Le village de Coiffy-le-Haut s'aligne sur un éperon s'engageant vers le sud-ouest entre deux vallons, en tête de la vallée de la Maljoie adjacente à celle de la Petite-Amance. D'une dénivelée d'une centaine de mètres à forte déclivité, il domine vers le nord-ouest le val du Dessus-des-prés avec les villages de Coiffy-le-Bas à environ 2 km et Laneuvelle au-delà. En contrebas sont blottis les hameaux des Granges-du-Val dans le vallon de la Verne au sud et des Granges-Huguet dans celui des Gorgeottes à l'ouest. Ce second vallon, au-delà duquel s'élève la butte du Jeune-Chênoi, forme un ressaut d'une trentaine de mètres de dénivelée entre la vallée de la Maljoie et le val du Dessus-des-prés.
La strate supérieure du plateau de Coiffy-le-Haut et de la butte du Jeune-Chênoi est constituée de bancs de grès infraliasique du Rhétien-inférieur sur une trentaine de mètres d'épaisseur. Ce grès est composé de sable fin et siliceux lié par un cimentcalcaire diffus peu accusé dans les bancs supérieurs et argilo-siliceux dans ceux de l'assise. De couleur blanche à jaune en surface et gris-bleu en profondeur, il est veiné d'oxyde de fer et piqueté de passées de marneschisteuse. Sa porosité permet la filtration et l'accumulation d'eau au contact d'une couche imperméable[réf. nécessaire].
À l'assise des bancs de grès se trouve une couche de marnes irisées du Keuper-supérieur (Alaunien et Sévatien, environ -223 à -220 millions d'années) d'une vingtaine de mètres d'épaisseur. La strate inférieure apparaissant à mi-hauteur des coteaux est formée de dolomie de Beaumont du Lacien (dolomite associée à de la calcite) dont l'épaisseur est de l'ordre de 5 mètres. Cette couche de dolomie recouvre une strate de marnes irisées du Keuper inférieur à moyen (Carnien et Lacien, environ -228 à -210 millions d'années), formant en continuité le sol profond des vallées. Les marnes irisées (ou argilites) sont un feuilletage de couches d'argiles ou de boues pétrifiées. Cette formation au grain fin, tendre et légèrement « graisseuse » au toucher, dont la couleur varie du rougeâtre au vert-gris en passant par le violacé, produit une huile après distillation[réf. nécessaire].
Sous la strate de marnes irisées du Carnien-Lacien apparait une couche de dolomie-marneuse du Ladinien (Trias-moyen supérieur) n'affleurant que dans les zones les plus basses des talwegs dégagées de leurs alluvions par l'érosionhydraulique.
Sols, eaux et formations végétales
Le sol superficiel de la surface sommitale du plateau aux abords du village de Coiffy-le-Haut est composé de limons faiblement siliceux mêlés d'humus peu difficiles à travailler. Cette zone arable d'environ 150 ha se partage entre champs et pâturages où quelques éoliennes captent la nappe d'eau à l'assise des bancs de grès. L'aquifère abondant a permis l'établissement du village sur son éperon, un château d'eau situé à son accès nord assurant l'approvisionnement de l'ensemble de la commune en eau faiblement minéralisée.
Exceptée l'étendue agricole du plateau de Coiffy, les sols sablonneux des reliefs portent une couverture forestière dense et continue ponctuée de quelques mares, les « marchats ». L'origine de ces marchats (ou marchais) n'est pas établie bien qu'ils s'apparentent aux mardelles de Lorraine ou du Limousin. Le couvert forestier, essentiellement de type taillis sous futaie (peuplement arborescent en chênaie-charmaie-hêtraie), descend fréquemment jusqu'au pied des coteaux et s'étend parfois même au-delà. Quand le pâturage est actif et régulier, le bétail contient le développement arbustif des lisières forestières et ripisylves en stricte limite de clôture. Il broute également la base de la végétation arbustive, formant une échancrure dont la « bande d'ombre » souligne nettement les frondaisons dans le paysage.
