La famille Cassini est une famille d'origine italienne naturalisée française ayant compté parmi elle une lignée père-fils de quatre astronomes et cartographes renommés (numérotés de I à IV par les généalogistes), faits comtes d'Empire puis pairs de France. On leur doit entre autres de nombreux travaux d'astronomie ainsi que la réalisation de la carte de Cassini.
Cette famille, aujourd'hui éteinte, s'est fondue au XIXe siècle dans la famille de Vuillefroy de Silly, par le mariage d'Aline de Cassini avec François-Joseph de Vuillefroy, dont leur petit fils Félix de Vuillefroy-Cassini releva le nom en 1865.
Il publie de 1668 à 1693 les Éphémérides des satellites de Jupiter et rédige un grand nombre de mémoires, dont une partie a été réunie sous le titre d'Opera astronomico en 1728.
Jean-Dominique épouse Geneviève Delaistre, fille du lieutenant général de Clermont en Beauvaisis, et achète la terre de Thury (Oise).
En 1701, il fait construire une résidence d'été au hameau de Fillerval à Thury-sous-Clermont.
Avec son père, il voyage beaucoup et prend part à de nombreuses opérations astronomiques ou géodésiques. Admis à la Royal Society, en 1696, et à l'Académie de Berlin, il se lie d'amitié avec Newton et Halley. En 1699, accompagné du père Feuillée il est chargé de déterminer la position géographique de plusieurs ports du Levant. Cartésien militant, il prend position contre la théorie de l'aplatissement terrestre. En 1719, il réside dans le donjon de Clermont à Clermont (Oise) proche de Thury.
Jacques Cassini se voit par ailleurs confier d'importantes charges administratives : maître ordinaire de la Chambre des comptes, puis magistrat à la chambre de justice et conseiller d'État.
Il décrivit une perpendiculaire à la méridienne de France et fournit plusieurs Mémoires à l'Académie, entre autres un grand travail sur l'inclinaison des satellites et de l'anneau de Saturne. Il est l'auteur de plusieurs autres ouvrages, parmi lesquels Éléments d'astronomie (1740) et De la grandeur et figure de la terre (1720).
En 1740, il abandonne progressivement son activité de scientifique et laisse son fils César-François reprendre le flambeau familial. Il lui confie la charge de l'Observatoire et l'établissement de la carte de France. Son autre fils, le marquis Dominique-Joseph de Cassini, suivit quant à lui la carrière des armes.
Par décret du Grand-duc de Toscane de 1775, Dominique-Joseph a obtenu le droit de siéger au Sénat de Sienne, ville dont la famille Cassini est dite être originaire.
Il fut également capitaine de la Chasse royale du prince de Condé.
César-François Cassini, dit Cassini III ou Cassini de Thury, est le second fils de Jacques Cassini et de Suzanne Françoise Charpentier de Charmois. Élevé par son grand-oncle Jacques-Philippe Maraldi, il montre très tôt des dons pour l'astronomie. Sa carrière scientifique s'engage au moment du débat des cartésiens contre les partisans des théories de Newton, concernant la forme de la Terre. Il entre à l'Académie des sciences comme adjoint astronome surnuméraire en 1735, adjoint astronome en 1741, puis pensionnaire astronome en 1745.
Il épouse en 1747 Charlotte Drouin de Vandeuil, fille de Louis-François Drouyn de Vaudeuil, conseiller du roi et président des trésoriers de France à Soissons, et de Marie-Charlotte Masson, sœur de Pierre-Louis-Anne Drouyn de Vaudeuil, dont il a deux enfants : Jean-Dominique (Cassini IV) qui lui succèdera à l'Observatoire et Françoise Elisabeth, épouse du vicomte Louis-Henri de Riencourt. Il est par ailleurs maître ordinaire à la Chambre des comptes et conseiller du roi, membre étranger de la Royal Society et de l'Académie de Berlin.
Comme tous les Cassini, il habite le même appartement du premier étage de l'Observatoire de Paris dont il deviendra le « Directeur général » avec trois mille livres de rente et il obtiendra que ce droit devienne héréditaire.
Ses travaux astronomiques que l'on retrouve dans les Mémoires de l'Académie des Sciences sont modestes et ne sont pas restés dans l'histoire des sciences. Cassini III sera avant tout un géodésien-cartographe de grand talent. Sa carte de France est un des classiques du genre : il corrigera la méridienne qui passe par l'Observatoire et sera chargé de la description géométrique de la France. Le fruit de ses travaux sera cette belle carte de la France, composée de 180 feuilles, publiée au nom de l'Académie des sciences de 1744 à 1793, et qui offrait la représentation la plus fidèle du pays, sur une échelle d'une ligne pour 100 toises. César Cassini ne pourra achever cette vaste entreprise, et son fils Jean-Dominique Cassini sera chargé de la terminer[1].
Il prend peu à peu la place de son père, malade, à l'Observatoire, dont il est nommé directeur en 1784. Il tente alors d'engager des réformes : restauration du bâtiment, de plus en plus délabré, et réorganisation du lieu.
Aux premières heures de la Révolution française, il se voit confier plusieurs charges politiques et participe aux travaux de la commission de l'Académie chargée de préparer le système métrique. Partisan de la monarchie, il démissionne de ses fonctions en septembre 1793. Dénoncé par le Comité révolutionnaire de Beauvais, il est incarcéré pendant sept mois, de février 1794 à août 1794, au couvent des bénédictins anglais de la rue Saint-Jacques. Relâché, il se retire dans son château de Thury. Il démissionne du Bureau des longitudes en 1795, de l'Institut en 1796, mais, en 1799, il accepte son élection comme membre de la section d'astronomie de la nouvelle Académie des sciences.
Par la suite, il se consacre surtout à des écrits polémiques destinés à se justifier et à défendre le prestige scientifique de sa famille. Ses Mémoires pour servir à l'histoire des sciences et à celle de l'Observatoire royal de Paris paraissent en 1810.
Il ne se consacre plus ensuite qu'à ses charges de maire de Thury et de juge de paix dans le canton de Mouy. Napoléon Ier, puis Louis XVIII, le pensionnent et le décorent. Son fils est Gabriel Cassini.
Entré dans la carrière judiciaire, il devient membre puis vice-président du Tribunal de 1re instance de la Seine en 1811. Conseiller et président de la Cour Royale de Paris et conseiller à la Cour de cassation, il est fait pair de France en 1831.
Il est élu Membre de l'Institut en 1827.
On lui doit des mémoires réunis sous le titre Opuscules phytologiques (1826), qui le firent admettre à l'Académie des sciences en 1827. Il a beaucoup travaillé sur la famille des Astéracées (ou Composées).