Chlorure de lutécium(III)

Chlorure de lutécium(III)
Image illustrative de l’article Chlorure de lutécium(III)
Identification
Nom UICPA Chlorure de lutécium(III)
Synonymes

Chlorure de lutécium, trichlorure de lutécium

No CAS 10099-66-8
No ECHA 100.030.205
No CE 233-240-1
No RTECS OK8400000
PubChem 24919
SMILES
InChI
Apparence cristaux monocliniques incolores ou blancs
Propriétés chimiques
Formule Cl3LuLuCl3
Masse molaire[1] 281,326 ± 0,006 g/mol
Cl 37,81 %, Lu 62,19 %,
Propriétés physiques
fusion 925°C[2]
ébullition se sublime au-dessus de 750°C[3]
Solubilité soluble dans l'eau[4]
Masse volumique 3,98 g/cm3
Cristallographie
Système cristallin Monoclinique
Symbole de Pearson
Classe cristalline ou groupe d’espace C2/m, No. 12
Précautions
SGH[5],[6]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Attention
H315, H319, H335, P261, P264, P271, P280, P312, P321, P362, P302+P352, P304+P340, P305+P351+P338, P332+P313, P337+P313, P405, P403+P233 et P501
NFPA 704

Symbole NFPA 704.

 
Composés apparentés
Autres cations Chlorure d'aluminium
Chlorure d'actinium
Chlorure de scandium
Chlorure d'yttrium(III)
Chlorure de lanthane(III)
Chlorure de cérium(III)
Chlorure de praséodyme(III)
Chlorure de néodyme(III)
Chlorure de prométhium(III)
Chlorure de samarium(III)
Chlorure d'europium(III)
Chlorure de gadolinium(III)
Chlorure de terbium(III)
Chlorure de dysprosium(III)
Chlorure d'holmium(III)
Chlorure de thulium(III)
Chlorure d'erbium(III)
Chlorure d'ytterbium(III)
Autres anions Oxyde de lutécium(III)

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le chlorure de lutécium(III) ou trichlorure de lutécium est un composé chimique du lutécium et du chlore de formule LuCl3. Il forme des cristaux monocliniques blancs hygroscopiques[2] et également un hexahydrate hygroscopique LuCl3·6H2O[7]. Le chlorure de lutécium(III) anhydre possède la structure en couches YCl3 (AlCl3) avec des ions lutécium octaédriques[8].

Le lutécium-177, un radioisotope qui peut être dérivé du chlorure de lutécium(III), est utilisé dans les thérapies ciblées contre le cancer[9]. Lorsque le lutécium-177 est attaché à des molécules qui ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses, il peut délivrer un rayonnement localisé pour détruire ces cellules tout en épargnant les tissus sains environnants[10]. Cela rend les traitements à base de lutécium-177 particulièrement précieux pour les cancers qui sont difficiles à traiter avec les méthodes traditionnelles, tels que les tumeurs neuroendocrines et le cancer de la prostate[11].

De plus, le chlorure de lutécium(III) est utilisé dans des scintillateurs, des matériaux qui émettent de la lumière lorsqu'ils sont exposé à des rayonnements[12]. Ces scintillateurs sont essentiels dans les détecteurs de rayons gamma et d'autres particules à haute énergie, utilisé à la fois dans le diagnostic médical et la recherche scientifique[13].

Réactions

Du lutécium métallique pur peut être fabriqué à partir du chlorure de lutécium(III) en le chauffant avec du calcium élémentaire[14] :

2 LuCl3 + 3 Ca → 2 Lu + 3 CaCl2

Voir aussi

Références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a et b (en) David R. Lide, Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, Florida, CRC Press, , 87e éd., 472 p. (ISBN 0-8493-0594-2, lire en ligne)
  3. (en) « Chemistry: Periodic Table: Lutetium: compound data (lutetium (III) chloride) », WebElements (consulté le )
  4. Dale L. Perry et Sidney L. Phillips, Handbook of Inorganic Compounds, CRC Press, , 232 p. (ISBN 0-8493-8671-3, lire en ligne)
  5. « 450960 Lutetium(III) chloride anhydrous, powder, 99.99% trace metals basis », Sigma-Aldrich (consulté le )
  6. (en) « Lutetium chloride », sur pubchem.ncbi.nlm.nih.gov
  7. (en) « Lutetium(III) chloride hexahydrate 542075 », sur Sigma-Aldrich (consulté le )
  8. Wells A.F. (1984) Structural Inorganic Chemistry 5th edition Oxford Science Publications (ISBN 0-19-855370-6)
  9. (en) George Sgouros, Lisa Bodei, Michael R. McDevitt et Jessie R. Nedrow, « Radiopharmaceutical therapy in cancer: clinical advances and challenges », Nature Reviews Drug Discovery, vol. 19, no 9,‎ , p. 589–608 (ISSN 1474-1784, PMCID 7390460, DOI 10.1038/s41573-020-0073-9, lire en ligne)
  10. (en) Madhusudan Vyas, « Lutetium-177: a flexible radionuclide therapeutic options », Journal of Nuclear Medicine, vol. 62, no supplement 1,‎ , p. 3039–3039 (ISSN 0161-5505, lire en ligne)
  11. (en) Ashutosh Dash, Maroor Raghavan Ambikalmajan Pillai et Furn F. Knapp, « Production of 177Lu for Targeted Radionuclide Therapy: Available Options », Nuclear Medicine and Molecular Imaging, vol. 49, no 2,‎ , p. 85–107 (ISSN 1869-3482, PMID 26085854, PMCID 4463871, DOI 10.1007/s13139-014-0315-z, lire en ligne)
  12. (en) W. V. Vogel, S. C. van der Marck et M. W. J. Versleijen, « Challenges and future options for the production of lutetium-177 », European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging, vol. 48, no 8,‎ , p. 2329–2335 (ISSN 1619-7089, PMID 33974091, PMCID 8241800, DOI 10.1007/s00259-021-05392-2, lire en ligne)
  13. (en) Tapas Das et Sharmila Banerjee, « Theranostic Applications of Lutetium-177 in Radionuclide Therapy », Current Radiopharmaceuticals, vol. 9, no 1,‎ , p. 94–101 (ISSN 1874-4729, PMID 25771364, DOI 10.2174/1874471008666150313114644, lire en ligne)
  14. (en) Pradyot Patnaik, Handbook of Inorganic Chemicals, Amsterdam, McGraw-Hill Professional, , 244 p. (ISBN 0-07-049439-8, lire en ligne)