Les substratsdétritiques d'argilesmarno-gréseuses des coteaux favorablement exposés sont propices à l'établissement de vignobles et vergers, ces derniers étant cantonnés sur quelques parcelles hautes au profit de la vigne. Les surfaces ouvertes des coteaux non complantées de vignobles sont valorisées par des pâturages et vergers pâturés entrecoupés de quelques champs mis en cultures fourragères, si la déclivité le permet. Les prairies en contrebas sont pâturées, les zones hydromorphes des talwegs étant pacagées et dévolues à la fauche. Le parcellaire très morcelé est essentiellement composé de petites étendues, particulièrement en coteaux. Quelques haies s'installent librement en limites de certaines parcelles à double clôture ou peu valorisées, ainsi qu'en bordure des chemins et sentiers vicinaux. Du fait de la déprise agricole, les parcelles hautes les moins praticables sont délaissées, devenant ainsi des frichesarbustives tendant à augmenter la surface boisée.
Aux flancs des coteaux, des sourcesmétéoriques au régime saisonnier s'épanchent en ruisselets se regroupant en ruisseaux sillonnant les fonds de vallées. Sur les quelques bergesalluvionnaires se développe une ripisylve arbustive telle que celle ourlant le cours de la Maljoie. Les cuvettesargilo-marneuses et finement sableuses où affleurent de petits bancs de dolomie-marneuse sont des zones marécageuses, les « roises ». Certaines de ces roises et les noues régulièrement en eau sont occupées par une roselière ou une cariçaie, en mosaïque avec des boqueteaux d'aulnes et de frênes. En limite d'une dépression alluviale avec un pied de coteau boisé, les roises colonisées par une végétation herbacée vivace évoluent vers une mégaphorbiaie, micro-écotone entre prairie et forêt abritant une flore et une faune diversifiées. Si le pâturage aux abords de la mégaphorbiaie n'est pas régulier, une fruticée s'installe. Un tel processus favorisant l'extension forestière en vallée se manifeste notamment en lisière du bois de la Combe-Millot et du marais de la Coudre. Ce bas-marais et la prairie semi-primitive de cette partie de la vallée de la Maljoie constituent un riche lentique dont l'équilibre de la biocénose est précaire (voir chapitre suivant). Les eaux du territoire de Coiffy-le-Haut sont collectées par la Maljoie et le ruisseau des Prés-rougets, tous deux tributaires de la rive gauche de la Petite-Amance, principal affluent de l'Amance elle-même affluent de la rive droite de la Petite-Saône (dénomination de la Saône en amont de sa confluence avec le Doubs). La Maljoie est essentiellement alimentée par le ruisseau des Gorgeottes abondé par celui de la Verne, issus des vallons éponymes. D'une longueur d'environ 8 km, elle parcourt sa vallée avant d'emprunter celle de la Petite-Amance avec laquelle elle conflue après avoir longé son cours sur environ 3 km. Le ruisseau des Prés-Rougets est formé par celui du Dessus-des-Prés grossi d'une abondante source en aval de Coiffy-le-Bas. Il conflue avec la Petite-Amance dans un maraistuffeux entre la butte du Jeune-Chênoi et l'éperon de Varennes-sur-Amance. Cette zone humide, alimentée par des puits artésiens naturels, est la plus vaste tourbière alcaline du département (voir chapitre suivant). Un autre marais à tufs d'origine artésienne de superficie plus modeste, dit de Champigny-Chézeaux, s'intercale entre la Petite-Amance et la Maljoie à l'intersection de leurs vallées. Outre leur intérêt comme agents de régulation hydraulique et leur valeur en matière de biodiversité, ces zones humides sont de précieux bio-indicateurs de l'état du milieu naturel.
Paysages
Au nord-ouest de la butte du Jeune-Chênoi s'étendent les pâturages du val des Prés-Rougets drainés par le ruisseau éponyme. Au sud-ouest, par delà le monticule de la Pierre-percée, la vallée de la Maljoie déroule de part et d'autre d'une belle ripisylve sa mosaïque de prairies. Cette étroite vallée, enserrée de coteauxforestiers, s'étire sur environ 4 km jusqu'au village de Chézeaux situé au pied occidental de la butte du Jeune-Chênoi où débouche la rivière Petite-Amance.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 965 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fayl-Billot_sapc », sur la commune de Fayl-Billot à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 995,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,1 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Vallée de la Maljoie, val des Prés-rougets et val du Dessus-des-prés
La ZNIEFF de type-II[9] du bassin de l'Amance, de laquelle relève une bonne partie du territoire de Coiffy, couvre un vaste ensemble bien conservé de biotopesprairiaux.
