Le nom du groupe aurait été inspiré par un tableau de l'artiste George Rodrigue(en) représentant un chien bleu et exposé dans le bureau du Blue DogBilly Tauzin[7]. D'autres sources indiquent que son nom évoque des propos du représentant Pete Geren(en), qui se sentait « étouffé à en devenir bleu » (en anglais : choked blue) par la gauche du parti[9]. Tous s'accordent sur la référence à l'expression « Yellow Dog Democrat », qui signifiait qu'un électeur du Sud profond préférait voter pour un chien jaune que pour un candidat républicain[7],[9].
Lors des élections de mi-mandat de 2010, les Blue Dogs — issus de districts conservateurs — sont balayés par la vague républicaine[12], passant de 54 à 26 membres[11]. Deux ans plus tard, six Blue Dogs ne se représentent pas tandis que de nombreux autres sont menacés par un redécoupage des circonscriptions favorable au républicains[11]. Après les élections de 2014, la coalition ne rassemble plus que 15 représentants[8]. Elle compte 24 à 27 membres après la victoire démocrate aux élections de mi-mandat de 2018[14],[15]. Les Blue Dogs espèrent alors retrouver leur rôle charnière, la majorité démocrate étant de 18 sièges[15].
Les Blue Dogs sont considérés comme plus conservateurs que les membres de la New Democrat Coalition, des démocrates modérés fiscalement conservateurs et libéraux sur les questions de société[11]. Cependant, lors du 116e congrès, la majorité des Blue Dogs sont également membres de la New Democrat Coalition[17].
À la fin des années 2010, la coalition se diversifie aussi bien géographiquement que démographiquement. Si elle concentre toujours son message sur la « responsabilité fiscale » et la défense nationale, ses membres sont de plus en plus alignés avec le reste du parti sur les questions sociales (avortement, armes à feu, immigration, droits LGBT). En 2019, la nouvelle vice-présidente du groupe Stephanie Murphy rejette les appellations de « conservateurs » ou « modérés » au profit de « démocrates pragmatiques » [14].