Les arènes sont détruites au lendemain de la Première Guerre mondiale, mises en vente en 1923 et détruites peu après pour laisser place à des habitations[5].
Les arènes sont visibles sur un document d'archives de la ville de Pau[6].
Un autre document montre un combat de boxe poids-lourd entre Charles Péguilhan, représentant le Ring Béarnais et Puccineri du Boxing Club toulousain, avec le fronton en arrière plan[7]. Ce combat a eu lieu le , et s'est soldé par la victoire de Péguilhan par abandon au troisième round[8],[9].
Histoire
À Pau, la tradition taurine est moins prégnante que dans le Nord du Béarn ou dans les Landes, qui sont des terres où la course landaise est fortement implantée[10]. Néanmoins, des arènes en bois sont construites en 1912, édifiées par les frères Brienne, entrepreneurs de spectacle audacieux[11].
Les arènes de la Croix du Prince sont ainsi dédiées uniquement aux courses landaises et à la pelote basque[12]. Les arènes sont conçues pour accueillir plus de 4000 personnes et offrent 800 places couvertes[12].
L'inauguration est un succès, et les courses landaises sont appréciées du public[13]
Après des courses landaises animées, vinrent les corridas espagnoles et portugaises. Dans ces arènes se produisit l'élégant marquis don Ruy de Camara, monté sur son célèbre et fougueux cheval blanc, multipliant les stupéfiantes passes à la poursuite du toro.
Conchita Cintrón, restée dans l'histoire de la tauromachie comme la première femme rejoneadora célèbre, bien qu'elle ne soit pas la première toreraà cheval s'y est notamment produite[14].
Les arènes de la Croix-du-Prince ayant vécu, les frères Brienne en édifièrent de nouvelles à la Haute-Plante (ancien nom de la Place de Verdun), réservées à des courses landaises et plus proche du centre-ville[15].
Les arènes sont démontées en 1923, et le bois vendu pour chauffage[16].
Ce furent les retentissants débuts de la pelote basque à chistera avec les virtuoses de l'heure : l'extraordinaire champion du monde Chiquito de Cambo, alors au sommet de son art, s'y est produit à de multiples reprises. Les arènes ont également accueilli de la gymnastique[17],[18],[19],[20].
Théâtre en plein air
Afin de maximiser les revenus, les frères Brienne se tournèrent vers Maxime Bertrand, directeur du palais d'hiver. Ainsi, les arènes accueillirent des représentations de Carmen. II y eut aussi de beaux galas avec L'Arlesiana et d'autres spectacles qui ne manquaient pas d'allure.
C'est dans le cadre des arènes de la Croix du Prince qu'avait lieu avant la Première Guerre mondiale, les fameuses « fêtes des vendanges » en l'honneur du vin de jurançon.