Burcard dit d'Aoste ou de Savoie, surnommé « le Superbe », mort le , est un prélat de la fin du Xe siècle et début du XIe siècle, qui a été prévôt et abbé de Saint-Maurice d'Agaune (982-1000), sous le nom de Bourcard II, puis évêque d'Aoste (1025-1032), et archevêque de Lyon (1033-1034), sous le nom de Burchard III. Il appartient très probablement à la dynastie des Humbertiens.
Burcard porte le titre d'évêque (mais le lieu indéterminé) dès 1022[2]. Il s'agit d'un acte de donation, d'avril 1022, de l'évêques de Langres, Lambert, à son père le comte Humbert, et son frère Amédée (Régeste genevois donne le 8[6] et le Regeste dauphinois le 9[7], puis le . Il intervient conjointement avec son père dans la gestion de la Vallée d'Aoste dès le peut-être comme coadjuteur avant d'assurer la succession de son oncle maternel comme évêque d'Aoste en 1025[2],[8].
Bucard est transféré en 1032 sur le siège archiépiscopal de Lyon ce qui démontre l'affirmation de la puissance régionale de sa famille[2],[9]. À l'occasion de cette prise de pouvoir, la famille d'Aoste rencontre l'opposition de la famille du Forez en la personne de Géraud, qui cherche à faire installer son fils mineur Artaud[10] sur le trône épiscopal[11].
↑La graphie des prénoms n'étant pas fixé au cours de la période médiévale, les formes faisant mention de l'évêque varient selon l'origine des sources qu'elles soient de langue latine ou d'influence germanique. On trouve ainsi les formes suivantes Burcard, Bourcard, Bouchard, Burchard, Brochard, Brocard, Buckard.
Références
↑Marie-José de BelgiqueLa Maison de Savoie. Les origines Albin Michel, Paris 1956 p. « Les Savoie » p. 36-37.
↑(en) Charles William Previté-Orton, The Early History of the House of Savoy : 1000-1233, Cambridge, Cambridge University Press (réimpr. 2013) (1re éd. 1912), 512 p. (lire en ligne), p. 68 et suivantes.
↑ abc et dLéon Dupont Lachenal (version numérique Abbaye de Saint-Maurice 2012), « Les abbés de St-Maurice d'Agaune », Les Échos de Saint-Maurice, no t. 42, , p. 84-88 (lire en ligne [PDF]).
↑Acte no 1667, du dans Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (Tome 1, Fascicules 1-3), Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 279.
↑Laurent Ripart, « Du royaume aux principautés : Savoie-Dauphiné, Xe – XIe siècles », dans Christian Guilleré, Jean-Marie Poisson, Laurent Ripart, Cyrille Ducourthial (dir.), Le royaume de Bourgogne autour de l’an mil, Chambéry, 2008, p. 16-17. Lire en ligne.
↑Article de Cyrille Ducourthial, « Géographie du pouvoir en pays de Savoie au tournant de l’an mil », paru dans Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart et Cyrille Ducourthial, Le royaume de Bourgogne autour de l'an mil, Chambéry, Université de Savoie, coll. « Sociétés, Religions, Politiques », , 286 p. (ISBN978-2-915797-35-0), p. 223 et suivantes.
↑Raoul Glaber, Chronique de l'an Mil, Sources de l'histoire de France, éditions Paleo, 2002 (ISBN2913944132) p. 220-221.