1903 et 1914 : « championnats de France des amateurs »
Arcachon 1903 est l'ancêtre du championnat de France.
Lyon 1914 est considéré comme le premier championnat de France officieux mais n'est pas comptabilisé par la FFE, qui n'a été créée qu'en 1921.
Il commença le 26 juillet, avec deux rondes par jour. La dernière ronde du tournoi eut lieu le 31 juillet, la veille de la mobilisation générale pour la Première Guerre mondiale (le 1er août à 16 h). La réunion de clôture durant laquelle la Fédération française des échecs devait être créée, fut annulée[1].
Le premier championnat officiel eut lieu en 1923 à Paris. Il ne réunit que quatre compétiteurs (Renaud, Muffang, Michel et Bertrand) dans un tournoi à deux tours.
Le deuxième championnat, de 1924, réunit 13 participants dans un tournoi toutes rondes ; les trois premiers finissant ex æquo, Robert Crépeaux obtient le titre au départage.
Le premier championnat de l'après-Seconde Guerre mondiale, en 1945, est un tournoi à deux tours avec six participants : Boutteville, Daniel, Rometti, Aubert, Vertadier et Ghestem.
Jusqu'en 1959, les championnats de France sont des tournois toutes rondes à l'exception du championnat de 1951 qui est organisé suivant le système suisse en neuf rondes avec 14 participants.
En 1963, à Paris, le championnat était un système suisse. Quatre joueurs finirent ex æquo avec 7,5 points sur 11 : Thiellement, Cormier, Rolland et Mazzoni. Rolland et Cormier ne purent participer au tournoi de départage qui avait lieu en novembre pendant la Toussaint. Le départage fut un match qui opposa Thiellement et Mazzoni et se termina par l'égalité 2 à 2. En conséquence, Thiellement qui était champion de France conserva son titre[8].
En 1964, M. Roos et Mazzoni finirent ex æquo à Montpellier. Le match de départage se termina par l'égalité 1 à 1 et Roos devint champion de France grâce à sa victoire contre Mazzoni lors de la quatrième ronde[9].
En 1971, le championnat de France était organisé suivant le système suisse (24 joueurs et 11 rondes) et les joueurs classés suivant le système Buchholz et non suivant le nombre de points.
En 1976, cinq joueurs terminèrent ex æquo. Chevaldonnet remporte le départage.
Étienne Bacrot remporta le premier de ses huit titres nationaux à seize ans, en 1999. Il remporta le titre cinq fois de suite de 1999 à 2003, puis en 2008, 2012 et 2017.
En 2012, la FFE décida d'annuler la dernière ronde du tournoi national à la suite du décès d'un enfant de Christian Bauer. Ce joueur quitte le tournoi alors qu'il est en tête, à égalité avec Romain Édouard, Maxime Vachier-Lagrave et Étienne Bacrot[11]. Les départages sont aussi annulés à la demande d'Édouard, Vachier-Lagrave et Bacrot qui ne souhaitent pas y participer dans ces conditions. Le titre de Champion de France est donc attribué aux quatre joueurs arrivés en tête ex æquo[12].
De 2016 à 2019, le championnat de France est organisé suivant une formule resserrée en neuf jours : dix joueurs s'affrontent dans un tournoi toutes rondes.
De 2022 à 2024, le championnat est un tournoi à élimination directe avec 16 joueurs et un match pour la troisième place[13].
L'Italienne Alice Tonini, qui jouait hors concours, a terminé trois fois première du tournoi international de Paris (en 1932, 1933 et 1934), le titre de championne de France revenant à la première Française.
1924 à 1936 : tournois internationaux disputés à Paris
En 1924, après une première phase éliminatoire où participaient douze concurrentes, la finale du premier championnat se disputait à Paris entre quatre joueuses. Mme Jeanne Léon-Martin, collaboratrice des plus grands journaux de Paris, fut en même temps l'organisatrice de ce premier championnat de France féminin auquel elle participa elle-même, du 20 janvier au 10 février 1924[38]. Trois joueuses terminèrent à la première place et disputèrent un départage à trois. Marie-Jeanne Frigard finit première et devient la première championne de France. Paulette Schwartzmann d'origine russe mais non naturalisée française finit deuxième. Elle ne fut naturalisée qu'en 1933. La première joueuse non française recevait le titre de « championne du tournoi international » ou de « championne internationale ».
En 1932 et 1933, Chantal Chaudé de Silans (appelée de Silans à l'époque) finit quatrième du championnat de France à treize ans et quatorze ans[39].
En 1937, la fédération décida d'organiser le championnat non plus à Paris mais à Toulouse en même temps que le championnat masculin. Cependant les joueuses parisiennes (dont les précédentes championnes Chantal Chaudé de Silans et Paulette Schwartzmann), ne se déplacèrent pas. Seules trois joueuses (Anglès d'Auriac, Cazenave et Zimmermann) disputèrent le tournoi qui fut organisé en quatre tours[43]. En 1938, le championnat fut à nouveau disputé en province (à Nice) et seule Paulette Schwartzmann se présenta et fut sacrée championne de France.
La Fédération française des échecs (FFE) crée la section des échecs par correspondance en 1921. En 1929, elle organise le premier championnat de France par correspondance qu'Amédée Gibaud gagne.
Après une restructuration en 1937, l'Association des joueurs d'echecs par correspondance (AJEC) est née[49].
La liste suivante donne le noms de tous les champions[50] :
↑Les trois premiers finissant ex aequo, Robert Crépeaux obtint le titre au départage.
↑Lucien Jung, deuxième ex æquo du championnat de France 1935, fut également deuxième du tournoi subsidiaire du championnat de France 1933 (8 joueurs), mais il jouait alors hors concours car il était citoyen du Territoire du bassin de la Sarre (1920-1935), cf. Sarreguemines 1933 - onzième championnat de France sur le site Héritage des échecs français'.
↑Ex aequo avec Maurice Raizman avec 9,5 points (+8 =3), Aristide Gromer demeure champion de France en vertu d'un règlement de la FFE disposant que le système de départage Sonneborn-Berger ne s'appliquait pas dans ce cas précis.
↑Seule participante, Paulette Schwartzmann devient championne de France sans disputer la moindre partie.
↑Née Izabela Sztrauch Galewska, à Łódź en Pologne, auteur en 2005 de Mes deux vies où elle relate sa déportation dans les camps nazis et sa vie ultérieure dont son parcours échiquéen.
↑Isabelle Kientzler gagne le championnat de France à l'âge de douze ans, devenant ainsi la plus jeune championne de France.
↑Christophe Bouton, Jean-Pierre Mercier, Almanach des échecs, Informations 1988, Payot, 1989, p. 131.
↑Chantal Chaudé de Silans, championne de France 1936, finit sixième avec 4,5 points (+2 -4 =5).