Le fort est entouré d'un fossé sur quatre côtés, appuyé contre l'escarpement, lui donnant une forme de pentagone et délimitant à l'origine une surface de 4,3 hectares. La défense des fossés est confiée à deux caponnières simples et une double. Le centre du fort est occupé par un casernement à étage construit en maçonnerie et recouvert de terre, sur lequel trône une tourelle Mougin modèle 1876 en fonte (armée de deux canons de 155 mm) et autour duquel sont disposées les plateformes d'artillerie, séparées par 19 traverses-abris.
À la suite de la crise de l'obus-torpille dans les années 1880, le fort est modernisé. La première étape est en 1893-1896 : du béton est coulé sur les galeries de communication, deux casernements bétonnés, un abri-caverne et un magasin sous roc sont creusés ; le fort est agrandi au nord-est (à l'emplacement de la batterie de Sainte-Barbe), passant à une surface de 5,6 hectares, pour y installer une tourelle Galopin modèle 1890 en acier et à éclipse, armée de deux canons de 155 mm. Le nouveau saillant est équipé d'un coffre de contrescarpe double bétonné. En 1903, un réseau de barbelés ceinture désormais l'ensemble. En 1910, le fort est relié au réseau électrique civil et est équipé avec des groupes électrogènes pour alimenter l'éclairage, la ventilation et permettre la rotation rapide des tourelles. En 1910-1912 est rajoutée une tourelle et deux casemates équipées avec des projecteurs (pour le combat de nuit) ; cinq observatoires cuirassés sont installés[4].
Quant à la batterie Nord-Ouest de Saint-Jean, elle est composée de sept plateformes de tir, avec quatre traverses-abris et un magasin sous roc, le tout entouré d'un fossé défendu par une caponnière double ; l'armement était en 1914 de quatre canons de 120 mm de Bange[5]. Les autres batteries ont été démantelées.
En , les tourelles d'artillerie ouvrent le feu en direction des colonnes allemandes approchant des ponts sur la Moselle. En 1943, l'Armée allemande fait démonter les cuirassements du fort : les emplacements des deux tourelles ne sont depuis que de larges puits.
Le site est réutilisé par l'Armée française comme centre d’entraînement commando (CEC, dépendant du 26e régiment d'infanterie) à partir de 1971, pour des stages de trois semaines[6]. Il est rénové en 1980 puis abandonné en 1996.
Transformation en parc de loisirs
En 1999, le fort est racheté en vente à la bougie par un groupe de passionnés qui inaugure en 2005 le fort de l’Aventure[7], le premier à être aménagé dans un fort en France[9].
Le site s'étend sur 70 000 m2 :
Parcours extérieur d'accropierre avec activités acrobatiques dans les fossés et sur les dessus du fort ;
Parcours intérieur avec labyrinthe, chasse aux énigmes, et mission aventure
Activités commando, laser et visite historique ;
Location des salles voûtées en pierres apparentes pour des réceptions privées ou professionnelles ;
Restaurant panoramique en bord de falaise depuis 2018 ;
Hébergement à l'étage du restaurant avec vue à 360°
Hangar du Fort, bâtiment de 2 500 m2 réhabilité en 2019 en salle de spectacle [10].
↑Note no 5285 le du ministre de la Guerre Boulanger aux généraux commandant les régions militaires ; décret présidentiel du pour les nouvelles dénominations des forts, batteries et casernes sur proposition du ministre de la guerre, M. le général Boulanger.
↑Lettre no 14980 bis le de M. le ministre de la Guerre, M. le général Ferron, abrogeant le décret présidentiel du 21 janvier.