Le comté d'Aoste est une ancienne entité territoriale créée au XIe siècle à l'intérieur du royaume de Bourgogne, sous la domination duquel il se trouvait déjà à partir de 904 et abolie en 1302 et qui occupait le territoire de l'actuelle Vallée d'Aoste.
Comté
Le comté d'Aoste se trouve sous l'autorité du comte Humbert, dès 1024 (comitatus Augustensis)[1]. Son fils Burcard, évêque d'Aoste dès 1022[Note 1], l'appuie dans la gestion de ses domaines[3]. En 1032 un certain « Bavo » est « advocatus et vice comes » lors d'une transaction entre le comte Humbert et un monastère pour un champ situé à Aoste[4].
L'acte de 923 attribué au pseudo évêque Anselme Ier où il est nommé « episcopus Augustensis ecclesie et comes » est désormais reconnu comme un faux du milieu du XIe siècle[3]. Le comte Humbert actif en Vallée d'Aoste de 1024 à 1040, semble avoir été l'époux d'Ancilie la sœur de l'évêque Anselme (mort en 1025)[2],[9] et il implante son autorité en Vallée d'Aoste avec l'appui de son fils Burcard d'Aoste dans un premier temps en 1022coadjuteur de son oncle maternel puis lui-même évêque d'Aoste jusqu'en 1033[10]. En tout état de cause Oger Moriset, évêque d'Aoste de 1411 à 1433 se serait désisté officiellement de ce titre quelque peu usurpé à la demande du duc Amédée VIII de Savoie[11]. Les Savoie obtiendront la création du duché d'Aoste en 1536, mais portaient le titre de ducs de Chablais et d'Aoste depuis le XIVe (plutôt que le XIIIe) siècle (d'où les Savoie-Aoste en 1845).
Le premier vicomte mentionné serait un certain Bovo, dit advocatus du comte Humbert dans une charte[5], ou encore de vicecomes dans une charte de 1100[12]. Il pourrait s'agir de Boson. Il est sans doute également responsable de la Chancellerie d'Aoste de 1091 à 1125[12]. Son successeur et fils putatif Aymon Ier est le premier à être qualifié de « vicomte d'Aoste » en 1127[12].
↑ ab et cLéon Ménabréa, Les Alpes historiques. Première étude Montmélian et les Alpes, étude historique accompagnée de documents inédits, imp. de Puthod, Chambéry, 1841, p. 88-89 (Lire en ligne).
↑Georges de Manteyer, Les Origines de la maison de Savoie en Bourgogne (910-1060), Rome, Cuggiani, Volume 19, numéro 1, 1899, p. 363-540 (Lire en ligne).
↑François Demotz, La Bourgogne, dernier des royaumes carolingiens (855-1056). Roi, pouvoirs et élites autour du Léman, Lausanne, Société d’histoire de la Suisse romande, , 764 p. (ISBN978-2-940066-06-3), p. 308.
Alessandro Barbero, « Les châtelains des comtes, puis ducs de Savoie en Vallée d'Aoste (XIIIe – XVIe siècle) », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, « De part et d'autre des Alpes » : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, Éditions de la Sorbonne, , 340 p. (ISBN97-91-03510-188-6, lire en ligne), p. 167-175
(fr) Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire religieuse et civile de la Vallée d’Aoste. Imprimerie Marguerettaz, Aoste (1929) réédition en 1967, chapitre 51. « L'évêque d'Aoste est Comte d'Aoste » p. 66-67.