André Boniface

André Boniface
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André Boniface en 1971.
Fiche d'identité
Nom complet André Georges François Albert Boniface
Naissance
Montfort-en-Chalosse (France)
DĂ©cès (Ă  89 ans)
Bayonne (France)
Taille 1,80 m (5′ 11″)[1]
Surnom Boni[1]
Dédé
Le créateur d'essai[2]
Poste Centre[1]
ailier[3]
Carrière en junior
PĂ©riodeÉquipe 
AS Montfort
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
0000-1951
1951-1952
1952-1972
AS Montfort
US Dax
Stade montois
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
1954-1966[1] France[1] 48 (44)[3]
Carrière d'entraîneur
PĂ©riodeÉquipe 
1969-1972
1977-1978
Stade montois
Stade montois

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

André Boniface, né le à Montfort-en-Chalosse et mort le à Bayonne, est un joueur international français de rugby à XV qui évolue au poste de centre et d'ailier du milieu des années 1950 jusqu'à la fin des années 1960.

Il compte quarante-huit sélections en équipe de France entre 1954 et 1966. Il marque 44 points, dont 11 essais. Fidèle au club du Stade montois, après avoir débuté avec l'US Dax, il est un des acteurs de la victoire française lors de quatre Tournois des Cinq Nations (1954, 1955, 1959 et 1962). Il participe à la tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie en 1961. Il est champion de France de rugby à XV en 1963 et finaliste en 1953 et en 1959.

Il évolue en club et en équipe de France aux côtés de son frère Guy Boniface, également trois-quarts centre et de l'ailier Christian Darrouy.

Biographie

Jeunesse

Une façade de demeure de maître landaise avec une porte d'entrée remarquable.
Une maison capcazalière (Sarrat) Ă©difiĂ©e au XVIIe siècle dans la commune d'origine d'AndrĂ© Boniface, Montfort-en-Chalosse.

AndrĂ© Boniface naĂ®t le Ă  Montfort-en-Chalosse[1],[3] dans les Landes. Son grand-père paternel, Albert Boniface, vit Ă  Mugron ; son père, Jean (1910-1994), qui a passĂ© son enfance et sa jeunesse Ă  Mugron, s'installe, après son mariage en 1933 avec Madeleine Froment (1911-1994), Ă  Montfort-en-Chalosse[4] oĂą il exerce le mĂ©tier de sellier-bourrelier[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père est prisonnier de guerre. Montfort-en-Chalosse Ă©tant en zone occupĂ©e, il survie avec sa mère et son jeune frère Guy, grâce au travail de sa grand-mère maternelle, seule couturière du village[6]. Avec ses camarades de classe, AndrĂ© Boniface joue au rugby lors des rĂ©crĂ©ations Ă  l'Ă©cole de Montfort-en-Chalosse : « L'instituteur, M. Daverat, un homme très rigoureux, Ă©tait passionnĂ© de rugby. Le lundi matin, les rĂ©sultats du championnat de la CĂ´te basque, auquel participait l'Ă©quipe de Montfort, Ă©taient inscrits Ă  la craie sur le tableau noir. Durant trente minutes, l'instituteur commentait chaque match et ensuite seulement le travail de la semaine pouvait commencer Â»[7]. Leur ballon est alors constituĂ© d'un bĂ©ret rempli de papier et cousu par son père[7].

Lors de la saison 1947-1948, AndrĂ© Boniface intègre le club de Montfort-en-Chalosse, l'Association sportive montfortoise. Il joue son premier match officiel en catĂ©gories minimes auprès de son frère, Ă  Tartas ; jouant pieds nu n'ayant pas de chaussures de sport, les Tangos[Note 1] s'imposent sur le score de 9 Ă  0[Note 2] avec trois essais d'AndrĂ©[8]. Lors du match suivant, il affronte l'Union sportive dacquoise de Pierre Albaladejo en lever de rideau de la rencontre entre l'US Dax et le CA Bègles, contribuant Ă  la victoire des siens 6 Ă  3 avec deux essais inscrits[9].

Enfant de chœur avec son frère à Montfort-en-Chalosse[10] et faisant partie avec son frère des Cœurs vaillants, il fréquente dès 1950 Anny Deyris, la fille d'un négociant en grains, président de l'AS Montfort, qui deviendra sa femme le 19 septembre 1955[11].

Photographie en noir et blanc imprimé en sépia sur carte postale. De jeunes gens jouent sur un terrain de rugby avec un bâtiment qui domine le terrain, derrière les poteaux de rugby.
André Boniface étudie dans sa jeunesse à l'École supérieure de Dax (ci-contre en arrière-plan derrière le terrain de rugby du champ de Cuyès).

