Étant donné m+1 nœuds ti dans [0, 1] avec
une courbe spline de degré est une courbe paramétrique
composée de fonctions B-splines de degré n,
où les Pi forment un polygone appelé polygone de contrôle ; le nombre de points de contrôle composant ce polygone est égal à m-n.
Les m-n fonctions B-splines de degré n sont définies par récurrence (récurrence de Cox-de Boor) sur le degré inférieur :
Quand les nœuds sont équidistants, c’est-à-dire quand ils sont en progression arithmétique, les B-splines sont dites « uniformes » : c'est le cas des courbes de Bézier qui sont des B-splines uniformes, dont les nœuds ti (pour i entre 0 et m) forment une suite arithmétique de 0 à 1 avec un pas constant 1/m, et où le degré n de la courbe de Bézier ne peut être supérieur à m.
Par extension, lorsque deux nœuds successifs et sont confondus, on pose : cela a pour effet de définir une discontinuité de la tangente, pour le point de la courbe paramétré par une valeur de t, donc d'y créer un sommet d'angle non plat ; toutefois il est souvent plus simple de définir ce « B-spline étendu » comme l'union de deux B-splines définis avec des nœuds distincts, ces splines étant simplement joints par ce sommet commun, sans introduire de difficulté dans l'évaluation paramétrique ci-dessus des B-splines pour certaines valeurs du paramètre t. Mais cela permet de considérer alors tout polygone simple comme un B-spline étendu.
Propriétés
La forme des fonctions de base est déterminée par la position des nœuds.
La courbe est à l'intérieur de l'enveloppe convexe des points de contrôle.
Une B-spline de degré n
est non nulle dans l'intervalle [ti, ti+n+1[ :
En d'autres termes, déplacer un point de contrôle ne modifie que localement l'allure de la courbe.
B-splines en une dimension
Les B-splines peuvent être utilisées comme fonctions de base dans la théorie de l'approximation. La B-spline de degré n est donnée par :
,
où (y)+ est une version étendue de la fonction partie positive :
On reconnaît notamment la spline de degré 0 comme la fonction porte.
Ces fonctions ne sont pas interpolantes, mais leur régularité élevée sur un support compact en font des candidats intéressants dans l'approximation de fonctions[1].
Références
↑(en) P. Thevenaz, T. Blu et M. Unser, « Interpolation revisited », IEEE Transactions on Medical Imaging, vol. 19, no 7, (DOI10.1109/42.875199)