BIPE


Bipe
logo de BIPE

Création 1958
Dates clés 10 février 1989 : immatriculation RCS
Fondateurs François Bloch-Lainé
Personnages clés Claude Gruson, Henri Aujac, Jean Malsot, Bernard Vernier-Palliez, Didier Pineau-Valencienne, Anne Duthilleul et Arnaud Naudan.
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Arnaud Naudan
Activité Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion
Produits Conseil en stratégie
Société mère BDO
Effectif 36 en 2017 (effectif moyen annuel)
SIREN 349 463 620
Site web www.bdo.fr

Chiffre d'affaires 5 558 800  en 2017[1]
Résultat net 575 000  en 2017

Le Bipe (Bureau d’informations et de prévisions économiques) est un cabinet de conseil en stratégie.

Histoire

Le BIPE est créé en 1958 sous la forme d’une association, par l’État et de grandes entreprises françaises (EDF, Renault, Lafarge…) qui souhaitent avoir un centre de prévision indépendant[2]. Son premier président est François Bloch-Lainé[3] auquel succède Claude Gruson de 1969 à 1989[4], date de la transformation du BIPE en société anonyme.

Parmi les fondateurs du BIPE figure également Henri Aujac, économiste nommé directeur général en 1959, à l’origine de la conception des « Tableaux des échanges interindustriels » (futurs Tableaux Entrées Sorties) de la Comptabilité Nationale française[5].

Depuis 2021, le BIPE est présidé par Arnaud Naudan. Depuis sa création, le BIPE a contribué à différents débats économiques et stratégiques en France[6]. L’association compte parmi ses membres une centaine d’entreprises ainsi que les principales administrations économiques et organisations patronales[7].

Chronologie

Années 1960

Le BIPE accompagne le lancement et la mise en œuvre de grands programmes industriels. L’État et les grandes entreprises ont la volonté de faire émerger de grands leaders dans les secteurs de l’énergie, de la construction aéronautique, de l’industrie automobile, de l’électronique. Les études et les prévisions du BIPE (à un an et à cinq ans) mettent l’accent sur l’offre et les marchés industriels avec la mise en évidence des interdépendances entre les secteurs de l’économie. Le BIPE pose le concept de filière industrielle[8],[9],[10].

Années 1970

Le Bipe participe à la tertiarisation de l’économie en apportant une contribution au plan Calcul. Le choc pétrolier et le développement des énergies alternatives conduisent le Bipe à réaliser le premier tableau de bord de l’environnement à la demande du premier des ministres chargés de environnement.[réf. nécessaire]

Années 1980

Le BIPE réalise à la demande de l’État des prévisions glissantes détaillées[source secondaire souhaitée] (PGD) afin de permettre aux entreprises et à d’autres acteurs de mieux établir des prévisions à moyen terme. Les prévisions à 5 ans s’organisent autour de trois niveaux : une analyse macro économique d’ensemble, une analyse sectorielle au niveau 40, une analyse fine au niveau de 200 produits et ouvrages[11],[12]. Les PGD seront réalisées chaque année de 1980 à 1995 ; elles structurent l’activité d’études et de prévisions pendant la décennie[13].

Années 1990

Dans les années 1990, Bernard Vernier-Palliez et Didier Pineau-Valencienne sont successivement présidents de BIPE Association, regroupant les clients privilégiés du BIPE[Quoi ?][source secondaire souhaitée].

L’aide au positionnement des entreprises devient largement majoritaire. Les missions se diversifient et couvrent un nombre de plus en plus importants d’entreprises et de secteurs[14]. Elles font appel aux modèles macroéconomiques et sectoriels développés par le BIPE[source secondaire souhaitée].

XXIe siècle

Anne Duthilleul a présidé BIPE Association de 2002 à 2010[15].

Depuis 2015, le BIPE a développé un outil numérique d'évaluation et d'analyse de la solidité financière des entreprises[16],[17].

En , 60 ans après sa création par l’État, le BIPE renonce à son indépendance pour rejoindre BDO, qui vient alors d’acquérir 51 % de son capital[18].

