La durée moyenne d'exécution de la pièce est de neuf minutes trente environ[5].
Analyse
Selon Michel Fleury, Cras s’est efforcé de composer les Impromptus dans une « écriture directement adaptée aux exigences et ressources de la harpe : arpèges, accords brisés et ostinatos s’associent ici sans effort au pentatonisme qui était pour lui une seconde nature[6]. » Ayant dans un premier temps esquissé la pièce au piano, il reçoit des conseils de Pierre Jamet pour une écriture plus idiomatique à la harpe[7].
Le premier impromptu s’ouvre comme un récitatif, le motif pentatonique en ré bémol émergeant peu à peu des arpèges, avant de faire apparaître un thème dans la partie centrale, « le chant en dehors »[8], aux allures de « pagodes de rêve si chères à Debussy[6]. »
Le second impromptu regarde plutôt vers la Bretagne, « avec une danse animée : l’accent placé sur le temps faible confère une indéniable authenticité à cette fête rustique[6]. »
À la suite de la création de l’œuvre, la revue musicale Le Ménestrel souligne leur « jolie facture, mais dont la mélodie du premier ressemble étrangement au thème de la Première Arabesque de Debussy »[9]. Louis Aubert relève pour sa part dans Paris-Soir que les Deux impromptus « mettent ingénieusement à contribution les ressources de l'instrument »[10], si bien que la pièce est aujourd'hui encore au répertoire des harpistes français, comme parangon de musique impressionniste dédiée[11].