Il devient interne à l'École supérieure de Dax[Note 3], qui se situe à une vingtaine kilomètres de distance de Montfort-en-Chalosse. Pratiquant l'athlétisme à l'Union sportive dacquoise (vitesse, longueur, poids)[12], il joue également au rugby à XV avec l'équipe scolaire des Genêts, tout d'abord avec les cadets au poste de centre avec lesquels il est sacré champion d'académie en 1950[13]. L'année suivante, il est à nouveau champion d'académie, cette fois-ci en catégorie junior[13].

Première sélection en équipe de France junior et débuts en équipe première en club

Vers 1951, il est sĂ©lectionnĂ© avec l'Ă©quipe de CĂ´te basque qui remporte la Coupe des comitĂ©s[13]. Il est par la suite appelĂ© Ă  disputer un match de sĂ©lection Ă  Romans-sur-Isère durant lequel il inscrit un total de 18 points[14][13],[11]. Il est ainsi sĂ©lectionnĂ© avec l'Ă©quipe de France junior, affrontant le pays de Galles Ă  l'Arms Park de Cardiff[13],[11] ; tout juste âgĂ© de 16 ans, il est l'un des plus jeunes joueurs de l'Ă©quipe[13]. Reprenant le ballon sur une passe d'AmĂ©dĂ©e Domenech, Boniface marque un essai qu'il transforme, sur une course de près de 80 mètres conclu sous les poteaux d'en-but et permettant une victoire 0 Ă  5[13]. En club, il Ă©volue dĂ©jĂ  avec l'Ă©quipe senior de l'AS Montfort. Cette saison, il permet aux Tangos d'accĂ©der Ă  la troisième division nationale, notamment grâce Ă  un essai de 100 mètres inscrit Ă  Parentis-en-Born[13].

Après cette saison réussie sous le maillot orange et noir, les dirigeants du club l'incitent à rejoindre l'Union sportive dacquoise afin d'évoluer à haut niveau, en première division du championnat de France[13].

Le trois-quarts centre de l'Aviron bayonnais Jean Dauger renforce l'Ă©quipe de Dax pour un match contre une Ă©quipe britannique en tournĂ©e, le comtĂ© de Clamorgan ; il montre Ă  AndrĂ© Boniface l'importance du rĂ´le de passeur[12],[15]. « J'ai compris que celui qui marque et que l'on voit le plus n'est pas celui qui fait le boulot. Et je me suis dit que, dans ma carrière, ce serait le but de mon jeu… Â»[12]

« J'ai fait quelques matchs en Ă©quipe première Ă  Dax et le Stade montois m'a sollicitĂ© pour le rejoindre. Je suis un gamin de 17 ans, le rugby occupe une place Ă©norme dans ma vie. Mont-de-Marsan est une Ă©quipe plus ambitieuse que Dax, et je suis moi aussi ambitieux. Â»[16] Le prĂ©sident du Stade montois, Camille PĂ©darrĂ©, a un garage Ă  Mont-de-Marsan, c'est pour cette raison que le père d'AndrĂ© donne son accord[17]. « Je suis puni Â» (Ă  cette Ă©poque d'amateurisme pur et dur, les transferts sont sĂ©vèrement règlementĂ©s et la FĂ©dĂ©ration punit d’une annĂ©e blanche tout joueur changeant de club, sauf avis contraire du club d'origine)[16]. « Tous les week-ends j'attends l'avis favorable de la part des Dacquois et il ne vient jamais. Je ne joue qu'un match cette saison-lĂ  et c'est le dernier : la finale contre Lourdes, ce qui n'est pas un cadeau. Le Stade montois a beaucoup de blessĂ©s et les Dacquois ont enfin daignĂ© me donner l'avis favorable. C'est lĂ  que j'ai compris toute l'animositĂ© qu'il y a entre les deux clubs et j'en garde Ă  l'Ă©poque une certaine rancĹ“ur. Â»[16]

André Boniface est devenu pensionnaire au lycée de Mont-de-Marsan, puis il fait son service militaire en compagnie de Pierre Albaladejo (Dax) et de Guy Calvo (FC Lourdes), à la base aérienne de Bordeaux avant de le terminer à celle de Mont-de-Marsan[18].

Débuts avec le Stade montois, en équipe de France et premières victoires dans le Tournoi

Un joueur de rugby à la course avec le ballon, d'autres courent derrière ou dans sa direction.
La finale de la Coupe d'Europe FIRA 1954 entre la France et l'Italie est le 5e match international officiel d'AndrĂ© Boniface.
Trois hommes en costume cravate discutent près d'un stade de rugby à XV.
À Lourdes en 2008, Michel Crauste, François Moncla et Pierre Albaladejo, trois coéquipiers d'André Boniface en équipe de France.

