Corgémont se situe dans le vallon de Saint-Imier, à 10 km à vol d’oiseau de Bienne. À Corgémont, la Suze reçoit en renfort les eaux du Bez. La commune culmine à 1 126 mètres sur la montagne du Droit et à 1 325 mètres sur la chaîne de Chasseral.
Histoire
La première mention écrite du village apparaît sous le nom de Curisgimund. Par la suite, on rencontre les noms de Corjamont (1178), Cortgemund (1181), Corteimont (1228) et Coriemont (1326). Le nom se réfère probablement à « la cour d'un Gismund ou d'un Giamond ».
De 1797 à 1815, Corgémont fait partie de la France, au sein du département du Mont-Terrible, puis, à partir de 1800, du département du Haut-Rhin, auquel le département du Mont-Terrible fut rattaché. Par décision du congrès de Vienne, le territoire de l'ancien évêché de Bâle fut attribué au canton de Berne, en 1815.
La population de Corgémont, 1 650 habitants au , augmente principalement dans la seconde moitié du XIXe siècle. Après avoir atteint son maximum en 1970, celle-là décroît sensiblement les années suivantes en raison de la crise économique, laquelle provoqua le départ de plusieurs habitants. Depuis 1980, il n'y a que de petites fluctuations de la population.
Langues
En 1860, Corgémont était germanophone. Puis cette commune a changé plusieurs fois de « région linguistique ». Depuis 1888, la commune est francophone[5].
Parmi les résidents 77,5 % sont francophones, 16,1% sont germanophones et 3,4% de langue italienne (mise à jour 2000).
Swiss Timing, chronométreur officiel de Swatch Group est installé dans la commune et y emploie de nombreuses personnes.
Développement
Depuis quelques années, plusieurs quartiers se sont construits, ainsi qu'une nouvelle école primaire, inaugurée au mois de mai 2007. La place de la gare a été totalement réaménagée entre 2004 et 2006. La route principale a été elle aussi totalement refaite, ainsi que le réseau principal de canalisations.
L'ESBV (école secondaire du bas-vallon), qui se trouve dans la commune, accueille plus de 200 élèves venant de Péry-La Heutte, Sonceboz-Sombeval, Cortébert et Corgémont.
La maison Morel (ch. du Docteur-Eguet 7), en bordure de la voie ferrée, construite en 1728 ou 1748, sans doute pour Jacques Morel, a été l'habitation du doyen Charles-Ferdinand Morel, homme politique, promoteur de l'économie locale et historien. C'est une maison cossue, typique de l'aristocratie terrienne. Elle se hausse sur deux niveaux et comprend sept fenêtres sous un toit à croupes faîtières. La mémoire du doyen Morel est encore présente le long de la route cantonale, où figure un buste en bronze réalisé en 1865 par Raphaël Christen.
La ferme dite "du Couvent" (Grand-Rue 38), bâtie en 1813, comprend une façade de huit fenêtres, un large pan rabattu au-dessus du pignon, des pare-vents latéraux et une belle porte baroque. Il s'agit de la maison natale du poète Werner Renfer (1898-1936), ce qu'indique une inscription commémorative[6].
L’église réformée (Saint-Valier) aménagée en 1766, à l'emplacement d'un édifice antérieur. Les vitraux illustrent des scènes bibliques et des métaphores de la vie et de la mort.
L'église catholique Saint-Nicolas-de-Flüe a été bâtie en 1958-1959 par Jeanne Bueche et restaurée en 2018 par l'architecte Christine Rais El Mimouni[7].
Au sud de la voie ferrée se situe l'ancien village, dit "Quart-Dessous", perpendiculaire à la vallée. Toutes les fermes sont orientées dans le même sens, la plupart des façades côté pignon ayant été modifiées au cours des XVIIe et XIXe siècles, après les incendies de 1868, 1881 et 1890[6].
Bibliographie
Roland Sermet, Regards sur le passé de Corgémont, 1994
Références
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Corgémont » (voir la liste des auteurs).
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 35
↑ a et bGuide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN978-3-906131-98-6), p. 117.
↑René Koelliker, « Église Saint-Nicolas-de-Flüe à Corgémont. Un intérieur revalorisé », Heimatschutz/Patrimoine, no 3, , p. 28-29 (ISSN0017-9817).