Végétation
Cette vaste zone naturelle présente des formations végétales remarquables à plus d'un titre : prairies semi-primitives, boisements alluviaux, groupements aquatiques…
Les prairies couvrent environ les trois quarts de la superficie totale. Ces prairies autrefois essentiellement fauchées sont aujourd’hui très majoritairement pâturées en élevage extensif. La gamme des groupements prairiaux est très étendue, selon la nature du sol et le traitement agricole (fauche ou pâture) : prairies à avoine élevée, prairies à brome en grappes et œnanthe fistuleuse, prairies pâturées à crételle… Ce domaine prairial héberge quelques espèces végétales rares (inscrites sur la liste rouge régionale) telles que le trèfle jaunâtre (dans les zones les plus sèches), la renoncule sardonie et l'ophioglosse.
Certaines cariçaies à grandes laîches accueillent plusieurs espèces rares telles que la laîche distante, de même qu'un certain nombre de roselières et mégaphorbiaies.
Faune
La faune de la zone naturelle, très diversifiée, compte de nombreuses espèces protégées à l'échelon régional, national et international.
L'écosite est particulièrement attractif pour l'avifaune. Les zones à hautes herbes accueillant notamment des populations de rousserolle verderolle, nicheur peu commun en Champagne-Ardenne. Les prairies de fauche abritent notamment la pie-grièche écorcheur, le traquet tarier et le busard Saint-Martin. Toutes ces populations d'oiseaux connaissent une régression rapide du fait de la disparition de leurs habitats.
Marais de la Coudre
ZNIEFF de type-I [2] située dans la vallée de la Maljoie relevant de la ZNIEFF de type II décrite ci-avant.
Végétation
En dépit du nom, cette zone naturelle n'est pas vraiment un marais mais plutôt un ensemble de prairies humides ou pâturées, végétations à hautes herbes (dans les zones les plus hydromorphes) et bois : chênaie-charmaie ou aulnaie marécageuse, selon l'humidité du sol.
Les prairies de la Coudre peuvent être considérées comme semi-primitives par le fait que leur flore, extrêmement riche et variée, recèle de nombreuses espèces ne supportant pas l'épandage régulier d'engrais chimiques ou d'origine animale. Leur composition floristique est proche de celle des premières prairies issues de la déforestation de la fin du Néolithique. La flore prairiale compte notamment une orchidée inscrite sur la liste des végétaux menacés de Champagne-Ardenne, l'orchis incarnat.
Animaux (présents régulièrement ou sporadiquement)
Urbanisme
Typologie
Au , Coiffy-le-Haut est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (57,4 %), forêts (30,5 %), terres arables (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones urbanisées (2,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Morphologie urbaine
Le domaine bâti se compose du village sur son plateau et des deux hameaux en contrebas, à proximité d'une nappe phréatique permettant le puisage. En dépit des récentes évolutions, le territoire compte très peu de bâtiments isolés. Le village de Coiffy-le-Haut et le hameau des Granges-Huguet sont formés d'un « bâti accolé », les habitations contiguës s'alignant de part et d'autre de deux voies principales en « patte d'oie » pour le village et une seule pour le hameau. Cette implantation de type village-rue se rencontrant particulièrement en Lorraine voisine est structurée par des maisons dites « bloc-à-terre » et un espace ouvert entre rue et façades, l'usoir. Il en résulte une unité d'ensemble s'intégrant harmonieusement au paysage. Ce mode d'organisation de l'espace bâti correspond à une vie rurale ancestrale fondée sur des activités agricoles diversifiées de forte composante vivrière.
