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Le Lausanne Hockey Club (abrégé LHC ou Lausanne HC) est un club de hockey sur glace de la ville de Lausanne en Suisse, créé en 1922. Il évolue en National League (anciennement Ligue nationale A), le plus haut niveau du hockey suisse.
Historique
Naissance du Lausanne Hockey Club
En février 1922, Alfred Mégros, qui sera à de nombreuses reprises champion de Suisse de patinage artistique et qui enseignait à Saint-Moritz, invite les joueurs du CP Lausanne à disputer un tournoi entre Noël et Nouvel-An. « Pour de jeunes étudiants, la perspective de passer quelques jours dans la station grisonne était alléchante », se souvient Max Stoos, membre de cette équipe et premier président du Lausanne Hockey Club. Le tournoi réunissait quatre équipes : le HC Saint-Moritz, le HC Davos, l'AEHC Zürich et le CP Lausanne. « Le jour de l'An, nous fûmes invités à disputer deux rencontres à Davos ; et c'est en rentrant que l'idée naquit. Le Club des patineurs de Lausanne avait vécu et nous décidâmes de fonder le Lausanne Hockey Club. Notre premier souci fut de récolter quelque cent vingt francs afin de nous procurer des bandes de bois de vingt-cinq centimètres de hauteurs. Ce rink, nous l'installâmes à Sainte-Catherine, sur les hauts de Lausanne. »[1]
Seize ans de l'histoire du club vont se jouer au-dessus du Chalet-à-Gobet.
Déménagement à Montchoisi
En 1938, le Lausanne Hockey Club prend possession du lieu, plus au sud de la ville, dans le quartier de Montchoisi, où l'équipe de Beltrami et Caseel rivalise à cette époque avec Davos et Zurich.
L'appellation de « Temple » donnée à la patinoire fait notamment référence à des soirées où la glace brillait de mille feux. En effet, l'arène n'étant pas pourvue de toit (jusqu'au début des années 1980), et avec l'éclairage les soirs de rencontre, la glace transparente avait un effet de miroir.
À la fin des années 1970, la patinoire pouvait accueillir officiellement environ 7 000 spectateurs, mais en réalité parfois plus de 8 500 personnes s'entassaient dans les tribunes tubulaires les soirs de matchs[2].
En 1941, c'est la cassure. Lausanne termine le championnat au dernier rang. Alors que les joueurs davosiens fêtent leur titre de champion national, Lausanne dispute une rencontre de barrage face à Bâle, champion de Série A. Devant 6 000 spectateurs, Doleyres, Fanchamps, Stucky, Beltrami, Caseel, Favre, Toffel, Buder et Eggimann s'inclinent 4 à 3. Ce même dimanche , le Star HC bat Château-d'Œx 4 à 1 et se trouve promu en Série A.
Au cours de l'été 1941, Lausanne et Star fusionnent pour devenir le Montchoisi Hockey Club.
Trois équipes sont alors inscrites en championnat Suisse : Montchoisi I, qui bataille dans l'élite ; Montchoisi II, inscrit en Série A, et Montchoisi III, en Série B.
Bon an mal an, l'aventure se poursuit jusqu'au printemps 1949. C'est l'époque de Jean Ayer, et de sa célèbre casquette, des Feigl, Aubort, Janski, Trivelli, Cattini, Streun, Beltrami, Favre, Minder, Brunhold, Caseel, Zurbuchen. Ce printemps-là, Montchoisi termine le championnat à l'avant-dernier rang du classement de la Ligue Nationale et laisse aux Grasshoppers le relatif honneur de disputer la rencontre de barrage face au champion de Série A. Vainqueur de Davos au cours de la dernière journée de championnat, Zurich sera champion de Suisse. Pour le Montchoisi Hockey club, les critiques sont amères ; la presse locale ne tarit pas de reproches et La Tribune de Lausanne affirme que « Hans Cattini, cet entraîneur qui se dépense sans compter, est bien le seul à avoir admis les vertus du jeu collectif ».
Déjà, dans les coulisses, les dirigeants lausannois s'activent. L'équipe doit être renforcée et prendre un nouveau départ ; pour cela, il lui faut une nouvelle appellation.
Le club retrouve son nom
Le dimanche , le Lausanne HC retrouve son appellation des années trente. Au cours de l'été, les dirigeants du club s'assurent les services d'Othmar Delnon, de Golaz et d'Oldřich Zábrodský et fait frapper de nouveaux maillots rouges et blancs avec la mention « LHC ».
Des hauts et des bas
Le club alterne pendant de très nombreuses saisons des hauts et des bas. Ainsi, après une relégation en Ligue nationale B en 1954, il retrouvera la Ligue nationale A en 1957 puis connaitra une nouvelle relégation en 1961.
