Dans les années 1930, les installations de recherche dans le domaine aéronautique sont améliorées, et en 1936, le DFL (Deutsche Forschungsanstalt für Luftfahrt, établissement de recherche allemand pour l'aéronautique) est créé à Brunswick. En 1937 le Flugfunk-Forschungsinstitut (Institut de recherche pour la radiocommunication aérienne) est créé à Oberpfaffenhofen. Durant la Seconde Guerre mondiale, les recherches se sont concentrées sur les applications militaires.
La défaite de l'Allemagne en 1945 se traduit par l'arrêt l'activité de recherche. Celle-ci ne reprend qu'au début des années 1950 pour des applications dans l'aviation civile. À la même époque deux nouveaux domaines de recherche sont inaugurés : les hélicoptères et les moteurs à réaction. La recherche spatiale débute dès la fin des années 1950 en RDA et à partir de 1961 en RFA. En 1963, les instituts de recherche aéronautique et aérospatiale de la RFA sont regroupés et donnent naissance en 1969 au DFVLR Deutsche Forschungs- und Versuchsanstalt für Luft- und Raumfahrt (Établissement de recherche et d'essai allemand pour l'aéronautique et l'aérospatiale). En 1989, cet organisme est rebaptisé Deutsche Forschungsanstalt für Luft- und Raumfahrt (Établissement de recherche allemand pour l'aéronautique et l'aérospatiale) et adopte le sigle DLR. Avec la réunification de l'Allemagne les établissements de l'Allemagne de l'Est sont fusionnés avec ceux du DLR. Le Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt, tel qu'il existe aujourd'hui, naît de la fusion en 1997 entre le DLR et la DARA (Deutsche Agentur für Raumfahrtangelegenheiten ; cette dernière a coordonné entre 1989 et 1997 les activités de recherche spatiale menée à l'aide de fonds publics[3].
Aperçu
Le DLR en chiffres
Environ 8000 personnes travaillent dans l'un 33 instituts et établissements rassemblés dans les 13 centres du DLR[4]. Le siège du DLR se situe à Cologne, où travaillent environ 1500 personnes. En plus des 13 centres situés en Allemagne, le DLR a des bureaux à Paris, Bruxelles et Washington.
En 2015[5], le budget du DLR pour les recherches internes s'est élevé à 2,245 milliards d'euros, dont une grande partie est destiné au budget de l'ESA[6]. Le DLR gère également le budget spatial du gouvernement fédéral allemand qui s'élevait en 2008 à 920 millions d'euros.
Prof. Dr.-Ing. Joachim Szodruch (Responsable de l'aéronautique) depuis 2002
Prof. Dr.-Ing. Ulrich Wagner (Responsable des domaines énergie et transport) depuis mars 2010
Le 18 juin 2015, Pascale Ehrenfreund a été nommée présidente du comité directeur, à la suite du départ de Johann-Dietrich Wörner, nommé directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA). Elle est la première femme à ce poste.
Actions vers les jeunes
Afin d'encourager les jeunes à s'intéresser aux sciences naturelles et aux sciences de l'ingénieur, le DLR organise depuis plusieurs années les DLR School Labs. Les écoliers peuvent ainsi à travers des expériences et travaux pratiques découvrir différents aspects pratiques des sciences[8].
Le DLR encourage également la réalisation de thèses à travers différents programmes et offre la possibilité aux étudiants de réaliser des expériences dans la haute atmosphère et en micro-gravité grâce au programme REXUS/BEXUS organisé en collaboration avec le SNSB, le comité national suédois de l'aérospatial[9].
Recherche et développement
Missions du DLR
Les missions du DLR sont réparties en cinq grands domaines de recherche[10] :
Les activités du DLR englobent tout le domaine entre la recherche fondamentale et l'exploitation. Le DLR exploite ainsi des grands centres de recherche pour ses projets propres et offre ses services à des clients et partenaires provenant de domaines aussi différents que l'économie, l'industrie et les sciences.
Le DLR est très actif dans le domaine de l'énergie, où il a notamment proposé 3 scenarios de sortie du système nucléaire-charbon-pétrole[11], mis à jour en 2010[12] avec l'European Renewable Energy Council (EREC)[12].
Le SRU (Conseil consultatif sur l'environnement ou Sachverständigenrat für Umweltfragen[13]), dans un rapport[14] s'appuyant sur les travaux du DLR a estimé qu'il serait possible de produire 100 % d'électricité renouvelable, d'ici 2050 en Allemagne, si les Allemands acceptaient de payer l’électricité un peu plus cher (ou si le surcoût était compensé par une écotaxe sur les énergies polluantes, des économies d’énergie, un coût du kWh produit par les énergies renouvelables qui poursuivrait sa diminution, ou si l’Allemagne acceptait de partager ses moyens de production d'énergie renouvelable avec certains de ses voisins dont la Norvège (on pose déjà des câbles HVDC entre la Norvège et le Danemark). Le calcul du potentiel des énergies renouvelables est fait selon le coût de l’électricité. Le potentiel des énergies renouvelables en Allemagne serait ainsi de 400 TWh pour un coût du kWh inférieur à 5 centimes, mais de 800 TWh pour un coût du kWh inférieur à 35 centimes.