Architecture traditionnelle
L'architecture vernaculaire répond aux fonctions fondamentales de la ruralité traditionnelle locale : autonomie de subsistance, élevage et viniculture. Elle se matérialise par la division du corps de bâtiment en trois volumes principaux : logis, étable et grange. Chacun de ces volumes dispose d'un accès indépendant en façade de rue et souvent en façade arrière. La charpente, parfois complexe, forme une ossature autoporteuse dégageant un grand espace inférieur permettant le cloisonnement en travées d'un seul tenant sur la totalité de la profondeur de la construction. Cette conception autorise en particulier une disposition de l'étable perpendiculairement à la façade de rue pour en faciliter l'accessibilité. L'accès du bétail est dimensionné au gabarit des animaux pour préserver chaleur en hiver et fraîcheur en été, une auge en grès recueillant l'eau de pluie étant disposée latéralement à cet accès pour servir d'abreuvoir. Une seconde auge est disposée à l'arrière du bâtiment pour l'arrosage du potager. Le volume au-dessus de l'étable est éventuellement aménagé en colombier. La grange dispose en règle générale d'un porte à double vantail dont la hauteur autorise l'entrée d'une pleine charge de fourrage. Pour limiter les déperditions thermiques tout en permettant un accès aisé, le linteau de la porte est très souvent cintré, apportant ainsi un bel élément décoratif à la façade. Une partie des combles de la grange est planchée en mezzanine pour le stockage des bottes de fourrage. L'accès au logis situé entre grange et étable, disposant parfois d'un perron, a une porte fréquemment fenêtrée quelquefois surmontée d'une niche abritant une statuette votive. Comme les autres volumes, la cave à vin est directement accessible côté rue pour en faciliter l'approvisionnement. L'usoir entre façade avant et rue était en partie occupé il y a peu par un tas de fumier provenant de l'étable dont le volume proportionnel à l'importance du cheptel était un signe extérieur de richesse. La surface arrière du bâtiment est vouée au jardin potager et poulailler, aux clapiers à lapins ainsi qu'à la soue à cochons. Les murs à double parement, d'une épaisseur totale de l'ordre de 60 cm, sont montés en moellons de grès protégés par un enduit ingélif très enrobant. La toiture est couverte de tuiles plates en terre cuite de couleur rouge, souvent en continuité avec les maisons mitoyennes. Cette continuité garantissant bonne étanchéité et tenue au vent renforce l'équilibre architectural de l'ensemble.
Évolution du bâti
Outre l'effet du processus général d'exode rural, les mutations de l'activité agricole tendant vers la spécialisation ont entraîné la désaffectation, voire l'abandon, de nombreuses fermes traditionnelles. Cette déperdition n'est pas compensée par les quelques constructions nouvelles à l'écart des groupes d'habitations et dont l'architecture n'est pas conforme à celle du bâti ancien... Seul le hameau des Granges-du-Val constitué de fermes indépendantes échappe à cette évolution concomitante de celle de la démographie, en dépit de la conversion de certaines maisons délaissées en résidence secondaire. La relative proximité de l'axe autoroutier Rotterdam-Lyon à notamment incité quelques ressortissants néerlandais à racheter des maisons anciennes, permettant ainsi de limiter le dépeuplement et la dégradation du bâti.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 135, alors qu'il était de 134 en 2013 et de 129 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Coiffy-le-Haut en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (42,2 %) très supérieure à celle du département (7,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 93,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (91,2 % en 2013), contre 64,7 % pour la Haute-Marne et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le Vicus de Coiffy dépendait du Pagus d'Amance relevant de la Civitas des Lingons. Le peuple gaulois Lingon, fondateur de la ville de Langres, contrôlait les échanges commerciaux au carrefour des axes Saône-Rhône, Meuse et Marne-Seine entre nord de l'Europe occidentale et Méditerranée. De la période de la Gaule romaine, il n'a été trouvé sur le territoire de Coiffy que quelques médailles et épigraphes.
À la fin du XIIe siècle, le domaine de Coiffy dépend de la seigneurie de Varennes-sur-Amance relevant depuis 1181 de l'abbaye de Molesme. Cette seigneurie était vassale des Choiseul, famille qui s'illustre ultérieurement au service de la couronne de France et dont le fief s'étend alors sur la majeure partie du Bassigny. Pour soustraire son domaine de l'emprise de Jean Ier de Choiseul, un abbé de Molesme contracte en 1250 une charte de paréage avec le comte de Champagne, Thibaut-IV. Celui-ci décide alors de construire un château fort sur une des collines dominant le village de Coiffy, à l'emplacement supposé d'un castrum. Ce château (le Châtel), achevé par Thibaut-V, devient le centre d'un nouveau village constitué en prévôté, le village originel de Coiffy devenant Coiffy-la-Ville (actuel Coiffy-le-Bas). Le Châtel était un ouvrage militaire de type bastille dont l'enceinte de plan carré était flanquée de quatre bastions. À l'intérieur de cette enceinte se trouvait le logis du gouverneur de la place, édifice de construction plus ancienne lui-même fortifié, ainsi que le casernement de la garnison[réf. nécessaire].
