Il commence des études de mathématiques avant de se consacrer à la musique. Il s'intéresse très tôt au jazz, à la musique contemporaine et aux musiques traditionnelles. Dans les années 1970, il bénéficie de conseils de Barre Phillips, d'Henri Texier, de Martial Solal ou de François Jeanneau[2]. Il voyage dès 1979 en Afrique pour y étudier les rythmes et le balafon auprès de Mahama Konate (Burkina Faso) et de Polyrythmo (Bénin)[1],[2].
Très attaché au travail associatif, il est l'un des trois fondateurs de l'association AGEM à Grenoble, un des premiers collectif de musiciens de jazz en France (1980 à 1987)[réf. souhaitée].
Il intègre l'ARFI en 1981, où il rencontre Louis Sclavis qui devient alors un partenaire privilégié à partir de 1985. Il s'ensuit plusieurs collaborations au sein des groupes de Louis Sclavis, de 1987 à 2001.
Années 1990
En 1994 paraît son premier disque en solo, First Flush, qui est pour François Raulin l'occasion de montrer qu'il n'est pas que l'accompagnateur de Louis Sclavis. On peut y entendre des enregistrements en re-recording, du piano préparé ou du mélodica[2].
Il est à l'initiative de nombreux projets, notamment à l'opéra Bastille ou il crée Le Sourire au pied de l'échelle en 2002 avec Charlotte Nessi[2], ou à la tête de son « orchestre école » Micromegas Brass Band depuis 1997 qui est ouvert aux amateurs et aux professionnels[3].
Années 2000
En 2001, François Raulin est fondateur de La Forge, un collectif de compositeurs et improvisateurs de la Région Rhône-Alpes qu'il codirige avec Pascal Berne et Michel Mandel, et qui crée de nombreux projets et CD via le Label Forge[3].
Il travaille depuis 2002 avec des musiciens traditionnels chinois et français (création de Sous le ciel en 2005 puis Entre ciel et terre en 2008). Il crée le Trio non tempéré avec le griot burkinabé Adama Dramé (djembé) et Jean-Jaques Avenel (contrebasse), et La Belle Nivernaise, ciné-concert sur le film de Jean Epstein, avec le grand chœur des voix bulgares (dirigé par Ilya Mikhailov).
En 2002 paraît Sept variations sur Lennie Tristano avec Stéphan Oliva[4]
En 2009 paraît Ostinato, son deuxième album en piano solo sur le label La Forge[6],[7].
Années 2010
En 2011, François Raulin crée Sati(E)Rick Excentrik avec La Forge et l'acteur Gilles Arbona sur la musique et le personnage d'Erik Satie[8].
En 2015, il crée Restez, je m'en vais (Ishi, le dernier indien « sauvage » d'Amérique) en trio avec François Corneloup, Ramon López et la comédienne Anne Alvaro pour le festival Les détours de Babel. Le spectacle est centré sur la figure d'Ishi, dernier membre de la tribu californienne des Yanas, décimée par les colons au début du XXe siècle[9]. L'année suivante il crée le tentet « Brotherhood Héritage » avec Didier Levallet, en hommage au musicien sud africain Chris Mac Gregor.
En 2018 il crée un trio avec Émile Biayenda à la batterie et Majid Bekkas à la voix. L'année suivante est créé Colporteurs avec la comédienne Anne Alvaro.
En 2019 paraît … Et autres chants d'oiseaux avec le Collectif La Forge, avec François Raulin (piano, mbira), Pascal Berne (contrebasse), Michel Mandel (clarinettes), et trois musiciens invités : Bernard Fort (électroacousticien, ornithologue), Guillaume Roy (alto) et Jean-Marc Quillet (percussions, accordéon)[12].
Discographie
En tant que leader ou coleader
1983 : Miniatures, duo de piano avec Pascal Lloret (AGEM Productions)