Il est secrétaire d'État auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes, entre 2007 et 2010, puis ministre des Affaires étrangères entre 2012 et 2014. À cette date, il est nommé premier vice-président de la Commission européenne, chargé de l'Amélioration de la législation, des Relations inter-institutionnelles, de l'État de droit et de la Charte des droits fondamentaux. Lors de l'entrée en fonction de la commission von der Leyen le , il reste premier vice-président, et se trouve chargé du pacte vert pour l'Europe.
Situation personnelle
Origines et formation
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En 1987, il entre à la direction de l'Intégration du ministère néerlandais des Affaires étrangères, puis il est promu, en 1990, deuxième secrétaire à l'ambassade de Moscou. Il revient aux Pays-Bas au bout de trois ans et intègre la direction générale de la Coopération pour le développement du ministère.
À la suite des élections législatives anticipées du , le PvdA, dans l'opposition depuis quatre ans, rejoint le gouvernement, dirigé par le chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende. L'équipe est officiellement formée le , Frans Timmermans devenant secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, Maxime Verhagen. Il démissionne trois ans plus tard, le , du fait d'un désaccord au sein de l'exécutif sur la guerre en Afghanistan.
Chef de la diplomatie
Il retrouve son siège parlementaire après les élections législatives anticipées du suivant. Réélu deux ans plus tard, aux élections législatives anticipées du , il est choisi, le , comme ministre des Affaires étrangères dans le cabinet de coalition du libéral Mark Rutte. Timmermans se fait connaître mondialement après avoir représenté les Pays-Bas au cours de l'enquête sur le crash du vol MH17 : il fait notamment une allocution suivie au conseil de sécurité des Nations unies. Plus tard, avec Rutte, il prépare l'organisation du sommet du G7 en 2014, qui se tient cette année-là exceptionnellement à La Haye.
Selon divers sondages, Timmermans est le ministre le plus populaire du cabinet Rutte II. Sa proximité avec ses électeurs, sa qualité d'orateur et son recul sur les sujets internationaux jouent en sa faveur, malgré une nette diminution de la popularité des personnalités du PvdA.
Commissaire européen
Lors de l'entrée en fonction de la commission Juncker en 2014, Timmermans en est nommé premier vice-président. Il est chargé de l'amélioration de la législation, des relations inter-institutionnelles, de l'État de droit et de la charte des droits fondamentaux. Bert Koenders lui succède en tant que ministre des Affaires étrangères.
Il démissionne de son mandat de député européen le jour même du début de son mandat, le 2 juillet 2019[6]. Il nomme comme directeur de cabinet l'ancien chef du Parti travailliste et ex-directeur de campagne chez Greenpeace, Diederik Samsom, qui doit l'aider à mettre en œuvre une nouvelle politique climatique[7].
En 2021, le média Politico le classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, à la quatrième place de la catégorie consacrée aux « Faiseurs »[8]. L'année suivante, il est de nouveau distingué, cette fois dans la catégorie des « Rêveurs »[9].
Élections législatives de 2023
Dans la perspective des élections législatives néerlandaises anticipées du 22 novembre 2023, Frans Timmermans est désigné tête de liste de l'alliance Parti travailliste–Gauche verte (PvdA-GL) entre sociaux-démocrates et écologistes. Il démissionne en conséquence de la Commission européenne le [10]. Avec 25 sièges, sa liste arrive deuxième, loin derrière le Parti pour la liberté (PVV), le parti d'extrême droite de Geert Wilders et devant le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) et le Nouveau Contrat social (NSC), échouant à faire basculer les Pays-Bas à gauche[11]. Niek Pas, maître de conférence à l'université d'Amsterdam, estime que Frans Timmermans a fait une « très mauvaise campagne », notamment lorsqu'il s'est dit favorable à ce que les policières puissent porter le voile, perdant ainsi « une partie de l’électorat de la gauche universaliste, attaché à la laïcité »[12].
↑« Commission européenne : Frans Timmermans démissionne de la vice-présidence », 20 Minutes, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Pierre Stroobants, « Législatives aux Pays-Bas : pour l’extrême droite victorieuse, former une coalition est loin d’être gagné », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Eloi Passot, « Pays-Bas: ce qu’il faut savoir après la victoire surprise du parti populiste de Geert Wilders », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).