Cette recomposition géopolitique conduisit à plus de deux siècles d'affrontements entre la couronne de France et la maison d'Autriche, la prévôté de Coiffy se trouvant de nouveau exposée en première ligne. Durant les guerres jalonnant les XVIe et XVIIe siècles opposant les Valois puis les Bourbon aux Habsbourg, elle fut occupée et saccagée à plusieurs reprises. Lors de l'engagement de la France dans la guerre de Trente Ans en 1635, Richelieu ordonna la démolition des petites places fortes du royaume trop exposées au conflit et dont la fidélité à la couronne de France n'était pas assurée, dont celle de Coiffy-le-Châtel. En 1638, le village, devenu Coiffy-le-Haut après la destruction de son château, fut occupé par une troupe de soldats impériaux (vraisemblablement croates)[réf. nécessaire]. Lors du départ de cette troupe, un habitant tira sur un des officiers et en représailles plus de trois cents villageois furent exécutés et le village fut incendié[réf. nécessaire].
Époque contemporaine
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Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes des Savoir-Faire, dont est désormais membre la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 105 habitants[Note 3], en évolution de −12,5 % par rapport à 2016 (Haute-Marne : −4,62 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 16,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 54,9 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 48 hommes pour 65 femmes, soit un taux de 57,52 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[21]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
4,6
20,8
75-89 ans
23,1
27,1
60-74 ans
32,3
18,8
45-59 ans
12,3
14,6
30-44 ans
12,3
10,4
15-29 ans
6,2
8,3
0-14 ans
9,2
Pyramide des âges du département de la Haute-Marne en 2021 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,5
8,7
75-89 ans
12
20,5
60-74 ans
21,2
20,5
45-59 ans
20
16,8
30-44 ans
15,8
16,5
15-29 ans
13,6
16,2
0-14 ans
14,9
Économie
Vignoble et vin de Coiffy
C'est vraisemblablement au IXe siècle que l'évêque de Langres détacha des religieux à Coiffy pour y implanter un vignoble. Le vin de Coiffy s'était forgé au fil du temps une solide réputation et, au milieu du XIXe siècle, les trois quarts des 240 familles de la commune vivaient d'un domaine viticole d'environ 250 hectares. Malheureusement, l'infestation du vignoble européen par le phylloxéra à partir de 1863 fit disparaitre environ la moitié du vignoble français, dont celui de Coiffy.
En 1983, un groupe d'exploitants agricoles décida de relancer l'activité vinicole. Le mode de conduite de la vigne retenu fut celui dit « en lyre ». Ce mode de conduite, permettant d'obtenir des vignes liantes et larges, convient très bien au climat local. La lyre est constituée de deux piquets disposés en V, à l'image de l'instrument de musique. Les ceps étant alignés au centre, les pampres forment deux rideaux de végétation bien distincts permettant de maximiser l'exposition foliaire et la qualité végétative. La maîtrise du processus de maturation du raisin en est ainsi optimisée. Les vins produits sont très aromatiques tout en bénéficiant d'un titre volumique et d'une structure leur conférant une bonne aptitude au vieillissement. Ils peuvent ainsi être dégustés aussi bien jeunes « sur le fruit » que comme vins de garde.
Outre les vins de cépage, les producteurs proposent un vin mousseux élaboré selon la méthode traditionnelle de bonne typicité. Leurs caves sont ouvertes à la dégustation et l'achat direct, tant des œnophiles avertis que des nombreux amateurs de passage.
Parti : au premier de gueules aux chaines d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargé en cœur d'une émeuraude au naturel, au second d'azur à la bande côtoyée de deux double cotices potencées et contre-potencées d'or; le tout sommé d'un chef d'azur semé de trois fleurs de lys d'or.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Jean-Louis Vincent », Nécrologie, sur jhm.fr, (consulté le )« Engagé pour sa commune, conseiller municipal depuis 1986 puis adjoint en 1997, élu maire en 2014, il n'a malheureusement pas terminé son deuxième mandat de premier magistrat ».