Eugène Jacques Pierre Louis Jungers, né le à Messancy, est le fils de Jean-Pierre Jungers, conseiller à la Cour d'appel de Liège. Il épouse Julie de Meyst le à Schaerbeek.
Jungers, après ses études secondaires à l'Athénée d'Arlon, entre à l'Université de Liège. En , il en sort titulaire d'un doctorat en droit.
Il commence sa carrière africaine l'année suivante, le , à Boma (à l'époque capitale du Congo belge), en qualité de magistrat suppléant puis, en 1913, de substitut du procureur du roi. En , il est nommé juge au tribunal de première instance de Stanleyville. En 1925, il est appelé à la présidence de la cour d'appel de Léopoldville[1]. Le , Jungers est nommé vice-gouverneur général du Congo belge et gouverneur général du Ruanda-Urundi, territoire sous tutelle de la Belgique. Dans ces territoires du Rwanda-Burundi, il œuvre pendant quatorze ans et favorise le développement de l'agriculture et de l'élevage, dans des régions pauvres en richesses minières.
En , il est nommé ad interim gouverneur général du Congo belge par le prince régent Charles de Belgique, alors que son prédécesseur Pierre Ryckmans demande son retour en Belgique. Le , il devient titulaire à part entière. Il le restera jusqu'au , date à laquelle débute le mandat de son successeur, Léon Pétillon.
Au terme de son mandat de cinq ans, il est nommé président de l'OTRACO et directeur des pêcheries maritimes du Congo.
Eugène Jungers meurt le à Bruxelles au terme d'une longue maladie[1]. Il est inhumé le au cimetière de Woluwe-Saint-Pierre.
Hommages et distinctions
Il reçoit concession de noblesse d'écuyer pour les services éminents qu'il a rendu à la Belgique et au Congo belge.