AndrĂ© Boniface reçoit sa première cape internationale Ă  l'âge de 19 ans et demi le contre l'Ă©quipe d'Irlande lors du Tournoi des Cinq Nations 1954[3]. Il est Ă  l'aile Ă  cĂ´tĂ© des trois-quarts centres Maurice Prat et Roger Martine[19]. Il est impliquĂ© sur les deux essais français ; sur le premier, AndrĂ© Boniface a un ballon d'attaque, il fait un recentrage au pied qui profite Ă  Maurice Prat sur une erreur de la dĂ©fense, le Lourdais marque[20]. La balle est transmise Ă  l'aile droite Ă  Boniface, qui donne Ă  Maurice Prat sur la ligne des 22 mètres irlandaise ; par des crochets, il Ă©chappe Ă  toute la dĂ©fense et marque un deuxième essai[20].

Entre deux matchs du Tournoi, la France reçoit la Nouvelle-ZĂ©lande et s'impose 3-0[21]. AndrĂ© Boniface relativise : « Après deux mois passĂ©s en Grande-Bretagne, sortant de matches très durs, ils arrivaient Ă  Paris la fleur au fusil, un peu fatiguĂ©s, n’ayant sĂ»rement pas prĂ©parĂ© ce match avec toute la conviction nĂ©cessaire. Je me demande toujours si c'est bien leur grande Ă©quipe que nous avons battue Â»[2].

La presse porte les joueurs aux nues ; les Gallois, remontĂ©s, entament dĂ©terminĂ©s la partie et battent les coĂ©quipiers d'AndrĂ© Boniface[22]. La composition de l'Ă©quipe de France est modifiĂ©e après la dĂ©faite contre le pays de Galles. Après le succès de prestige (3-0) contre la Nouvelle-ZĂ©lande[23], l'Ă©chec au pays de Galles est une dĂ©ception ; quatre joueurs sont changĂ©s : l'arrière Pierre Albaladejo fait ses dĂ©buts internationaux. Si la France peut gagner le Tournoi, l'Angleterre a gagnĂ© la Triple Couronne et peut gagner le Tournoi, avec quatre victoires sur quatre matches (Grand Chelem)[24]. Douze des quinze joueurs sont issus du Bassin de l'Adour (Dax, Mont-de-Marsan, Lourdes, Bayonne, Biarritz, Le Boucau)[25]. Dans la première mi-temps, AndrĂ© Boniface rĂ©cupère au rebond le ballon dĂ©gagĂ© d'un coup de pied et trompe la vigilance de la dĂ©fense anglaise pour marquer un essai en coin. La France gagne le match et le Tournoi. La France est enfin parvenue Ă  gagner le Tournoi, Ă  Ă©galitĂ© avec l'Angleterre et le pays de Galles (trois victoires, une dĂ©faite). C'est la première Ă©quipe française Ă  remporter le Tournoi[25].

Les sĂ©lectionneurs le retiennent quelques jours plus tard dans le cadre de la Coupe d'Europe FIRA 1954, compĂ©tition organisĂ©e par la FĂ©dĂ©ration internationale de rugby amateur, pour un match contre l'Italie Ă  Rome[26]. AndrĂ© Boniface est retenu pour une tournĂ©e en Argentine l'Ă©tĂ© 1954[3] ; la France l'emporte deux fois[27] et le jeune Landais marque deux essais lors du deuxième test match[28].

Retenu cette fois pour l'entame du Tournoi des Cinq Nations 1955 contre l'Écosse, André Boniface marque un essai[3] lors de la large victoire 15-0, avec quatre essais inscrits[29]. Il joue le deuxième match victorieux, un déplacement en Irlande gagné 5-3[30]. André Boniface est d'abord retenu pour jouer contre l'Angleterre[31] avant de se blesser et de déclarer forfait[32]. La France remporte un nouveau Tournoi avec trois victoires et une défaite, s'inclinant contre le pays de Galles pour le dernier match du Grand Chelem[33].