Il faudra attendre 17 ans avant que le club puisse rejoindre à nouveau l'élite. Sous la direction de Real Vincent, entraîneur-joueur, et sa ligue d'attaque composée de Jean-Guy Gratton, Gérard Dubi et Claude Friederich, le LHC accède à la LNA en battant Davos 8 à 4. Sept des huit buts lausannois de la soirée seront marqués par la « GDF »[2]. Cette promotion oblige Lausanne à construire un toit pour la patinoire de Montchoisi. La ligue donne une année au club pour se mettre en conformité.
Malgré cette promotion enthousiasmante et après quelques saisons en LNA, le club redescendra à l'échelon inférieur. Il faudra attendre 1995 pour que le club connaisse une nouvelle promotion dans l'élite.
La patinoire de Malley aura , tout comme celle de Montchoisi en son temps, l'honneur de recevoir un surnom : le « Chaudron », ce dernier terme étant souvent évoqué par les supporters et les médias. Ceci en raison des ambiances parfois chaudes qui pouvaient sévir les soirs de matches. La configuration architecturale de la patinoire, se prêtait, en effet, à une ambiance très chaude malgré une visibilité restreinte (surtout en place debout).
Le summum de cette ambiance sera atteint lors de la saison 1994-1995, où l'équipe du LHC, sous la direction de Jean Lussier, et qui dominera le championnat de LNB, verra plus de 11'000 spectateurs s'entasser dans les gradins. Avec une victoire finale 8 à 0, face aux Zurichois de Grasshopper, et finalement une promotion en LNA pour le club[3].
La suite, pour l'équipe, sera cependant moins brillante ; le LHC sera relégué l'année suivant sa promotion.
Sous la direction de Riccardo Fuhrer, le , le LHC bat le HC La Chaux-de-Fonds 5 à 2 aux Mélèzes, grâce surtout à son gardien fétiche Beat Kindler. Pour l'anecdote, le portier lausannois n'aurait jamais disputé cette rencontre si Thomas Östlund, son remplaçant pour les play-off, n'avait pas cassé son patin à 16e minute de jeu[4].
Le club passe quatre saisons en LNA avant de connaître une nouvelle relégation en perdant à domicile face au HC Bâle 4 à 0, lors du septième match décisif.
Promotion et saison 2013-2014
Les saisons suivantes, en LNB, verront le LHC échouer deux fois pour la promotion dans l'élite face au HC Bienne lors du septième match des barrages de promotion/relégation.
Mais, lors de la saison 2012-2013, bien que terminant à la quatrième place de la saison régulière, le LHC remporte les play-off de LNB. Il peut alors défier le SC Langnau, perdant des Play-Out de LNA.
Le , 18 ans jour pour jour après la promotion de 1995, le LHC retrouve l'élite après huit ans de LNB. Il s'impose finalement 3 à 2, grâce notamment à un arrêt décisif de son dernier rempart, Cristobal Huet, dans les dernières secondes de la sixième rencontre décisive[5].Le maillot de Cristobal sera d'ailleurs retiré des années plus tard dans la nouvelle Vaudoise Arena.
La première saison du LHC en LNA depuis huit ans coïncide avec la première participation du club aux Play-Off de première division. En terminant la saison régulière à la huitième place, le club s'attribue le droit de défier Zurich en quart de finale. Il perdra finalement la série 4 à 3 contre le futur champion de Suisse.
Depuis 2014-2015
En terminant à la 8e place du classement au terme des 50 matches, le LHC se qualifie à nouveau pour les Play-Off en 2015. Les Lions affrontent cette fois-ci le CP Berne et seront finalement éliminés encore une fois au septième match décisif, à Berne, après une défaite en prolongation, 0-1.
En 2015-2016, avec l’arrivée de Nicklas Danielsson et d'Eric Walsky, le LHC a pour objectif de disputer à nouveau les séries éliminatoires. Mais Lausanne ne finira cependant que neuvième cette saison-là et verra la qualification pour les Play-Off s'envoler à cause d’un but encaissé à la dernière seconde face au CP Berne lors de la dernière journée.
Lors de la saison suivante, le LHC finira à la quatrième place lors de la saison régulière. Mais sera finalement éliminé 4-0 dans la série des quarts de finale des Play-Off face au HC Davos.
En 2017-2018, le club vit un exercice compliqué, terminant dixième en février. Lausanne joue le tour de placement contre la relégation, mais le maintien est assuré en National League après les trois premiers matchs joués en poule de relégation. Cette saison-là, le club aura usé trois entraîneurs : Daniel Ratushny, Yves Sarault et John Fust. Ville Peltonen sera finalement nommé entraîneur principal pour la saison 2018-2019.
