Il est le fils de Valéry Giscard (1862-1916), avocat et conseiller à la cour d'appel de Riom, et de Marie Louise Antoinette Monteil (ou Monteil-Ansaldi). Il est le frère de René Giscard d'Estaing, conseiller d'État.
Le , il épouse Marthe Clémence Jacqueline Marie dite May Bardoux (1901-2003), fille du député Jacques Bardoux et de Geneviève Georges-Picot, dont il eut cinq enfants :
Sylvie Giscard d'Estaing ( à Coblence - 18 mai 2008 à Saint-Cloud), épouse d'Emmanuel de Las Cases[3]. Elle fut maire de Prinsuéjols ;
Edmond Giscard, ainsi que plusieurs membres de sa famille, fut autorisé, par un décret en Conseil d'État en date du , à relever le nom de sa trisaïeule Lucie-Madeleine d'Estaing de Réquistat Dubuisson (1769-1844), comtesse de La Tour Fondue, dernière du nom d'Estaing, afin de s'appeler Giscard d'Estaing.
Il joue un rôle de premier plan dans les affaires indochinoises dans les années 1930, puis après guerre. Avant 1939, il est membre de huit conseils d'administration différents dans cette colonie, soit en qualité de simple administrateur (Crédit foncier de l'Indochine, Société des papeteries de l'Indochine, Verreries d'Extrême-Orient, Crédit Hypothécaire de l'Indochine), soit en qualité de président (Société anonyme Chalandage et remorquage, Société Indochinoise des Cultures Tropicales, Sucreries et raffineries de l'Indochine) toutes cotées à la Bourse de Paris[6].
Sur la foi d'un document des Renseignements généraux datant de 1945, Annie Lacroix-Riz affirme qu'Edmond Giscard d'Estaing a été membre d'une société secrète « France 1950 (ou F.1950) » que l'historienne rattache à la « Synarchie[12]. »
Edmond Giscard d'Estaing a publié une quinzaine d'ouvrages sur l'économie, ainsi qu'un essai de philosophie éthique, La Monarchie intérieure[13].
↑Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN978-2-259-26077-0, lire en ligne)
↑Jean-Pierre Aumiphin, La présence financière et économique française en Indochine (1859-1939), Thèse Droit, Université de Nice, 1981, p. 77.
↑Dans Le Chagrin et la Pitié, documentaire de Marcel Ophüls de 1969, Pierre Mendès France relate un épisode qui a lieu juste après sa condamnation pour désertion en 1940 : « Il y a un homme qui est venu le lendemain voir Rochat [l'avocat de P. Mendès-France], je ne sais pas si Rochat vous a raconté ce détail, et qui lui a dit : je suis pétainiste, je suis indigné par ce que j'ai vu hier, c'est abominable, c'est un scandale. Le Maréchal ne peut pas savoir des choses pareilles. On trompe le Maréchal. Il est indispensable que le Maréchal soit prévenu et averti. J'ai vu que vous avez fait prendre la sténographie de l'audience, est-ce que vous pouvez me donner une sténographie que j'apporterai au Maréchal lui-même. Rochat lui a procuré une sténographie. Il a été chez le Maréchal, qui n'a naturellement eu aucune suite. Et l'homme qui a fait cette démarche était un conseiller d'État qui s'appelait Giscard d'Estaing. ».
↑Georges Valance, VGE, une vie, Flammarion, 2011, p. 45.
↑Annie Lacroix-Riz, Le Choix de la défaite, les élites françaises dans les années 1930, Armand Colin, Paris, 2006, p. 37).
↑Edmond Giscard d'Estaing, La Monarchie intérieure. Essai sur la seigneurie de soi-même, Clermont-Ferrand, J. de Bussac (impr. de J. de Bussac), 1949, 311 p.