Le nord de la commune est traversé par l'autoroute A89 dont l'échangeur le plus proche du bourg (no 13 Mussidan) est distant de onze kilomètres par la route. Encore plus au nord, le territoire communal est traversé par la ligne ferroviaire Bordeaux-Périgueux dont la gare la plus proche est celle de Mussidan, à huit kilomètres par la route.
Communes limitrophes
Beaupouyet est limitrophe de sept autres communes, dont Fraisse au sud-est sur environ 200 mètres.
Les limites communales de Beaupouyet et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Beaupouyet est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée e5-6, est la formation de Guizengeard supérieur (Lutétien supérieur à Bartonien supérieur continental). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 781 - Montpon-Ménestérol » et « no 805 - Sainte-Foy-la-Grande » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
Formation de Boisbreteau sup. : sables argileux feldspathiques à graviers et rares galets à la base, argiles silteuses verdâtres au sommet (Rupélien terminal à Chattien continental)
g1b :
Formation de Boisbreteau moy. : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses - deuxième séquence différenciée et cartographiée sur la feuille de Sainte-Foy-la-Grande (Rupélien inf. continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 38 m et 139 m[6],[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[9]. La commune fait partie du Landais, au sein de l'unité de paysage « La Double et le Landais », deux plateaux ondulés, dont la pente générale descend de l'est vers l'ouest. À l'est, les altitudes atteignent ainsi les 200 m pour les plus élevées (206 m au sud de Vallereuil). Vers l'ouest, le relief s’adoucit et les altitudes maximales culminent autour des 100 mètres[10]. Les paysages sont forestiers aux horizons limités, avec peu de repères, ponctués de clairières agricoles habitées[11].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 22,63 km2[6],[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 23,11 km2[3].
Autre affluent de rive gauche de l'Isle, le Pazaillac prend sa source au sud-est du lieu-dit Lescat, dans le sud de la commune, baigne le territoire communal sur plus de sept kilomètres, servant de limite territoriale à l'ouest sur cinq kilomètres et demi face à Saint-Sauveur-Lalande et Saint-Martial-d'Artenset.
Le Martarieux au lieu-dit Perboyer, en limite de Saint-Médard-de-Mussidan (à gauche) et Beaupouyet.
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique » et « Isle - Dronne ». Le SAGE « Dordogne Atlantique », dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Le SAGE « Isle - Dronne », dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est également l'EPIDOR[22]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23].
La majeure partie du territoire communal concerne le SAGE Isle - Dronne, seul le bassin versant du Tord au sud, une petite portion de 5 %, étant rattachée au SAGE Dordogne Atlantique.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[24].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[25].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 851 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[26]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt à 18 km à vol d'oiseau[27], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 809,4 mm[28],[29]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[30].
Urbanisme
Typologie
Au , Beaupouyet est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[31].
Elle est située hors unité urbaine[32] et hors attraction des villes[33],[34].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (48,1 %), zones agricoles hétérogènes (43,2 %), terres arables (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tord et le Martarieux. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2008[39],[37]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de l'Isle - Mussidanais » prescrit le et approuvé le , pour les crues de l'Isle[40],[41].
Beaupouyet est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[42]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[43],[44].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[45]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[46]. 99,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[47].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1995, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[37].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Bellum Podium dès 1155, (podium : petite éminence, sans doute remarquable, suivant les critères de l'époque) ; Belpojet en 1197[48].
Beaupouyet signifie « beau puy », c'est-à-dire « beau site élevé »[49]. Ce toponyme est équivalent à Beaupuy, Belpech ou Betpouey[50].
En occitan, la commune porte le nom de Beupoiet[51].
Sur la planète Mars, en , l'une des cibles d'analyses poussées effectuées sur un affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA est baptisée d'après la commune, mais avec une erreur de transcription « Beaupouvet »[52].
Histoire
Des traces d'occupation préhistorique, puis gallo-romaine, ont été relevées sur le territoire communal[49].
Les premières mentions écrites connues du lieu remontent au XIIe siècle sous les formes Bellum Podium puis « Belpoyet ». À la fin du siècle suivant, le nom évolue en « Bellum Pogets »[49].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[53],[54].
Les habitants de Beaupouyet se nomment les Bellipodois[61].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[63].
En 2022, la commune comptait 558 habitants[Note 5], en évolution de +12,27 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2015[67], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 222 personnes, soit 45,2 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (dix-neuf) a augmenté par rapport à 2010 (quatorze) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 8,5 %.
Établissements
Au 31 décembre 2013, la commune compte quarante-neuf établissements[68], dont seize dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, quatorze au niveau des commerces, transports ou services, dix dans la construction, cinq dans l'industrie, et quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[69].
Centrale solaire
En novembre 2017 est inaugurée la centrale photovoltaïque de la Croix. Elle est composée de 20 768 panneaux représentant une surface photovoltaïque de 33 787 m2 sur un site de onze hectares, et présente une puissance installée de six mégawatts permettant l'alimentation de vingt mille habitants (hors chauffage)[70].
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Héraldique
Blason
Écartelé, au premier palé de gueules et d’argent, au deuxième de gueules à trois vaches d’or mal ordonnées, au troisième de gueules plain, au quatrième palé d’or et de gueules, le tout sommé d'un chef d’azur à sept tours accolées d’or couvertes d’argent, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable, de hauteurs décroissantes du centre vers les flancs ; sur le tout, brochant sur le chef et les deux premiers quartiers, d’or à la fleur de lis de sable[74].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
↑Contrairement à ce qu'indique le Sandre, le Bournazeau affluent de rive gauche du Pazaillac, n'arrose pas la commune de Beaupouyet située en rive droite à leur confluence.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Contrairement à ce qu'écrit Guy Penaud dans son Dictionnaire des châteaux du Périgord, le château n'est pas implanté à Beaupouyet mais en limite de la commune, à Saint-Laurent-des-Hommes, avec une partie du parc sur Beaupouyet.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, p. 1182 (ISBN2600001336).
↑ ab et cChantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000 (ISBN2-86577-215-2), p. 45.
↑A. Dauzat et Ch. Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 2e édition, Librairie Guénégaud, 1re édition en 1963 (ISBN2-85023-076-6), p. 64.