Londres, en tant que capitale de la seule puissance belligérante d'Europe non occupée par l'Axe, devient le centre de l'activité diplomatique alliée[3]. En juin 1941, la ville avait déjà été soumise à 22 mois de combat lors de la bataille d'Angleterre et du Blitz qui suivit[2].
Contenu et impact
La Déclaration du palais Saint James établie trois résolutions. Dans le premier, les parties affirment leur alliance, s'engageant à s'entraider dans la guerre contre l'Allemagne et l'Italie et engageant « le maximum de leurs capacités respectives ». Le second s'engage à ce que les Alliés n'entrent dans aucune paix séparée, affirmant qu'il ne pourrait y avoir de paix tant que la menace de domination de l'Axe ne serait pas vaincue. La troisième résolution engage les Alliés au principe d'une paix fondée sur la « coopération volontaire des peuples libres » dans laquelle « tous peuvent jouir de la sécurité économique et sociale »[4],[5].
La déclaration est le premier communiqué des puissances alliées exprimant une vision pour un ordre mondial d'après-guerre[2]. En août 1941, la Grande-Bretagne et les États-Unis présentent cette vision sous une forme plus détaillée dans la Charte de l'Atlantique. En septembre, une deuxième réunion interalliée, qui comprenait désormais l'ambassadeur soviétique Ivan Maïski, publie une résolution approuvant la Charte. En janvier 1942, un groupe encore plus important de nations publia la Déclaration des Nations Unies, approuvant les mêmes principes initialement avancés à Saint James et s'engageant à résister conjointement aux puissances de l'Axe[6],[7].