Les plus anciennes traces de civilisation dans la région d'Ulm remontent au début du Néolithique, soit 5000 av. J.-C. Des fouilles effectuées en 2007 dans la ville prouvent que le site était habité dès cette époque.
Riche d’histoire et de traditions, ancienne cité impériale libre, elle est aujourd’hui un important centre économique grâce à une forte activité industrielle. Importante ville universitaire, avec une université et une Hochschule, Ulm est aussi mondialement connue pour la flèche de sa « cathédrale »[1] qui est la plus haute du monde.
Géographie
La ville d'Ulm se situe aux confluents du Danube et de deux rivières, la Blau et l’Iller. Son altitude moyenne est à 479 m (de 459 m au bord du Danube à 646 m au point le plus élevé).
La majeure partie de la ville se situe sur la rive gauche du Danube. En face, sur l’autre rive, se trouve Neu-Ulm, sa jumelle bavaroise, plus petite qui compte environ 50 000 habitants.
La ville par elle-même est située dans une cuvette entourée de forêts et de basses montagnes, dont certaines appartiennent au Jura souabe.
La ville est divisée en 18 quartiers (Stadtteile) : Ulm centre (Ulm-Mitte), Böfingen, Donaustetten, Donautal (avec sa zone industrielle), Eggingen, Einsingen, Ermingen, Eselsberg, Gögglingen, Grimmelfingen, Jungingen, Lehr, Mähringen, Oststadt, Söflingen (avec Harthausen), Unterweiler, Weststadt, et enfin Wiblingen.
Important centre textile, enrichie par le commerce entre l’Italie et l’Allemagne, elle est aussi un important centre bancaire. Un armistice y est signé, garantissant à la France la neutralité de la Bavière, du pays Souabe et de la Franconie (14 mars 1647).
Annexée à la Bavière (1803), elle est le théâtre de la célèbre bataille opposant les troupes autrichiennes du général Mack à Napoléon Ier, qui en sort vainqueur, le général Mack y capitulant le .
Ulm repasse en 1810 au royaume de Wurtemberg, mais la plus grande partie de la ville reste bavaroise avec pour nom Neu-Ulm (Nouvelle-Ulm).
Dès 1871, le gouvernement allemand revoit profondément le système défensif de la ville, construisant notamment des forts de type « von Biehler » autour de l’agglomération.
Ulm sera presque totalement détruite par un bombardement en 1944.
La 1re armée française du général de Lattre de Tassigny l’occupe dès le 24 avril 1945. Elle est ensuite dans la zone d’occupation américaine jusqu'au-delà des années 1964-1965. À moins de 40 km se trouve le camp d'entraînement des forces terrestres de Münsingen, où s'entraîneront nombre de militaires français jusqu'en 1992.
Monuments et lieux touristiques
La vieille ville est détruite à 81 % en 1944 lors d’un énorme bombardement aérien, véritable déluge de feu, entre la Gare (Hauptbahnhof) et la cathédrale (Münster). Quelques monuments ont été reconstruits :
La cathédrale d'Ulm (Ulmer Münster) avec sa flèche la plus haute du monde : elle culmine à 161,53 mètres. Pour atteindre la plateforme du sommet, il faut grimper 768 marches.
Le « quartier des pêcheurs et des tanneurs » (Fischerviertel), très pittoresque. Les ruelles qui longent le canal Blau aux maisons à colombages bien préservées, sont pittoresques et très prisées des touristes. Il y a la maison de guingois (Schiefes Haus) au bord de la Blau. D'après le livre Guinness des records, elle serait l'hôtel le plus penché du monde.
L’Hôtel de ville (Rathaus) avec son horloge astronomique, reconstruit après sa destruction en 1944. Sur la place du marché (Marktplatz) devant l'hôtel de ville, se dresse le Fischkasten, fontaine ainsi appelée parce qu'autrefois les pêcheurs y rafraîchissaient leur marchandise. Le fût torsadé est attribué à Jörg Syrlin l'Ancien.
La Stadthaus, bâtiment polyvalent construit entre 1991 et 1993 par l'architecte américain Richard Meier sur le parvis de la cathédrale.
Promenade des arts (Kunstpfad) avec des sculptures de Niki de Saint Phalle notamment, près de l’université.
L'abbaye de Wiblingen fut fondée en 1092 par des moines bénédictins. La basilique baroque et la bibliothèque rococo au plafond orné de fresques méritent un détour. L'abbaye est le point de départ de la route baroque de Haute Souabe.
Forteresse Fédérale. C'est pour se protéger des attaques de l'armée française que fut érigé le plus grand ensemble de fortifications européen entre 1842 et 1859.
Unique en Allemagne, le musée allemand du pain (Deutsches Brotmuseum) a été aménagé dans un bâtiment Renaissance (1592) à l'initiative d'un entrepreneur d'Ulm qui réunit une collection très importante, illustrant huit mille ans d'histoire culturelle et sociale autour du pain. Tous les objets exposés (fours, moules, emblèmes de corporation, monnaies, timbres), ainsi que les œuvres d'art (Brueghel, Lovis Corinth, Picasso) ont une relation avec le pain ou les céréales. Un aperçu est donné sur l'alimentation dans le monde. Films vidéo et diaporamas complètent l'information et permettent une approche vivante du sujet.
Le musée Weishaupt est le phare culturel d'Ulm : il présente plus de 70 œuvres d'artistes consacrés de la deuxième moitié du XXe siècle.
Musée d'Ulm : l'homme-lion (statuette d'environ 32 000 ans, est la plus ancienne représentation d'homme-animal du monde), collection d'art médiéval, œuvres majeures de l'art américain et européen après 1945.
Le musée central des Souabes du Danube : l'exposition permanente illustre l'histoire mouvementée des Souabes du Danube du XVIIIe siècle à nos jours.
Le symbole de la ville est un moineau, que l'on retrouve comme enseigne de nombreux bâtiments ou magasins. De nombreuses statues de moineaux décorent également la ville.
Max Bill (1908 † 1994), peintre, architecte, designer suisse, cofondateur, architecte et directeur de la Hochschule für Gestaltung Ulm (École Supérieure de Design).