Une première version de ces arènes sont édifiées en bois en 1891[1]. Celles-ci faisaient le plein pour des courses landaises[2]. Provisoires, les arènes furent démontées et déplacées à Morlaàs en Aout 1896[3].
Au début des années 1900, le comité des Fêtes de Pau militait pour la construction d'Arènes en dur, d'une capacité de 10 000 à 12 000 places[4]. Après avoir fait édifier les arènes de la Croix-Du-Prince en bois en 1912, les frères Brienne récidivent et en implante de nouvelles à la Haute-Plante (Place Verdun) dédiées aux courses landaises[5],[6],[7].
Tauromachie en Béarn
La ville de Pau n'est pas à proprement parler une ville de tradition taurine, même si l'on trouve de nombreuses arènes en Béarn : arènes du Pesqué à Orthez ou arènes de Garlin[8].
Lors des fêtes patronales, en Béarn comme en Gascogne on note des courses "bouchères", notamment à Salies-de-Béarn, malgré les interdictions.
Après l'annexion du Béarn à la France, ces règles seront plus ou moins appliquées, en raison du refus des Béarnais et des Gascons de s'y soumettre.
C'est en 1757 que Antoine Mégret d'Étigny, responsable de la généralité de Gascogne, Béarn et Navarre, fait interdire les courses de taureaux ou de bœufs à l'intérieur des villes. Cependant, les courses taurines sont alors autorisée en dehors des bourgs, dans des endroits clos par des barrières et vérifiés par des experts charpentiers (ordonnance royale du 16 février 1757)[9].
Dax est la première ville à se doter en 1784 d'arènes en dur[10].
Des arènes sont présentes au Nord de Pau, rue Monge dans les années 1870[11].
En 1866, le comité des Fêtes de Pau organisait une « Grande course aux taureaux sur la place Napoléon » sur la place aujourd'hui appelée place de Verdun. « Une quadrille landaise choisie parmi les meilleurs écarteurs s’y produit, et 4 prix de 100, 150, 250 et 300 francs sont répartis entre les vainqueurs. Par ailleurs, 400 francs d’encouragement sont décernés par le jury et les commissaires spéciaux »[12].
Les jeux tauromachiques avaient été choisis avec soin pour éviter le côté sanglant de la corrida espagnole, qui n'était pas du gout de la population béarnaise[13],[14].
La presse parisienne et locale évoque toutefois les arènes de Pau au début des années 1900 comme un lieu traditionnel de spectacles tauromachiques[15],[16].
↑Jean-Yves Puyo et Marylis Dauga, « La course landaise, sport-spectacle au défi de sa pérennisation (XIXe – XXe siècle) », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest. Sud-Ouest Européen, vol. 8, no 1, , p. 15–22 (lire en ligne, consulté le )
↑« Fêtes de Pau (2e journée). – Les courses de taureaux avaient attiré mardi une foule considérable au vaste amphithéâtre élevé sur la Place Napoléon. », Mémorial de Pau, (ISSN1261-5919, lire en ligne)
↑« Société des Arènes Paloises », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région], (consulté le )