Cheikh Mnemèche, né Mohamed Mnemèche à Alger vers 1809, est un musicien algérien. Il est l'un des grands-maîtres de la musique sanâa, le dernier représentant de la période ottomane.
Biographie
Mohamed Mnemèche est né à Alger vers 1809, il débute tôt dans la vie artistique[1]. Il excellait dans le maniement de différents instruments[1] avec une prédilection pour la kuitra et était le grand-maître détenteur de tout le répertoire classique à Alger[2].
Il possédait une voix agréable, mais peu puissante. Il était accompagné au rabâb par Maalem Ben Farachou, qui était avec Cheikh Menemeche celui qui pratiquait le mieux l'art andalou[2].
Il tenait son savoir d’un précédent grand maâlem, Ahmed Ben Hadj Brahim, chanteur préféré du dernier Dey d’Alger[3]. Il est le plus grand Maître du XIXe siècle, après la chute du pouvoir de la régence d'Alger[2]. Avec son maître Ahmed Ben Hadj Brahim, ils sont présentés comme de fervents défenseurs de la tradition orale et de ses secrets. La diffusion à l'époque se faisait avec parcimonie[1].
Mnemmèche avaient de multiples disciples qu'ils avaient hérités son répertoire[3], parmi eux Cheikh Sfindja, considéré comme son successeur[2]. Il est mort en 1891[1].
↑ abc et dAlain Romey, « Tradition orale de la musique classique andalouse arabe à Alger », Cahiers de la Méditerranée, vol. 48, no 1, , p. 41 (DOI10.3406/camed.1994.1108, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Jonathan Glasser, The Lost Paradise: Andalusi Music in Urban North Africa, University of Chicago Press, (ISBN978-0-226-32737-2, lire en ligne), p. 68