La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie physique
Géologie
Daniel Œhlert indique pour la description de la géologie sur Deux-Évailles au début du XXe siècle : Granite recouvert, à la limite Nord-Est de la commune, par du sable et des argiles éocènes ; ces mêmes dépôts ont été conservés également le long de certaines dépressions, à l'Est de la Pichardière, à la Queue-du-Bois, et au Sud, le long du ruisseau, jusqu'à la Gatière.
Territoire
Il s'agit d'un territoire également réparti entre les deux rives de la rivière de Deux-Évailles, dont les deux branches, les deux eaux, l'Hermet et le Pont-Besnard, se joignent à sa limite Nord et qui traverse ensuite toute la paroisse en passant à l'ouest du bourg.
François-Augustin Gérault signale une voie romaine de Jublains à Montsûrs, atteignant Deux-Évailles au lieu de Pierre-Lée, passant aux Champs-Ferrés de la Brébonnière, à celui de la Longue-Pierre de Gerennes et entrant de là en Saint-Ouen-des-Vallons. On mentionne en 1270 le chemin du Clos et de la Croix-Bouessel. D'après la carte de Jaillot, le chemin de Mézangers à Mayenne traversait le canton Nord de la paroisse : La plus prochaine grande route que nous ayons, écrivent les habitants en 1789, est à trois grandes lieues de nous et les chemins qui nous y conduisent sont impraticables, et l'exploitation en est interdite à toutes les voitures en hiver.
Deux anciens chemins pavés se reconnaissent encore dans la direction de Montourtier à Jublains, écrivait vers 1830, Guillaume-François d'Ozouville : L'un passe au bourg de Deux-Evailles, l'autre plus à l'ouest, à mi-chemin de Montourtier. Tous deux se réunissent à leur extrémité A Jublains, sans doute.
La superficie, cadastrée en 1830 par M. Ramier-Chauvellerie est 1 192 hectares. Miroménil indique en 1696 un fonds bon, qui produit bled, avoine, sarrasin ; 3 métairies.
Deuxevaille. Dans le Cartulaire de Deux-Evailles, qui n'est du reste qu'une analyse et souvent une traduction faite en 1551 des documents originaux, le nom est toujours écrit en un seul mot.
Saint-Martin de Deux-Évailles, 1554 (Insinuations ecclésiastiques).
De Duabus-Aquosis, 1561 (Insinuations ecclésiastiques).
Le , Messieurs du Rivau et de la Beschère ont envoyé un appelé La Chaume, beau-frère de Richardière, pour faire une information contre un capitaine appelé Monsieur de Quincé, gouverneur de Domfront ; les soldats duquel avoient tiré force argent de cette paroisse de Deux-Évailles ; et s'est mesme trouvé des hommes de Monseurs qui ont déposé choses étranges contre iceux soldats. Le prévost de Maine est venu exprès pour faire lesdites informations à la requeste desdits seigneurs et les a parachevées ledit jour 22 février.
Un prêtre meurt de la peste, .
XVIIIe siècle
Renée Foucher, pieuse fille, qui demande en 1749 à être enterrée sans cercueil, fonde une charité chargée de fournir aux pauvres les médicaments et tous les soins voulus dans leurs maladies : elle affecte à cette œuvre une closerie au village des Mortraies et le lieu du Bois-Noir, en Brée.
La grêle et des inondations dévastent en 1788 toutes les moissons presque mûres. Le cahier de doléances de 1789, porté au Mans par Jean Gilmas et François Gougeon, se plaint de la désertion des campagnes par les jeunes gens, qui vont dans les villes embrasser des états bien moins utiles. Il indique le terrain que nous occupons est des plus mauvais et des plus ingrats, environné de forêts, d'étangs, de marais. Les maladies épidémiques ravagent journellement nos familles. Le nombre des pauvres excède les deux tiers des habitants de la paroisse, qui cependant n'est pas épargnée pour la contribution des impôts ; … et se trouve souvent ravagée par les vimères, telles que la grêle et les inondations. La gabelle prive le laboureur de pouvoir faire subsister ses bestiaux avec les mauvais fourrages que notre terre produit.
Révolution française
Le , une bande de 30 individus, officiers municipaux en tête, moins le maire, vont à la Roussière et obligent le fermier à leur livrer tout son grain au-dessous du cours. Le 3 messidor an II, René Jourdan, 39 ans, né à Deux-Evailles, domicilié à Bazougers, est condamné à mort par la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne pour s'être joint aux Chouans et avoir crié : Vive le roi !. Le général Claude-Augustin de Tercier était à Deux-Évailles avec sa division, en novembre et décembre 1795.
En 2021, la commune comptait 208 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Deux-Évailles[6]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.