2018-2019, la saison des records
Cette saison sera l'année de trois records historiques pour le club : 3e place au classement de National League après les 50 matches, qualification pour la Ligue des champions2019-2020 et demi-finale des Play-Off. En séries, face aux SC Langnau Tigers, les Vaudois se qualifieront après un 7e acte, disputé chez eux, à Malley 2.0. Avec cette victoire, le LHC est pour la première fois de son histoire en demies, où il rencontre le EV Zoug. Mais les Lausannois s'arrêteront là, battus en cinq manches par l'équipe de Suisse centrale.
2019-2023, les déceptions en saison régulière
Avec les arrivées de Tobias Stephan ou encore Joshua Jooris, en début de saison, le Lausanne HC est pour la première fois candidat au titre de champion Suisse. Mais, à deux journées de la fin de la saison régulière, l'entraîneur Ville Peltonen, et le directeur sportif, Jan Alston sont démis de leur fonction. Le nouvel entraîneur se nommera Craig MacTavish, qui a été l'entraîneur des Oilers d'Edmonton durant neuf saisons[6]. Qualifié pour les play-off, le LHC ne les dispute toutefois pas, comme les sept autres équipes du championnat, puisque le , en raison de la pandémie de Covid-19, la Ligue met prématurément un terme à la saison à tous les échelons du hockey suisse, sans couronner de champion[7].
Pour la saison 2021-2022, le Lausanne hockey club recrute, à nouveau ,plusieurs joueurs reconnus comme Phil Varone, Damien Riat et Jason Fuchs, ou encore Martin Gernat. De plus, John Fust reprend le poste d’entraîneur principal qui l’avait déjà effectué lors de la saison 2017-2018.
Le , sous l'impulsion du président Patrick de Preux, le club procède à une grande restructuration[8]. Concrètement, cela signifie la fin de l'ère Petr Svoboda (dont l'ingérence avait été critiquée par la presse notamment) dans la direction sportive du club et son coaching[9]. Ce dernier redevient simple actionnaire et John Fust simple directeur sportif, avec comme première tâche celle de trouver son successeur en tant que Coach principal. Le Geoff Ward est nommé entraîneur, Peter Andersson est désigné pour être son assistant[10]. La saison se termine cependant par un échec, les Lausannois ne disputant pas finalement les Play-Offs, malgré un rush final qui verra les Vaudois échouer aux portes des séries éliminatoires lors de la dernière journée.
Du que côté financier, selon la presse, le club aurait une dette éventuelle de près de 50 millions de francs en raison, entre autres, des salaires surévalués offert par Petr Svoboda, dont la presse notamment suisse alémanique, ne manquera pas de mentionner. La fréquentation à l'Arena aura également baissé. Pour la première fois, depuis la promotion en Nationale League : moins de 4 000 abonnements seront vendus.
Mais malgré cela, après beaucoup de changements en interne, la saison 2023-2024 sera lancée avec des transferts importants au niveau des étrangers et les arrivées de Lawrence Pilut et Christian Djoos et également du jeune espoir canado-suisse, formé à Lausanne et détenteur de la coupe mémorial, Théo Rochette. Certains départs seront aussi annoncés. Notamment les départs de Martin Gernát, Cory Emmerton et Richard Pánik. Tout ces changement judicieux et la restructuration du club mèneront le club à la première finale de Play-Off de son histoire.
2023-2024, première finale
Après une saison régulière réussie (3ème rang final), en Play-Off, le Lausanne élimine le HC Davos en sept matches en quart de finales. Puis ensuite Fribourg Gottéron (4-1) en cinq matchs en demies-finales. Pour arriver finalement en finale face au grand favori du championnat, les ZSC Lions.
Alors que tous les spécialistes prédisaient les vaudois perdant durant cette finale (aux meilleurs des sept matches). Les Lausannois s’inclineront finalement après le 7ème et dernier match en finale à la Swiss Life Arena. L'avantage de la glace aura été décisif durant cette finale.
Cependant, durant les Play-Offs, tous les matchs se dérouleront à guichets fermés et le septième acte décisif a Zürich a été suivi par plus de 10'000 personnes à la Vaudoise Arena, à distance sur écran géant. Un engouement populaire qui démontre l'amour du club, et l'importance du hockey sur glace à Lausanne
Malgré la déception d'une finale perdue, le vendredi 3 mai 2024, tout le coaching-staff sera prolongé pour deux saisons supplémentaires[11].
Appellations du club
Cette section présente les noms officiels qu'a porté le club depuis le début de son existence.
Le club joue ensuite durant deux saisons, de 2017 à 2019, ses matchs dans une patinoire provisoire[13]. En évoluant à Malley 2.0, le LHC atteint un taux de remplissage de plus de 96 % et joue plus de 17 fois à guichets fermés en 2018-2019, un record pour le Lausanne HC depuis son retour, en 2013, dans le plus haut niveau suisse[14].