Anselme est un membre de l'aristocratie du royaume de Bourgogne, sous le règne de Rodolphe III de Bourgogne. Il accède au siège d'Aoste en 994 dans des circonstances inconnues. Contrairement à ce qu'avance l'Abbé Henry il est improbable que l'évêque soit aussi comte d'Aoste et que Humbert ait été initialement son « lieutenant et vicomte »[12]. L'acte de 923 attribué à Anselme Ier « episcopus Augustensis ecclesie et comes » est désormais reconnu comme un faux du milieu du XIe siècle[13]. L'abbé Henry précise qu'Anselme aurait mérité le titre de « Père de la Patrie » du fait de la qualité de son administration temporelle et qu'avec les évêques des diocèses voisins ils étaient appelés « princes du Royaume » en 1002[14].
En fait, le comte Humbert actif dans la vallée d'Aoste de 1024 à 1040, semble avoir été l'époux d'Ancilie, sœur de l'évêque et il implante son autorité dans la vallée d'Aoste avec l'appui de son fils Burcard d'Aoste dans un premier temps en 1022coadjuteur de son oncle maternel, puis lui-même évêque d'Aoste jusqu'en 1033[4],[15]. Laurent Ripart (2008) considère que dès 1021-1022 Burcard l'a remplacé sur le siège épiscopal[16].
Il est dit présent aux conciles d'Anse, près de Lyon, en tant qu'évêque, de 990 (probablement le même que le suivant), de 994[17],[18] ainsi que celui de celui de 1025[16]. Toutefois, l'existence de ce second concile est remise en cause[16].
Il est en outre présent dans plusieurs actes : le , lors de la cession d'un bien avec Burchard II de Lyon, archevêque de Lyon, qui est son frère utérin[7],[19]. Le , lors d'un échange de biens avec ce même Burchard. Le , il signe dans un diplôme délivré par le roi Rodolphe III[20].
Rodolphe III l'investit du comté du Val d'Aoste, avant novembre 1023[21].
Le dernier document le concernant est daté du , il semble qu'il meurt au début de l'année suivante le 16 janvier comme le relève le nécrologe de la Collégiale de Saint-Ours : « XVII Kal. Feb. Ob. Anselmus Episcopus Augustensis qui nostram contruxit ecclesiam »[1],[19].
↑Marie-José de Belgique (préf. Benedetto Croce), La maison de Savoie : Les origines. Le Comte Vert. Le Comte Rouge, vol. 1, Paris, A. Michel, (réimpr. 1989, Milan, pour le compte de la Fondazione Umberto II & Maria-Josè di Savoia), 425 p., p. 36-37.
↑ ab et c(en) Charles William Previté-Orton, The Early History of the House of Savoy : 1000-1233, Cambridge, Cambridge University Press (réimpr. 2013) (1re éd. 1912), 512 p. (lire en ligne), p. 10-11.
↑ abc et d(en) Charles William Previté-Orton, The Early History of the House of Savoy : 1000-1233, Cambridge, Cambridge University Press (réimpr. 2013) (1re éd. 1912), 512 p. (lire en ligne), p. 68 et suivantes.
↑Aimé-Pierre Frutaz, Fonti per la storia de la Valle d'Aosta, « Cronotassi dei vescovi », p. 291.
↑ ab et cLaurent Ripart, « Le serment de paix viennois (c. 1020). Contribution à l’étude du manuscrit A9 de la bibliothèque de la bourgeoisie de Berne », dans Bernard Andenmatten, Catherine Chène, Martine Ostorero, Eva Pibiri (dir.), Mémoires de cours. Mélanges offerts Agostino Paravicini Bagliani, Lausanne, (lire en ligne [PDF]), p. 29-43.
↑François Demotz, La Bourgogne, dernier des royaumes carolingiens (855-1056). Roi, pouvoirs et élites autour du Léman, Lausanne, Société d’histoire de la Suisse romande, , 764 p. (ISBN978-2-94006-606-3), p. 475.
↑« conciles d'Anse », sur museedudiocesedelyon.com (consulté le ).
↑ a et b(en) Charles William Previté-Orton, The Early History of the House of Savoy : 1000-1233, Cambridge, Cambridge University Press (réimpr. 2013) (1re éd. 1912), 512 p. (lire en ligne), p. 20.
↑(it) Fedele Savio Gli antichi vescovi d'Italia dalle origini al 1300 descretti per regioni: Piemonte Fratelli Bocca Editore 1898 p. 87.
Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire religieuse et civile de la Vallée d'Aoste, Aoste, Imprimerie Marguerettaz (réimpr. 1967) (1re éd. 1929), 585 p., chapitre 51, « L'évêque d'Aoste est Comte d'Aoste », p. 66-67
Georges de Manteyer, « Les origines de la maison de Savoie en Bourgogne (910-1060) », dans Mélanges de l'école française de Rome, (lire en ligne), chap. 19, p. 465 et suivantes