Ernest DemuyterErnest Demuyter
Ernest Demuyter, né le à Gand et mort à Ixelles le , est un homme politique, aérostier et aviateur belge. BiographieErnest Antoine Joseph Paul Demuyter, né à Gand le , est le fils de Paul Demuyter et d'Ernestine Roeder. Il était marié avec Yvonne de Stassart[1]. Il s’intéresse très jeune à l’aviation et à la navigation en ballon à gaz : il obtient dès 1910, à l’âge de dix-sept ans, sa licence d’aéronaute. Il suit des cours de pilotage d’avion dès 1912 à l’école De Brouckère et se voit octroyer le brevet civil belge de pilote d’avion n°57 le [1]. Il participe à la Coupe aéronautique Gordon Bennett dès 1912. Pendant la guerre de 1914-1918, il est détaché par le gouvernement belge auprès de la marine française. Il y devient pilote de dirigeable en septembre 1917. Blessé deux fois, il est décoré de la Légion d'honneur. Il est réintégré à l’aviation militaire belge en 1917 en tant que pilote d’hydravion. Blessé au combat en 1918, il est retiré du front et finalement démobilisé le . Après la Première Guerre mondiale, il termine ses études et obtient une licence en sciences commerciales et maritimes à Athènes. Il reprend aussi ses vols en aérostat et remporte le trophée Gordon Bennett en 1920, 1922, 1923 et 1924. Ces trois victoires d’affilée valent l’attribution définitive du premier trophée à la Belgique. Ces succès sont obtenus à bord de ballons sphériques baptisés « Belgica ». Il remporte encore le XIe Grand prix des Sphériques de l’Aéro-club de France le . Le « Belgica for ever » de 600 m3 lui permet à nouveau de prendre la première place à la coupe Aumont Thiéville disputée en France. Une souscription nationale orchestrée par le quotidien L'Étoile Belge permet à Ernest Demuyter de devenir le propriétaire du ballon SABCA immatriculé O-BBEF le . C’est avec ce dernier qu’il décroche, en juin 1924, le trophée Gordon Bennett en argent massif. C’est à bord du sphérique immatriculé OO-BFM lui appartenant qu’Ernest Demuyter triomphe à nouveau lors de la Coupe Gordon Bennett de 1935. Il devient conseiller communal de Bruxelles en 1938. L'année suivante, il est élu député libéral de l'arrondissement de Bruxelles, succédant à Adolphe Max. Il remplit ce mandat jusqu'en 1963[2]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est actif au sein du réseau de renseignements Tegal mais aussi dans la presse clandestine. En 1941, il est capturé puis relâché. Le , les Allemands l'arrêtent de nouveau et le condamnent à mort le . Le , veille de la libération de Bruxelles, il fait partie des 1 500 détenus qui se trouvent dans le dernier train de prisonniers vers l'Allemagne (appelé le « train fantôme »)[3]. Grâce à l'intervention de plusieurs responsables ferroviaires, ce dernier train n'arrivera jamais à destination[4],[5]. À la suite de son décès à Ixelles le , il est inhumé au cimetière de Bruxelles à Evere. Hommages et distinctionsEn 1936, il reçoit le premier Trophée national du Mérite sportif en aérostation[6]. L’Aéro-Club Royal de Belgique crée en 2018 le prix Ernest Demuyter, avec le soutien de la Fondation Albert et Lydia Demuyter[7]. Les distinctions suivantes lui ont été décernées[8] :
Publications
Notes et références
Liens externes
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