Ellen Louks Cook est la fille de Norman Ellsworth Cook et de Nellie Louks. Elle est le troisième des cinq enfants de la famille[2]. Elle est comptable de formation. Elle travaille dans ce domaine avant d'entrer en politique. Elle épouse Gordon Fairclough en 1931 à Buffalo (New York)[2]. Elle est présidente de l'organisation locale des Jeunes Conservateurs et vice-présidente des Jeunes Conservateurs d'Ontario[2].
Carrière politique
En 1945, à la demande de l'organisateur local du Parti conservateur, elle se présente à un poste du conseil municipal d'Hamilton. Elle perd l'élection. Mais quelques semaines plus tard, à la suite de la démission d'un conseiller, elle est cooptée par les autres membres du conseil municipal. Elle est par la suite élue trois fois à ce poste[2]. Elle est membre du conseil municipal de 1945 à 1950.
Après un échec lors des élections générales en 1949, elle est élue à la Chambre des communes du Canada l'année suivante dans une élection partielle comme députée de la circonscription électorale fédérale de Hamilton-Ouest. Par la suite, elle représente Hamilton-Ouest pour les progressistes-conservateurs, jusqu'à ce qu'elle perde son siège aux élections en 1963. Comme membre du Parlement, elle se fait l'avocat des droits des femmes avec pour objectif : "à travail égal, salaire égal".
Quand le Parti progressiste-conservateur prend le pouvoir aux élections fédérales de 1957, le nouveau premier ministre, John Diefenbaker, la nomme secrétaire d'État du Canada. En 1958, elle devient ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration puis en 1962 ministre des Postes. Comme ministre de l'Immigration en 1962, Fairclough introduit de nouvelles règles qui écartèrent l'élimination raciale et la discrimination dans la politique d'immigration. Elle introduit aussi des lois plus libérales pour les réfugiés, et augmente le nombre d'immigrants autorisés au Canada. Le congédiement de Alan Jarvis comme directeur du Musée des beaux-arts du Canada fut une des bases du roman What's Bred in the Bone par Robertson Davies(cf. Judith Skelton Grant, Man of Myth). Fairclough fut aussi la première femme à assumer les fonctions de Premier ministre par intérim du Canada, les 19 et 20 février 1958, pendant l'absence du premier ministre John George Diefenbaker, en déplacement hors du pays[3].
Après la vie politique
Après avoir quitté la vie politique, Fairclough travailla pour une société de gestion de patrimoine, et siégea en même temps à la Ontario Hydro.
Fairclough fut très active avec l'Association des consommateurs du Canada, les Guides du Canada, the I.O.D.E., the United Empire Loyalist Association, et le Zonta Club de Hamilton et Zonta International, avant, pendant et après ses fonctions en politique. En 1982, un édifice à bureaux du gouvernement au coin de McNab et de King Street à Hamilton fut officiellement baptisé "Ellen Fairclough Building".
En 1995, elle publia ses mémoires, Saturday’s Child: Memoirs of Canada’s First Female Cabinet Minister.
Elle s'est éteinte à Hamilton, dans sa ville natale en Ontario le samedi , quelques semaines avant son centième anniversaire. Elle a survécu à son mari Gordon et à son fils Howard.
Le , la poste du Canada édita un timbre en l'honneur de Ellen Fairclough et des autres femmes notables canadiennes.
↑(en) Margaret Conrad, « "Not a Feminist, But...": The Political Career
of Ellen Louks Fairclough, Canada's First Female Federal Cabinet
Minister », Journal of Canadian
Studies, vol. 2, no 31, , p. 5-28
↑ abc et dWayne Brown, « Ellen Louks Fairclough la première femme à être ministre au Cabinet fédéral », Perspectives électorales, Élections Canada, vol. 5, no 1, , p. 31 à 35 (lire en ligne, consulté le )