En novembre 2021, BDO reprend 100 % du capital du BIPE. Arnaud Naudan devient son Président.

Outils et méthodes

Le concept de filière est utilisé au BIPE à partir de 1960.

Dans un système productif où les services sont davantage présents, les études prospectives font appel aux méthodes de l’analyse sociétale. Ces méthodes ont été développées à partir de 1980 par Bernard Préel[19][source insuffisante].

Dans les années 2000, André Babeau, conseiller scientifique au BIPE, a conduit des analyses du cycle de vie de l’épargne et des comportements financiers des ménages[20].

La démarche prospective est utilisée par le BIPE pour des missions avec l’horizon temporel de moyen et long terme le plus proche de l’horizon stratégique de l’acteur concerné[21]. Historiquement, la démarche prospective a été conduite pour des travaux commandés par l’État et les ministères, notamment dans le cadre des Plans (période 60 – 95).

Par ailleurs, l’outil « Migrations résidentielles » permet de prévoir les dynamiques démographiques locales, sur la base des derniers recensements de l’INSEE[22].

Parmi les prévisions mondiales actuelles du BIPE, une étude pour la filière automobile anticipe la demande en énergie des véhicules routiers à l’horizon 2030[23][source insuffisante]. Le BIPE propose également des analyses des comportements mondiaux de mobilité[24].

Notes et références

  1. infogreffe
  2. Edwige Avice, « Financiers et prévisionnistes au service de l’intelligence économique », Apres-demain, vol. 37, no 1,‎ , p. 46–50 (ISSN 0003-7176, lire en ligne, consulté le )
  3. L'État, l'économie et la société française XIXe – XXe siècle, André Gueslin, [1]
  4. « L'Insee et la statistique publique - Insee », sur www.insee.fr
  5. Henri Aujac, « La hiérarchie des industries dans un tableau des échanges interindustriels », Revue Economique, vol. 11-2,‎ , p. 169-238
  6. Les comptes de la puissance par François Fourquet éditions Recherches Encres 1980
  7. Denis Cosnard, « A 60 ans, le BIPE renonce à son indépendance », Le Monde.fr, (consulté le )
  8. Filières et Effets de domination dans le système productif par Jean Malsot Annales des mines janvier 1980
  9. Une prévision technologique utile par Henri Aujac, Futuribles 1983
  10. https://www.erudit.org/revue/ae/1987/v63/n1/601403ar.pdf
  11. Les Prévisions glissantes détaillées par Jean Cheval, Analyse financière no 39, 1979
  12. La prévision des marchés nouveaux par Jean Philippe Dauvin, Analyse financière no 39, 1979
  13. L’Économie de la France à l’horizon 2000 par le BIPE, éditions Economica 1984
  14. Compétitivité et Stratégies françaises par Jean Malsot et Hervé Passeron, éditions Economica 1996
  15. « Anne Duthilleul », sur collegedesbernardins.fr, Collège des Bernardins (consulté le )
  16. « Le BIPE va lancer un outil innovant d’évaluation financière », Option Finance,‎
  17. Frédérique Garrouste, « L’analyse financière franchit un saut qualitatif avec le big data », L'Agefi Hebdo,‎
  18. Denis Cosnard, « A 60 ans, le BIPE renonce à son indépendance », Le Monde.fr, (consulté le )
  19. Bernard Préel, « Générations : la drôle de guerre », Informations sociales, no 134,‎ , p. 6–15 (lire en ligne)
  20. André Babeau, « Le cycle de vie au travers des comptes nationaux », Revue économique, vol. 56/4,‎
  21. Prospective de la France en 2035, les trois scénarios du BIPE, Elizabeth Waelbroeck-Rocha et Pierre Grapin, Population et Avenir no 685, 2007 [2]
  22. Pierre Grapin, « Les migrations internes en France : un marqueur essentiel de l'attractivité des territoires », Population & Avenir,‎ , ?
  23. « Demande en énergie des véhicules routiers Vision 2030 Monde - Atelier technique PFA »,
  24. « 75% des urbains dans le monde ont recours aux applications mobiles pour organiser leurs déplacements »,

Lien externe