La classe Bouclier a été conçue selon une spécification très générale et les navires différaient de diverses manières[1]. Les navires avaient une longueur de 74 à 78,3 mètres, une largeur de 7,6 à 8 mètres et un tirant d'eau de 2,9 à 3,1 mètres. Conçu pour déplacer 800 tonnes métriques, le Francis Garnier avait un déplacement de 692 tonnes à charge normale. Son équipage comptait entre 80 et 83 hommes[1].
Le Francis Garnier était propulsé par une paire de turbines à vapeurParsons, chacune entraînant un arbre d'hélice utilisant de la vapeur fournie par quatre chaudières à tubes d'eau. Les moteurs ont été conçus pour produire 13000 chevaux (9700 kW) et une vitesse de 30 nœuds (56 km/h). Le Francis Garnier a atteint 29,4 nœuds (54,4 km/h) lors de ses essais en mer. Les navires transportaient suffisamment de mazout pour leur donner une autonomie de 1200 à 1600 milles marins (2200 à 3000 km) à une vitesse de croisière de 12 à 14 nœuds (22 à 26 km/h)[2].
En août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, il est affecté à la 2ème escadre légère et rejoint l'escadre de la mer du Nord. En octobre 1914, il est mis momentanément à la disposition du généralFerdinand Foch pour s’opposer à la poussée allemande vers Calais, avec les autres grands torpilleurs. Le 25 novembre 1914, il est affecté à la division des patrouilleurs de la mer du Nord. Le 1er décembre 1914, avec l'Aventurier et l'Intrépide, il participe au bombardement des batteries côtières allemandes établies à l’est de l’Yser. Il rejoint ensuite la 1ère escadrille des torpilleurs d’escadre de la Manche. En 1916, il participe à l’opération anglaise de blocus des côtes de Belgique. A la fin de l’année 1917, il est affecté à Dunkerque. En 1919, il rejoint la division navale de la mer Baltique. En 1920, il quitte définitivement les mers froides et est affecté à Toulon. Il est utilisé en 1925 pour des essais de citernes stabilisatrices. Désarmé le 10 février 1926, il est condamné et vendu pour démolition[4],[5],[6].
Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre : les combattants oubliés : Tome II 1916–1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN978-2-37468-001-9).
(en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859–1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN978-1-5267-4533-0).
Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships 1906-1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN0-87021-907-3), p. 190-220.