Il était le fils et l’élève de Jan Pieterszoon Sweelinck et, après le décès de ce dernier en 1621[1], ne devint son successeur, en tant qu'organiste de l’Oude Kerk (Vieille église) d'Amsterdam, qu'après que le poste eut été offert en vain à l’aveugle Pieter Alewijnszoon de Vois, un autre élève de son père. Dirck Jansz. Sweelinck y continua, jusqu'à sa mort, les fameux concerts et les improvisations où l'art de la variation jouait un si grand rôle ; après sa mort, il y eut comme successeur Jacob van Noordt.
En janvier 1645, il fut sévèrement réprimandé par les autorités ecclésiastiques pour avoir célébré à l'ancienne la fête de Noël à l'Oude Kerk, à laquelle avaient été invités de nombreux « papistes » ; ceci fait resurgir la vieille question de savoir si les Sweelinck se sont, oui ou non, convertis au protestantisme.
Dirck Janszoon Sweelinck ne se serait jamais marié. Le compositeur de musique d’orgueAnthoni van Noordt fut l'un de ses élèves.
Œuvres
En 1644[1], Dirck Janszoon Sweelinck est l’éditeur d’une réédition révisée et augmentée - la seule dont on possède un exemplaire complet - du célèbre Livre Septième (RISM 16443), pour lequel il composa vraisemblablement quelques chansonsnéerlandaises. On connaît de ce recueil une réédition publiée à Amsterdam vers 1657, dont on ne conserve qu'une copie incomplète, comprenant la partie de basse et celle de la basse continue. Elle contient les seules compositions musicales dont l’attribution est certaine : il s'agit de quatre chansons pour deux à cinq voix sur des paroles néerlandaises, dont Cecilia Liedt, So droegh Kleopatra sur des paroles de Vondel, et le canon à trois voixOculos non vidit (celle-ci et une autre pièce ont été éditées par B. van den Sigtenhorst Meyer à Amsterdam, sine date).
Frits Noske lui attribue[2] des variations pour clavier (orgue ou clavecin) sur l'hymneluthérienWie schön leuchtet der Morgenstern (D-Bsb, éd. dans EMN, xvi, 1991) ; si cette pièce est sans nul doute l’œuvre d’un élève de Jan Pieterszoon Sweelinck, la question de la paternité reste toutefois en suspens. Cet arrangement à quatre parties et pour instruments est quasiment identique à une compositionvocale intitulée – en néerlandais – Hoe schoon lichtet de morghen ster, publiée dans la réédition citée ci-dessus du Livre Septième où Dirck Janszoon Sweelinck est mentionné comme son compositeur.
(nl) Van Den Sigtenhorst Meyer B. Jan P. Sweelinck en zijn instrumentale muziek (réédition augmentée), La Haye, 1934 2/1946.
(nl) Van Den Sigtenhorst Meyer B. « De familie Sweelinck », Tijdschrift van de Vereniging voor Nederlandsche Muziekgeschiedenis, xiv/1-2, 1932-1934, p. 111-125, xv/4 1939, p. 234-251.
(nl) Van Den Sigtenhorst Meyer B. « Een volledig exemplaar van het “Livre septieme” » [sic], Tijdschrift van de Vereniging voor Nederlandsche Muziekgeschiedenis, xv/4, 1939, p. 252-263.