Andrest est une commune rurale qui compte 1 349 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes. Ses habitants sont appelés les Andrestois ou Andrestoise.
Le canal du Moulin, d'une longueur totale de 12,5 km, prend sa source dans la commune d'Oursbelille et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Échez à Vic-en-Bigorre, après avoir traversé 5 communes[9].
Le climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[11],
le « réseau hydrographique de l'Échez » (392 ha), couvrant 26 communes dont trois dans les Pyrénées-Atlantiques et 23 dans les Hautes-Pyrénées[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Andrest est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 153 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (64,8 %), zones urbanisées (21 %), prairies (12,8 %), forêts (1,4 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 622[I 2].
Parmi ces logements, 92.9 % sont des résidences principales, 0.8 % des résidences secondaires et 6.2 % des logements vacants.
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 87,6 %, en légère hausse par rapport à 1999 (85,5 %)[I 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal du Moulin. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2019 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2013[20],[17].
Andrest est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 613 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 613 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
Risque technologique
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ligne de chemin de fer et une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[26] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Des vestiges archéologiques témoignent d'une activité humaine dès le néolithique et durant la période gallo-romaine.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, ce territoire est composé de deux paroisses distinctes soit Andrest et Trougnan. En 1272, le comte de Bigorre Esquibat de Chavannes échange ces deux seigneuries avec le vicomte de Lavedan Raymond Garcie IV contre la vallée de Barèges[27].
En 1303, Arnaud, successeur de ce dernier, lui octroie une charte de franchises et entreprend d'importants aménagements fondant le village actuel. En contrepartie, les habitants doivent en effet se rassembler autour d'une nouvelle église et d'un nouveau château. Le village correspond ainsi au type des bastides.
Au XIXe siècle, le village se dote d'une gare, d'écoles et d'un bureau de poste[29]. En 1848, une maison est aménagée pour accueillir l'école des filles, une première école ayant été établie au sein de la maison communale. En 1859, la ligne de chemin de fer est inaugurée par Napoléon III.
Le plan cadastral actuel, rénové en 1933, est en cours de remaniement, afin d'améliorer sa qualité et sa précision. Le nouveau plan entrera en vigueur courant avril 2016.
Au premier tour des élections municipales de 2014, les 15 candidats de la liste « divers gauche », seule liste en lice, ont été élus dès le premier tour, recueillant 100 % des suffrages exprimés, le taux d'abstention était de 37,30 %. Le conseil municipal est donc constitué de ces 15 membres issus de la liste[32].
Élection présidentielle de 2012
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[33] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2022, la commune comptait 1 349 habitants[Note 4], en évolution de −3,3 % par rapport à 2016 (Hautes-Pyrénées : +1,59 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 825 personnes, parmi lesquelles on compte 74,1 % d'actifs (67,6 % ayant un emploi et 6,5 % de chômeurs) et 25,9 % d'inactifs[Note 6],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Tarbes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 195 emplois en 2018, contre 183 en 2013 et 163 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 563, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,9 %[I 10].
Sur ces 563 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 67 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 92,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 3,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Entreprises et commerces
Au , Andrest comptait 102 établissements : 22 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 7 dans l'industrie, 13 dans la construction, 51 dans le commerce-transports-services divers et 9 étaient relatifs au secteur administratif[I 13].
L'Église Saint-Barthélemy d'Andrest est inscrite au titre des Monuments historiques depuis le [49]. Elle a été construite au XIVe siècle et remaniée au XVIIIe siècle. Elle est surplombée d'un imposant clocher-porche à trois clochetons, un fronton et de légers contreforts renforçant la monumentalité du portail. Elle renferme un riche mobilier dont plusieurs retables dorés et un baldaquin aux colonnes de marbre.
Autres lieux et monuments
La mairie aux encadrements de briques servit également d'école. Un Moulin témoin du XVIIIe siècle longe le canal. Un lavoir qui est daté de 1911. La voie antique de La Poutge a été découverte à l'est du village. La motte fossoyée, au nord-ouest de la commune, constitue un témoignage des noyaux d'habitats connus au Xe siècle. Plusieurs places arborées ont été aménagées.
Il s'est rendu à plusieurs reprises au village pour y rencontrer les enfants de l'école[50],[51],[52],[53]. Ce sont eux qui ont réalisé les dessins qui, avec ceux du peintre René Moreu, illustrent le conte Chantepierre et Gras-gras-gras, paru en 1973. L'atelier-théâtre d'Andrest a, de plus, créé sa pièce La Rose tsigane (1983) et a par ailleurs fourni à Pierre Gamarra le titre du dernier tome de sa trilogie sur Toulouse, 72 Soleils (1975)[53]. La bibliothèque municipale porte son nom[54]. Elle devient médiathèque au printemps 2014[55].
Coupé : au premier d'argent à trois corneilles de sable becquées et membrées de gueules, au second d'argent à la grappe de raisin de pourpre pamprée et feuillée de deux pièces de sinople.
Commentaires : Vérifié auprès de la mairie (avril 2015).
Voir aussi
Bibliographie
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↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑M. Marie Armand Pascal d'Avezac, Essais historiques sur le Bigorre : accompagnés de remarques critiques, de pièces justificatives, de notices chronologiques et généalogiques, vol. 2, J.-M. Dossun, 1823, [lire en ligne].
↑Panneau d'information face à l'église Saint-Barthélemy.