En 1981, Varikas revient à Paris, avec une bourse d’études, pour faire, sous la direction de Michelle Perrot, une thèse de doctorat sur les origines du féminisme grec moderne. En 1982 elle épouse le sociologue Michael Löwy et décide de s’établir à Paris. Sa thèse, La Révolte des Dames (1986)[6], sera reçue par le jury avec la plus haute mention, et sera publiée en Grèce aux éditions Archives Historiques en 1987.
Elle mène parallèlement son travail de recherche et devient directrice adjointe puis directrice de l'équipe GTM (Genre, Travail et Mobilités) au sein de l'UMR CRESPPA (Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris, CNRS/Paris-VIII).
Ses écrits proposent une lecture novatrice et dissidente de l’histoire de la pensée politique, d’un point de vue féministe. Son interprétation à contre-pied des classiques de la philosophie politique, de Hobbes et Locke à Tocqueville, remet en cause les discours de naturalisation de la domination de ces philosophes. Sa réflexion vise également à sortir de l’oubli des figures de femmes “parias rebelles”, telles qu'Olympe de Gouges, Mary Wollstonecraft ou Flora Tristan.
Genre et postcolonialismes ; dialogues transcontinentaux, Archives Contemporaines, 2011
Gender and History. Retrospect and Prospect
Pour une théorie féministe du politique, Editions IXe, 2017
Notes et références
↑Anthologie Critique (Plon, 2000) et Gender and History. Retrospect and Prospect (Blackwell, 2000)
↑Isabelle Clair, « Généalogie d’une enquête sur les « étranger-e-s du dedans » », Genre sexualité & société, , §18 (lire en ligne)
↑(es) Luis Martínez Andrade, Feminismos a la contra : entre-vistas al sur global, Barcelone, La Vorágine, , 278 p. (ISBN978-84-947950-9-1, lire en ligne), p. 262
↑Isabelle Clair et Elsa Dorlin, « La République vue par une étrangère », dans Eleni Varikas: pour une théorie féministe du politique, racine de iXe (ISBN979-10-90062-40-5, lire en ligne [PDF])