Armand Guillaumin

Armand Guillaumin
Armand Guillaumin, Autoportrait au chevalet (1878),
Amsterdam, musée Van Gogh.
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Orly, France
Nom de naissance
Jean-Baptiste Armand Guillaumin
Nationalité
Drapeau de la France Français
Activité
Formation
Représenté par
Mouvement
Enfant
Armand Guillaumin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature d'Armand Guillaumin
Signature

Armand Guillaumin est un peintre, lithographe et dessinateur français, né le à Paris, et mort le à Orly[1],[2].

Il fut l'un des premiers et des plus fidèles participants du groupe des impressionnistes. Ses paysages de la Creuse, notamment ceux des alentours de Crozant, se rangent parmi ses œuvres les plus prisées[3].

Biographie

Originaire de Moulins, Armand Guillaumin s'installe en 1857 à Paris pour y travailler avec son oncle Besnard. Il suit des cours du soir avec le sculpteur Louis Denis Caillouette.

En 1860, il entre à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. L'année suivante, il rencontre Paul Cézanne et Camille Pissarro à l'Académie Suisse et participe au Salon des refusés de 1863.

Au début des années 1870, il peint à Pontoise avec Pissarro. Il y développe son goût pour la peinture de paysages. Il exécute sa première eau-forte chez le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise en 1872 ; Guillaumin en produira dix-sept tout au long de sa vie, ainsi que quelques lithographies en couleurs[4]. Rejoints par Cézanne, ils peignent sur les bords de la Seine vers 1873. Armand Guillaumin peint des vues des rives de la Seine et plus particulièrement des vues d'Ivry-sur-Seine, de Clamart et de Charenton, ainsi que des paysages d'Épinay-sur-Orge dans la banlieue sud de Paris. Ces vues témoignent de la vive préférence de l'artiste pour l'eau, motif qui allait devenir l'un de ses sujets favoris. À cette époque, Guillaumin se sert déjà d'une palette aux tons assez relevés.

Armand Guillaumin est fidèle au groupe impressionniste. Il participe à six des huit expositions des peintres impressionnistes. Il est en particulier présent à la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 et à la dernière de 1886[5]. Ami de Cézanne, il est également proche de Van Gogh qui apprécie le talent de coloriste et la palette de couleurs vives de Guillaumin.

Il se marie en 1887 avec Marie-Josephine Gareton, enseignante au lycée Fénelon, originaire de la Creuse. Edgar Degas et Paul Gauguin sont ses témoins[6]. Ils auront quatre enfants : Madeleine en 1888, Armand en 1891, Marguerite en 1893 et André en 1896[7].

Étude de bébé d'Armand Guillaumin, Musée Bonnat.

Durant les années 1890, sa peinture devient plus subjective. Ses couleurs très expressives anticipent ainsi les Fauvistes.

En 1891, il gagne deux lots, un de 100 000 francs-or[8] et un autre de 500 000, à la Loterie nationale, ce qui lui permet dès lors de se consacrer entièrement à la peinture. À partir de 1893, il loue régulièrement une maison à Crozant où il fréquente les peintres de l'École de Crozant, dans les environs de Fresselines, où habite le poète Maurice Rollinat. Dessinant et peignant d'après le motif, il est toujours attiré par l'eau. Depuis les rives de la Creuse, il observe l'animation de la rivière, des ponts et des Chamil.

Armand Guillaumin fait aussi de nombreux voyages en Auvergne et en rapporte de nombreux paysages, en particulier des vues de Pontgibaud, Saint-Sauves et Saint Julien des Chazes[9].

Au début du XXe siècle, Armand Guillaumin oriente son œuvre vers une facture plus serrée, une palette plus vive, presque violente, qui enthousiasme, dès 1901, le jeune Othon Friesz, qui se déclare ébloui par les pourpres, les ocres et les violets. Il se rend souvent sur la Côte d'Azur à Agay où il réalise, au côté du peintre Victor-Ferdinand Bourgeois[10], des marines et des vues de montagne, du massif de l'Esterel et des Alpes enneigées. Armand Guillaumin se retire ensuite dans la Creuse.

Il meurt le à Orly[11], où il est inhumé au vieux cimetière[réf. souhaitée], laissant un œuvre important d'où émergent les peintures de la période impressionniste, puis d'inspiration fauve.

Une rue à Épinay-sur-Orge (1885).

Œuvres dans les collections publiques

Vue de la Seine, Paris (1871), musée des beaux-arts de Houston.

Mémoire urbaine

Plusieurs communes ont donné le nom d'Armand Guillaumin à une voie :

Galerie

Notes et références

  1. Au château du hameau de Grignon.
  2. Amis des Musées de Clermont-Ferrand, « Armand Guillaumin », sur amisdesmusees-clermont.fr (consulté le ).
  3. Guillaumin et les impressionnistes, sur le site lartpourtous.blog.org, consulté le 2 mars 2014.
  4. « Guillaumin, Armand », in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), AMG-Flammarion, 1985, pp. 145-146.
  5. Jean-Pierre VALLEE, « Exposition des peintres impressionnistes - (1874-1876-1877-1879-1880-1881-1882-1886) », sur www.van-gogh.fr (consulté le )
  6. Archives de Paris, 1887, Mariages, 06, V4E 5912, acte no. 4.
  7. AMA, « Armand Guillaumin,_CHRONOLOGIE - La Lettre de l'AMA » (consulté le ).
  8. Soit l'équivalent de 400 000 euros en 2014 (Érosion monétaire, sur le site insee.fr, consulté le 2 mars 2014).
  9. AMA, « Armand Guillaumin, un impressioniste [sic] en Auvergne - La Lettre de l'AMA » (consulté le ).
  10. Correspondance de Victor-Ferdinand Bourgeois avec Armand Guillaumin, sur le site chestercollections.com, consulté le 2 mars 2014.
  11. Orly - Tombe d'Armand Guillaumin, sur le site fr.topic-topos.com, consulté le 2 mars 2014.
  12. Armand Guillaumin - Péniches, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.
  13. Le paysage en arrière-plan représente une zone urbaine et industrielle avec des maisons et des cheminées d'usine qui fument.
  14. muma-lehavre.fr
  15. Armand Guillaumin - Portrait de Pissarro, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.
  16. Armand Guillaumin - Chemin creux, effet de neige, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.
  17. Armand Guillaumin - Soleil couchant à Ivry, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.
  18. Armand Guillaumin - Portrait de l'artiste, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.
  19. Armand Guillaumin - Le port de Charenton, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.
  20. Armand Guillaumin - Le hameau de Peschadoires, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.
  21. Armand Guillaumin - Portrait de Madame Guillaumin cousant, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 2 mars 2014.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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