La colline de la Cité, plus simplement appelée La Cité, est un secteur du quartier du Centre de la ville vaudoise de Lausanne, en Suisse. La colline de la Cité représente le cœur historique de la capitale vaudoise ainsi que le siège du pouvoir religieux et cantonal depuis de nombreux siècles[1].
Histoire
Les premières traces d'occupation humaine de la colline de la Cité remontent à environ 4500 av. J.-C. Les fouilles de la Cité ont permis la découverte de quelques tessons de céramique de l'Âge du Bronze (2200-1600 av. J.-C) et de quelques silex[2]. À la fin de l'Âge du Bronze, la colline de la Cité est à nouveau occupée, comme l'attestent des traces d'habitations sur poteaux, aux parois de clayonnages et d'argile, et aux toits de chaume. Le premier Âge du fer (ou époque de Hallstatt, vers 800-450 av. J.-C.) a laissé à la Cité une fibule en bronze qui atteste une présence humaine à cette époque[2],[3].
Des témoins du Ier siècle av. J.-C. sont présents. S'agit-il d'un oppidum? L'on n'a jusqu'à ce jour retrouvé aucune trace de fortification. Les premières habitations de la colline datent du IVe siècle, lors de l'abandon progressif du site de Lousonna à la suite des incursions barbares[4]. Disposant de bien moins de place que dans le site précédent de Vidy, au bord du lac, les habitants vont procéder, dès le Haut Moyen Âge, à un découpage parcellaire très dense de la Cité[5].
↑ a et bMarcel Grandjean, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud I. La ville de Lausanne: introduction, extension urbaine, ponts, fontaines, édifices religieux (sans la cathédrale), hospitaliers, édifices publics (I), Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d'art et d'histoire de la Suisse 51 », , p. 32-50
↑ ab et cPierre Crotti et Gilbert Kaenel, « Des objets racontent la préhistoire », dans Antoinette Pitteloud et Charles Duboux, Lausanne. Un lieu, un bourg, une ville, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, (ISBN2-88074-489-X), p. 37-46