En , à l'âge de 16 ans, elle adhère aux Jeunesses socialistes d'Espagne (JSE). Elle s'inscrit en à l'université de Cadix et rejoint le PSOE l'année d'après.
Elle obtient en une licence en direction et administration des entreprises. Au cours de son cursus, elle a profité d'un programme d'échanges internationaux et a réalisé une partie de ses études à l'université de Northumbria à Newcastle upon Tyne.
Elle postule aux élections municipales à Cadix lors des élections municipales du mais échoue à se faire élire. Pour les élections autonomiques du , elle est investie en septième position sur la liste dans la circonscription électorale de Cadix, mais le PSOE y obtient seulement six sièges de député.
Au mois d' suivant, elle est embauchée pour trois mois par la caisse d'épargneUnicaja. Elle retrouve un emploi en chez Iturri. Elle y reste jusqu'en . Trois mois après, elle est recrutée par la caisse d'épargne Caja San Fernando.
Employée de l'Observatoire des entrepreneurs de l'université de Cadix à partir d', elle rejoint les effectifs de la fonction publique en . Elle est en effet nommée déléguée du département de la Culture dans la province de Cadix et directrice de l'Agence autonomique de développement du flamenco.
Dans la perspective des élections autonomiques du , elle est investie en deuxième position dans la circonscription de Cadix, juste derrière le président de la Junte Manuel Chaves et devant son bras droit, Luis Pizarro. Au cours du scrutin, elle est élue députée au Parlement d'Andalousie mais n'exercera jamais ce mandat.
Elle se trouve au centre d'une polémique qui l'oppose à l'Académie royale espagnole (RAE) dès le suivant : lors de son audition devant la commission de l'Égalité du Congrès des députés, elle fait référence à « los miembros y las miembras » de l'institution, alors qu'en espagnol« miembro » est invariable[2].
Elle intègre la commission exécutive du Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie (PSOE-A) comme secrétaire exécutive sans responsabilité à la suite du congrès régional extraordinaire du [3]. À propos de l'expulsion d'une lycéenne par son établissement en [4] car elle portait le hijab, la ministre déclare qu'elle « n'aime aucun voile » à l'inverse d'une grande partie du gouvernement, qui préfère éviter le sujet[5].
Quatre mois plus tard, le 17 septembre, le Conseil d'État approuve à l'unanimité son projet de loi de réforme de l'interruption volontaire de grossesse, qui prévoit la possibilité d'avorter librement à partir de 16 ans et durant les quatorze premières semaines de la grossesse, ce qui permet son examen au Conseil des ministres puis aux Cortes Generales[7].
Neuf jours plus tard, le « projet de loi organique relatif à la santé sexuelle et reproductive et à l'interruption volontaire de grossesse » est approuvé par le Conseil des ministres afin d'être déposé sur le bureau du Congrès des députés[8]. Il est officiellement reçu le 29 septembre, et transmis à la commission de l'Égalité le 27 octobre[9] afin qu'y soient présentés les différents amendements.
Le 26 novembre, les amendements dits « à la totalité »[Note 1] du texte sont rejetés par 183 voix contre 162 en séance plénière[10], ce qui permet son examen au fond par la commission de l'Égalité. Deux semaines plus tard, le PSOE trouve un accord avec le Parti nationaliste basque (EAJ-PNV) qui, moyennant l'adoption d'amendements obligeant les mineures de 16 et 17 ans à prévenir au moins un parent ou leur tuteur et autorisant l'objection de conscience, soutiendra le texte[11]. Cet accord est crucial dans la mesure où l'EAJ-PNV détient les 7 voix manquant aux socialistes pour obtenir la majorité absolue. Le texte est approuvé par 184 voix contre 158 en séance plénière par le Congrès des députés le 17 décembre[12]. Le , le Sénat rejette en séance plénière les propositions de veto[Note 2] formulées par le Parti populaire (PP), l'Union du peuple navarrais (UPN) et de l'Union démocratique de Catalogne (UDC), permettant l'examen des amendements au texte[13]. Ceux-ci sont tous rejetés dans la même journée, ce qui signifie que le texte a été définitivement adopté par les Cortes Generales[14]. Son entrée en vigueur est prévue le , soit quatre mois après le lendemain de sa publication au Bulletin officiel de l'État (BOE)[15].
Secrétaire d'État, puis conseillère à l'ONU
Son ministère est supprimé le , lors d'un ample remaniement ministériel, ce qui la conduit à quitter le gouvernement. Deux jours plus tard, elle devient secrétaire d'État à l'Égalité au sein du ministère de la Santé, qui récupère les compétences précédemment dévolues à son ministre. Le , l'ONU Femmes annonce qu'elle a été recrutée comme conseillère spéciale auprès de la directrice générale de l'institution, Michelle Bachelet, un choix salué par les associations féministes[16]. Elle est officiellement relevée de ses fonctions gouvernementales le 22 juillet, au profit de Laura Seara, jusqu'alors directrice de l'Institut des femmes[17].
Notes et références
Notes
↑Les enmiendas de totalidad sont ceux qui concernent l'opportunité, l'esprit ou les principes du texte, ou qui proposent un texte alternatif, selon le Règlement du Congrès des députés
↑Le Sénat dispose, dans les deux mois suivant la réception d'un projet de loi, de la possibilité d'y mettre son veto par un vote à la majorité absolue de ses membres. Si tel est le cas, le texte est renvoyé au Congrès des députés, selon le Règlement du Sénat