Elsa Franconi-Poretti
Elsa Franconi-Poretti, née le à Lugano (originaire du même lieu et de Cureglia) et morte le dans la même ville, est une personnalité politique suisse, membre du Parti radical-démocratique. Députée au Grand Conseil tessinois de 1971 à 1975, elle est l'une des onze premières femmes à siéger au parlement cantonal tessinois. Elle est également connue comme journaliste, auteur de saynètes et comédienne. BiographieOrigines et familleElsa Franconi-Poretti naît Elsa Poretti le à Lugano, dans le canton du Tessin. Elle est originaire du même lieu et d'une autre commune du même district, Cureglia[1]. Elle est la benjamine d'une fratrie de huit enfants[2]. Son père, Giuseppe Poretti, est un industriel ; sa mère est née Maria Ambrosetti[1]. Elle épouse en 1924 à Paris[3] Giuseppe Franconi, un architecte et artiste de Lugano, avec qui elle a une fille[2]. Études et parcours professionnel et artistiqueAprès sa scolarité à Lugano et à l'institut Santa Maria de Bellinzone, elle s'inscrit contre l'avis de son père[3] à l'école normale de Locarno, dont elle sort diplômée en 1914. Elle est ensuite brièvement institutrice à l'école primaire de Brè (it) à Lugano[2]. En 1924, elle s'installe avec son mari, invité par le gouvernement français à participer à la reconstruction du pays après la Première Guerre mondiale[2], dans le nord de la France, puis à Paris[1]. Elle y devient la correspondante du Corriere del Ticino et de la Radio de la Suisse italienne (RSI)[1]. Elle passe la période de la Seconde Guerre mondiale à Lugano avec sa fille[2], où elle écrit notamment des saynètes sur la vie tessinoise pour la radio et deux vaudevilles et interprète des comédies. Elle est à ce titre, avec Mariuccia Medici (it), l'une des premières actrices à s'exprimer en dialecte tessinois à la RSI[4]. Elle retourne à Paris après la guerre, où elle reprend son travail de correspondante[2] et continue d'écrire des sketchs pour la RSI[4]. Elle y réside jusqu'en 1955[1] et s'y lie d'amitié avec Colette[2]. Elle cofonde en 1954 et dirige Le Messager Suisse de Paris, un journal destiné aux expatriés suisses à Paris et en France[2]. Après son retour en Suisse, elle travaille à Bellinzone au Bureau cantonal du travail[3] et continue de collaborer avec le Corriere del Ticino. Elle y signe ses articles du pseudonyme Claude Paris et s'y occupe de pages et rubriques féminines[2]. Elle est également à l'origine, aux côtés d'Iva Cantoreggi et Alma Bacciarini, de l'émission hebdomadaire Per la donna[5] ou L’Ora della donna[6], diffusée de 1955 à 1973 par la radio Monteceneri[5], qu'elles transforment en un forum de débat radiophonique sur le rôle de la femme et l'égalité des sexes[7]. Parcours politiqueÀ partir de son retour en Suisse en 1955, elle participe intensément à la vie politique. Elle se bat en particulier pour le droit de vote des femmes, au sein du Movimento Sociale Feminine. Elle en dirige le bulletin mensuel, La Nostro Voce[2]. En 1957, alors que le corps électoral, uniquement masculin[n 1], est appelé à se prononcer sur l’instauration d’un service civil obligatoire pour les femmes, elle organise avec d’autres femmes un scrutin parallèle[6]. Elle fonde le groupe des femmes radicales de Lugano en 1957 et le préside jusqu'en 1978. Elle en devient ensuite présidente d'honneur[2]. Elle est l'une des onze premières femmes élues au Grand Conseil du canton du Tessin[8], où elle siège de 1971 à 1975[1], et la première à le présider, pour sa séance constitutive[2] le , en sa qualité de doyen de l’hémicycle[4]. Elle déclare à cette occasion[6],[9] :
Elle prend une part active à l'organisation d'événements pour l'Année internationale de la femme en 1975[2]. MortElle meurt le à Lugano, à l'âge de 99 ans[1]. Distinctions
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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