Deux brillants scientifiques, Lillian Reynolds et « Mike » Brace, réussissent, après des années de recherche, à mettre au point une sorte de magnétoscope qui permet d'enregistrer toutes les émotions et les sensations (les 5 sens) ressenties par un être humain. De la même façon, la bande enregistrée permet à une tierce personne de revivre ces mêmes sensations et même au-delà de ce que les savants ont imaginé : les souvenirs enfouis au plus profond des neurones du cerveau humain. Comme toute invention, elle a un potentiel dangereux et c'est ce qui intéresse très vite l’armée au grand dam de la puriste et intègre savante qu’est Lilian. Mike, séparé de son épouse Karen qui travaille au service design du même centre de recherches, vit une relation amoureuse avec Lilian, tous deux portés par la ferveur de leur invention. Un soir où Lilian, chercheuse inlassable, travaille solitairement et tardivement dans son laboratoire, elle est soudainement victime d’une crise cardiaque. Submergée par la douleur, elle n’arrive pas à composer le numéro de téléphone de Mike, mais, en savante forcenée, a le réflexe de déclencher l’enregistrement de sa mort. Toutes les captations, et a priori, la dernière de Lilian, sont espionnées par les militaires avec la complicité du directeur du centre Alex Terson pour un hideux projet de lavage de cerveau appelé « Brainstorm ». Mike, qui veut visionner la bande-testament de Lilian, se heurte au refus d’Alex qui le congédie. Avec l’aide de Karen, il monte un stratagème pour visionner à distance le précieux enregistrement en détraquant les systèmes de sécurité du centre de recherches…
Prix Hugo 1984 : Douglas Trumbull (réalisateur), Philip Frank Messina et Robert Stitzel (scénaristes), et Bruce Joel Rubin (histoire), nommés pour le prix de la meilleure conception dramatique.
Production
Casting
Dernier film de Natalie Wood, morte noyée avant de terminer le film, ce qui contraignit Douglas Trumbull, confronté aux assureurs, à recourir à quelques artifices pour insérer les derniers plans où elle devait apparaître.
Tournage
Début des prises de vue : fin septembre 1981 (six semaines de tournage en extérieurs)[1].
Douglas Trumbull voulait tourner le film avec le procédé showscan qu'il avait mis au point, utilisant 60 images par seconde, mais ceci ne se réalisa pas vu le coût trop élevé[1].
Natalie Wood décèdera le 29 novembre 1981, quelques semaines avant la fin du tournage. Sa jeune sœur Lana Wood sera engagée comme doublure pour terminer les scènes où elle devait apparaître[3].
Thèmes et contexte
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Le film prévaut par le portrait de la scientifique Lilian Reynolds, incarnée par Louise Fletcher en chercheuse invétérée léguant à son partenaire l’enregistrement de sa mort, lui révélant ainsi les ultimes sensations d’un corps et d’un cerveau qui s’éteint, puis l’envol d’une âme, fantastique et poétique théorie des scénaristes. Les effets spéciaux deviennent alors secondaires, le thème le plus intéressant est la performance de l'ingénieux système qui mémorise les sensations les plus secrètes du cerveau humain, ce qui permet notamment au couple Mike-Karen (Walken-Wood) de revivre ses émotions enfouies et toujours intactes. Le couple dépasse les contingences humaines pour s’allier pour découvrir, coûte que coûte, le legs scientifique et affectif fait par Lilian, non seulement à Mike, mais aussi à l’humanité bienfaisante. L’humour s’allie à l’action dans le centre de recherche déglingué où les gardiens menacent les robots devenus fous comme des êtres humains. Outre la prestation remarquable de Louise Fletcher, Natalie Wood est très émouvante dans son ultime rôle, épouse définitivement dévouée à son mari et, par là même, à la femme qu’il a aimé. Christopher Walken est totalement crédible en savant transfiguré par son voyage par procuration au pays des âmes mortes.