En 1940, il se marie avec Élisabeth de Seynes. Ils ont trois enfants[2].
Parcours professionnel
Une fois l'Inspection générale des finances intégrée, Claude Gruson effectue ses deux années de tournée dans toute la France[2]. Il intègre le cabinet ministériel de Paul Reynaud[2]. Après l'armistice du 22 juin 1940, il est affecté au secrétariat d’État à la production industrielle, à Paris[2]. De 1941 à 1943, il subit une rechute de tuberculose, ce qui lui permet de ne plus servir le régime de Vichy[2].
En 1943, Gruson participe aux travaux du Conseil national de la Résistance, au sein de son comité d'études financières[2]. Il quitte Paris en 1944 à cause d'une nouvelle maladie qui exige de lui une opération des poumons, et s'installe en Suisse ; il lit John Maynard Keynes pendant sa convalescence[2].
Claude Gruson retourne à Paris en 1946. Il est alors affecté au service de l’Inspection générale des finances. Il travaille notamment sur l'utilisation des fonds du plan Marshall ainsi que de la mise en œuvre du plan Monnet. Il travaille au sein de l’Institut de sciences économiques appliquées (ISEA) que dirige François Perroux[2].
En 1948, il est nommé directeur de cabinet de Maurice Bourgès-Maunoury, secrétaire d’État au Budget[3]. Il reste toutefois peu de temps à ce poste, car il rejoint François Bloch-Lainé, qui était devenu directeur du Trésor, pour créer le Service des études économiques et financières (SEEF), afin de rassembler des données et microéconomiques afin de comprendre plus objectivement l'économie française[3]. Le service contribue à la fortification de la comptabilité nationale. Il travaille dans une équipe composée de hauts fonctionnaires tels que Simon Nora, Jean Saint-Geours, Michel Rocard, mais aussi des universitaires comme Charles Prou[2].
Il rejoint le privé, en 1969, en l'institution de la Compagnie bancaire[3]. Il préside le Bureau d'informations et prévisions économiques (BIPE) de 1969 à 1989[4].
Il est président de la commission économique et sociale de la Fédération protestante, contributeur à la Revue politique et parlementaire[3], trésorier de la Maison des Sciences de l'Homme de 1968 à 1999. De 1972 à 1978, il préside le groupe interministériel pour l’étude de l’environnement. Il préside à la publication d'un rapport en 1974 qui souligne la nécessité pour la France de ne pas adopter une politique du tout nucléaire en l'absence de moyens de traitement des déchets radioactifs satisfaisants[2].
Commandeur de l'ordre de l'Économie nationale (1957) au titre d'« inspecteur des finances, chef du service des études économiques et financières à la direction du Trésor, membre de la commission des comptes et des budgets économiques de la nation »[5]
Ouvrages
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C. Gruson est l'auteur de nombreux ouvrages et essais de politique économique.
Esquisse d’une théorie générale de l’équilibre économique, 1948.
Origine et espoirs de la planification française, 1968
Renaissance du plan, Seuil, 1971.
Programmer l'espérance (conversations avec Philippe Dominique), Stock, 1976.
Éthique et gouvernabilité : un projet européen, 1992.
[avec François Bloch-Lainé] Hauts fonctionnaires sous l'Occupation, Editions Odile Jacob, 1996, 283 p, (ISBN2-7381-0419-3)
Propos d’un opposant obstiné au libéralisme mondial (1990-2000) (posthume)
↑ abcdefghijklmnop et qPascale Gruson et Nathalie Viet-Depaule, « GRUSON Claude, Jean », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
↑ abc et dMichel Margairaz, « Claude Gruson (1910-2000) : Un expert du chiffre au service du Plan », dans Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009 : Dictionnaire thématique et biographique, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », , 215–216 p. (ISBN978-2-8218-3703-4, lire en ligne)