Cette collégiale Saint-Pierre est l'une des sept anciennes collégiales de la ville de Liège, en Belgique. Aujourd'hui disparue, sa démolition débute en 1811 pour se terminer en 1860 avec la destruction des fondations des anciens cloîtres.
Brûlée en 914 par les Normands sous l'épiscopat de Floribert, l'église est rebâtie et consacrée le [4] par l'évêque Richaire. Selon le chroniqueur Anselme [5], l'évêque Richaire agrandit l'église, lui céda de nombreux bien fonciers, et y fonda un chapitre de trente chanoines séculiers et y est enseveli le [6]. Ce chapitre doit être antérieur à 950, la collégiale Saint-Pierre ayant toujours eu la priorité sur les autres. Otbert va procéder à une nouvelle dédicace le . En 1185, elle est endommagée une première fois dans l'incendie qui consuma la cathédrale, mais est vite réparée, puisqu'un synode s'y tient en 1196. En 1263 eut peut-être lieu une reconstruction de la tour ; en tout cas des travaux sont attestés à cette époque[7].
Selon Gilles d'Orval, l'église était desservie par les bénédictins. Vers 1250, il précise aussi qu'en 1056 la cathédrale de Liège possédait une relique de la Sainte Croix et que c'est Godefroid, le prévôt de la collégiale Saint-Pierre de Liège, qui est chargé de l'acheminement du précieux cadeau à Liège.
Situation
Le bâtiment s'élevait à la place des nouveaux bâtiments de la justice, face au palais provincial que son abside dominait d'une dizaine de mètres.
Destruction après la révolution liégeoise
Fermée le , elle est démolie en 1811 mais les fondations des anciens cloîtres ne disparurent qu'en 1860.
Description
Basilique précédée à l'ouest d'une tour et à l'est d'un transept, d'un chœur flanqué de chapelles, d'une abside et d'une vaste crypte établie sous ces trois premières parties. On célébrait dans cette crypte la fête de Saint-Hubert.
La tour gothique était dépourvue de porte vers la rue Saint-Pierre.
Flèche d'ardoise, cantonnée de quatre tourelles ; allongée et modifiée dès 1263 ([8]?) ; style gothique, très sobre ; longueur 68 mètres[9] ; nef à cinq fenêtres ; abside polygonale ; chapelle de Bardoy (fondateur) ; chapelle d'Ans (fondateur) ; petite chapelle Saint-Pétronille ; cloître.[précision nécessaire]
La clef de Saint-Hubert, en partie datée du xiiie au xve siècle, source de légende[Quoi ?],a intégré récemment le trésor de la cathédrale Saint Paul. Auparavant, elle se trouvait dans la collégiale Sainte-Croix de Liège actuellement en travaux.
Jules Helbig, « L'ancienne collégiale Saint-Pierre à Liège. Ses œuvres d'art et l'inventaire des ornements qu'elle possédait en 1794 », Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, t. IV, , p. 177-197 (lire en ligne)