraire, notamment.
  5. Adolphe Robert, Edgar Bourloton, Gaston Cougny, Op. cit., p. 453
  6. 234 voix sur 454 votants et 575 inscrits contre 209 à M. Bastoulh
  7. 274 voix sur 502 votants
  8. 322 voix sur 494 votants et 598 inscrits contre 168 à M. d'Aldeguier
  9. V. Politique extérieure de la France sous la monarchie de Juillet
  10. V. Pierre Casselle, « Les travaux de la Commission des embellissements de Paris en 1853 : pouvait-on transformer la capitale sans Haussmann ? », Bibliothèque de l'École des chartes, 1997, vol. 155, pp. 645-689
  11. Baron Haussmann, Mémoires, tome II, p. 55
  12. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 443

Sources

  • Adolphe Robert, Edgar Bourloton, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Bourloton, Paris, 1891, tome III, p. 453-454

Voir aussi

Liens externes