À la fin de ses études secondaires au collège Saint-Servais de Liège, Michel de Give entre dans la Compagnie de Jésus (). Il obtient sa licence en philosophie à la Faculté de philosophie S. J. à Eegenhoven-Louvain (1936-1939) puis sa licence en philosophie et lettres section Philologie classique à l'université catholique de Louvain (1940). Il est licencié en théologie à la Faculté de théologie S.J. à Louvain (1945). À l’université, il étudie également le sanscrit et les religions orientales sous la direction d'Étienne Lamotte. Il est ordonné prêtre à Louvain le .
Revenu en terre natale en , Bernard de Give reprend des cours de langues classiques au Juvénat de La Pairelle à Wépion (Facultés universitaires de Namur). Il publie des manuels scolaires d’exercices grecs (1956-1957) ainsi qu'une grammaire latine (1961) qui en est à sa quinzième édition. Cette année-là, il enseigne à nouveau la philosophie (histoire ancienne et médiévale) à la Faculté S.J. d’Eegenhoven-Louvain (1960-1968), puis aux Facultés universitaires de Namur jusqu'en 1972. Durant l'année académique 1963-1964 il suit des cours sur la philosophie indienne à l’université d’Oxford auprès du professeur Robert Charles Zaehner. À l'université d'Oxford il rencontre Chögyam Trungpa. Ils se retrouvaient notamment aux réunions de la Buddhist Society d'Oxford[3]. Il soutient en 1967 à l'Université catholique de Louvain sa thèse de doctorat, préparée sous la direction d'Étienne Lamotte, sur Les rapports de l’Inde et de l’Occident des origines au règne d’Aśoka. De 1968 à 1972, il est secrétaire de la revue Les Études Classiques.
De 1977 à 2020, il est membre fondateur de la Commission du Dialogue inter-religieux monastique. Il participe aux rencontres interreligieuses de l’abbaye de Praglia en 1977 et 1979.
Durant dix ans il passe les mois d'été à étudier la langue tibétaine au centre tibétain de Kagyu-Ling, Château de Plaige, en Saône-et-Loire. Il aide à organiser les Colloques chrétiens-bouddhistes à l’Institut Karma Ling, ancienne Chartreuse de Saint Hugon, à Arvillard (Savoie). Il visite un bon nombre de centres tibétains dans la plupart des pays d’Europe Occidentale. Il fait plusieurs fois des séjours prolongés dans les monastères tibétains de l’Inde (surtout Dharamsala et en Himāchal Pradesh) et du Népal (Kopan, Pokhara). En , il entreprend un voyage au Tibet.
Il publie sa thèse de doctorat sur Les rapports de l’Inde et de l’Occident des origines au règne d’Aśoka aux Éditions Les Indes savantes, Paris, 2005.
À l'occasion de son centenaire, le , l'abbaye de Scourmont a publié un recueil de ses poèmes intitulé Quand l'âme chante... dans la collection Cahiers scourmontois, 6, Forges, 2013.
L'Imitation de Jésus-Christ traduite et paraphrasée en vers par Pierre Corneille, préface de P. Bernard de Give, O.C.S.O., notes de Fr. Ducaud-Bourget, Paris, Albin Michel, 1998, Coll. Spiritualités Vivantes, 161.
Chronicon Alnense. Chronique d'Aulne de dom Norbert Herset (1738-1806), éd. critique, trad. et notes par Bernard de Give, 2 vols, Thuin, G. H. Conreur, 1977-1978, coll. Cathula.
Registre des choses advenues à l'abbaye d'Aulne, trad. du texte latin par B. de Give, Thuin, G. H. Conreur, 1980, coll. Cathula.
Les rapports de l'Inde et de l'Occident des origines au règne d'Asoka, Paris, Les Indes Savantes, 2005 (= thèse de doctorat à l'Université de Louvain, 1967).
Un trappiste à la rencontre des moines du Tibet, préface du 14e dalaï-lama, Paris, Les Indes Savantes, 2009; (en) A Trappist Meeting Monks from Tibet, préface du Dalaï-lama, Gracewing Publishing, 2010.
Quand l'âme chante..., recueil de poèmes, préface de Jean Leclercq, Cahiers Scourmontois 6, 2013.
Les chants du cloître : poèmes, Cahiers Scourmontois 7, 2015.