Camp de concentration de Mißler

Plaque du souvenir dans la Walsroder Straße, à Findorff[1].
Plaque commémorative dans la Walsroder Straße, à Findorff[2].

Le camp de concentration de Mißler est un des premiers camps de concentration nazis créé fin à l'instigation du sénateur de l'intérieur et Sturmbannführer des SA Theodor Laue (de), dans les anciens halls d'émigration de l'agence d'émigration de Friedrich Missler (de), entre la Walsroder Straße et la Hemmstraße, dans le quartier de Findorff à Brême.

Sous la direction du Hauptsturmführer SS Otto Löblich, 148 détenus, en premier lieu des communistes persécutés et des prisonniers de la Reichsbanner Schwarz-Rot-Gold, y furent d'abord placés en « détention préventive » ; plus tard, le nombre d'occupants augmenta jusqu'à 300.

Parmi les détenus se sont notamment trouvés le professeur de musique Hermann Böse (de), le sculpteur Klaus Bücking (de), l'acteur Edgar Bennert (de), le chef de la Reichsbanner Oskar Drees (de), le futur éditeur du Weser Kurier (de) Hans Hackmack (de), ainsi que le député SPD au Reichstag Alfred Faust (de).

La décision de fermer le camp est prise de la même année[3],[4], mais ce n'est que le que le journal Bremer Nachrichten annonce le transfert des détenus sur une péniche à l'embouchure de l'Ochtum (de)[5].

Aujourd'hui, seules deux plaques commémoratives rappellent l'ancien camp de concentration. Elles sont placées à l'endroit où se trouvaient les halls des émigrants, avant leur destruction pendant la Seconde Guerre mondiale et leur démolition complète en 1986[6].

Références

  1. Le texte de Kurt Tucholsky, sur la plaque, dit : « Rien n'est plus difficile et ne demande plus de caractère que de se trouver en opposition ouverte avec son époque et de dire NON à haute voix ! »
  2. Le texte sur la plaque commémorative est le suivant : « Derrière ces murs, dans les anciens halls d'émigration Missler, le premier camp de concentration de Brême a été construit le . C'est ici que commença dans cette ville la persécution des dissidents politiques par les nationaux-socialistes, violant les droits de l'homme et détruisant les personnes. Afin de dissimuler leurs méfaits, le “KZ Missler” a été transféré fin août 1933. »
  3. (de) « AKENS Informationen 36, Wollenberg: Vom Freiwilligen Arbeitsdienst zum Konzentrationslager », sur www.akens.org (consulté le )
  4. (de) Martin Stankowski et Ursula Graf, Gedenkstätten für die Opfer des Nationalsozialismus : eine Dokumentation, Bundeszentrale für Politische Bildung, 1995- (ISBN 3-89331-208-0 et 978-3-89331-208-5, OCLC 34247650, lire en ligne).
  5. (de) Jörg Wollenberg, "Mißler-Text ", ... 6. Auflösung des KZ Mißler ....
  6. (de) Geschichte des früheren KZs.