La fosse ferme en 1961, les puits sont remblayés la même année. Bien que les chevalements aient été détruits, la plupart des autres bâtiments ont été conservés. Les terrils nos 42A, 43, 43A, 43B, 43C et 44 ont été intégralement exploités ou presque, en revanche, le terril no 42 est devenu une piste de ski synthétique.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 3 et 3 bis. Un exutoire de grisou est installé sur le puits no 3 bis. Bien que certains corons et logements ont été détruits, l'essentiel a été conservé et rénové.
Le puits est commencé le [C 1] à l'altitude de 39 mètres[JA 1]. le diamètre utile du puits est de 4,60 mètres[C 1]. Le terrain houiller est atteint à 157 mètres[JA 1]. Le niveau d'eau a été passé facilement, la venue d'eau maximale a été de 80 m3 en 24 heures. Le puits est amené à la profondeur de 380,25 mètres, son cuvelage est en chêne de 9,40 à 103,70 mètres[SA 1].
Exploitation
La fosse entre en exploitation en 1864[A 1] ou 1865[C 1],[SA 1]. L'exploitation de la fosse donne d'abord de mauvais résultats, puisque les veines sont ondulées. La houille demi-grasse y est exploitée[C 1]. Les accrochages sont établis à 173, 217, 291 et 368 mètres de profondeur[SA 1].
Les installations du puits no 3 sont modernisées en 1925, il est doté d'un nouveau chevalement, et d'une nouvelle machine d'extraction. Le triage est amélioré[B 1]. Un bure permet à la fosse d'être exploitée jusqu'à la profondeur de 757 mètres[A 1]. Malgré une grande productivité, le gisement en profondeur est faible. La fosse cesse d'extraire en 1961[B 1]. Les puits nos 3 et 3 bis, respectivement profonds de 725 et 632 mètres[A 1], sont remblayés la même année[B 1].
La forge et les ateliers, bombardés le 28 février 1915.
La fosse bombardée.
L'entrée de la fosse.
La fosse avant sa modernisation.
Le chevalement du puits no 3 bis est plus grand que celui du 3.
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes de puits nos 3 et 3 bis, le puits no 3 bis est équipé d'un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Bien que la partie extractive ait été détruite, il subsiste comparativement aux autres sites énormément de bâtiments : les bains-douches, les bureaux, la conciergerie, la lampisterie, les ateliers-magasins et les deux salles des machines[3].
L'exploitation de la fosse no 3 - 3 bis a donné lieu à la création de sept terrils, dont une grande partie a été exploitée, au point de parfois disparaître[4]. Le terril no 61, Usines de Nœux, intégralement exploité, est située au sud du carreau de la fosse, et est devenu un lac.
Le terril no 42, situé à Nœux-les-Mines, est l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. C'est le terril le mieux préservé de la fosse no 3 - 3 bis. Il a été reconverti en piste de ski synthétique.
Le terril no 42A, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Intégralement exploité, il s'agissait d'un petit terril conique, satellite, situé à l'emplacement actuel du bâtiment de Loisinord.
Le terril no 43, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Intégralement exploité, il a été remplacé par un centre commercialE.Leclerc.
Le terril no 43B, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Il a été intégralement exploité, un circuit automobile ovale y a pris place.
Le terril no 43C, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Il a été intégralement exploité.
Le terril no 44, disparu, situé à Nœux-les-Mines, est l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Il a été intégralement exploité, et ne subsiste que sous la forme d'une butte qui est peu à peu urbanisée.
Les cités de la fosse no 3 - 3 bis sont très étendues, et comprennent une grande diversité d'habitations, typiques de la Compagnie de Nœux. Elles ont été rénovées, à l'exception de quelques corons et maisons qui ont été détruits.
↑ a et bLes distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 134.
Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 186.