André Boniface est retenu au poste de trois-quarts centre dans un groupe élargi de joueurs pour un match de pré-sélection nationale au stade de la Croix du Prince, à Pau en [34]. L'Écosse domine et gagne 12-0 le premier match du Tournoi des Cinq Nations 1956[35]. La France et André Boniface jouent mieux contre l'Irlande pour une victoire 14-8[36]. Maurice Prat donne à Guy Stener dans le trou, celui-ci sert Boniface, qui trompe deux défenseurs par deux crochets successifs aplatit[36]. Le centre landais et ses partenaires concèdent une courte défaite 5-3 au pays de Galles[37]. André Boniface se blesse et manque le dernier match du Tournoi[38]. André Boniface est retenu au poste d'ailier contre la Tchécoslovaquie, il marque un essai dans un match disputé après une partie de pré-sélection nationale en [39]. Parmi les joueurs testés, figurent le jeune ailier montois Christian Darrouy, coéquipier d'André Boniface[39].

Pour le premier match du Tournoi des Cinq Nations 1957, l'Écosse domine la mĂŞlĂ©e française et prive de ballons les trois-quarts ; la France perd 6 Ă  0 Ă  Colombes[40]. Lucien RogĂ© prĂ©vu comme trois-quarts centre pour affronter l'Ă©quipe d'Irlande dans le cadre de la deuxième journĂ©e du Tournoi[41], dĂ©clare forfait ; AndrĂ© Boniface est dĂ©calĂ© de l'aile au centre et son coĂ©quipier en club, Christian Darrouy, prend sa place d'ailier[42]. Les Irlandais s'imposent 11 points Ă  6[43]. Jack Kyle et ses coĂ©quipiers dominent le match[43]. AndrĂ© Boniface joue le dernier match perdu du Tournoi 19-13 contre le pays de Galles[44],[3]. La France a perdu tous ses matchs, elle est dernière avec la cuillère de bois[45],[46].

Alors que Christian Darrouy compte déjà cinq sélections en équipe nationale dont deux à l'aile aux côtés d'André Boniface, il remporte la Coupe Frantz-Reichel 1956-1957 avec Guy Boniface et les jeunes du Stade montois[47].

Lors de la saison 1957-1958, AndrĂ© Boniface est rejoint par son frère Guy au centre du Stade montois. « Un jour, on me dit qu'il y a un junior qui domine tout le monde, et que nous allons l'intĂ©grer au centre en Ă©quipe première. Je me dis : « Merde ! Il va peut-ĂŞtre jouer Ă  ma place ! Â». L'entraĂ®nement du jeudi arrive, on appelle ce jeune : c'est Guy ! Ă€ partir de lĂ , il est mon coĂ©quipier… Â», se souvient AndrĂ© Boniface[12].

Lors de la deuxième journĂ©e du Tournoi des Cinq Nations 1958, la France s'incline 0-14 au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes contre l'Angleterre[48]; après avoir subi trois essais dont un transformĂ© et un but de pĂ©nalitĂ©, soit le score le plus sĂ©vère concĂ©dĂ© par les Français Ă  Colombes depuis trente ans, et une sixième dĂ©faite consĂ©cutive dans le Tournoi, les sĂ©lectionneurs de l'Ă©quipe de France remplacent toute la ligne d'attaque par celle de Lourdes : Antoine Labazuy, Pierre Tarricq, Maurice Prat, Roger Martine, Henri Rancoule[49],[50]. Cette dĂ©cision est le dĂ©but d'une mise Ă  l'Ă©cart du Landais de l'Ă©quipe de France jusqu'en 1961[51], Ă  l'exception d'une rencontre en 1959[3].

Lors de la saison de championnat de France de rugby Ă  XV 1958-1959, le au Parc Lescure de Bordeaux, sous la direction d'Albert Ferrasse en tant qu'arbitre, les coĂ©quipiers d'AndrĂ© Boniface affrontent le Racing club de France en finale, ils s'inclinent 8-3[52]. Les Landais comptent pourtant neuf internationaux en titre ou Ă  venir : une Ă©quipe complète, avec des avants solides (Pierre Cazals, Pierre Pascalin, Jean-Baptiste Amestoy, Paul Tignol, Jean-Roger Bourdeu), un demi de mĂŞlĂ©e confirmĂ© (Pierre Lacroix), une ligne de trois-quarts avec trois internationaux (Christian Darrouy, AndrĂ© et Guy Boniface)[53]. Avant la mi-temps, les Franciliens prennent un avantage de 8-0 avec un essai transformĂ© et un but marquĂ© en dĂ©but de match[52]. Si Guy Boniface marque un essai, la victoire est acquise aux Parisiens[52].

Guy et André Boniface en équipe de France

Pendant l'Ă©dition du championnat de France 1960, Mont-de-Marsan termine Ă©quipe mieux classĂ©e de la première phase du championnat ; en huitième de finale, AndrĂ© Boniface marque 11 points : un drop-goal, un but sur pĂ©nalitĂ©, un essai, une transformation[54], soit la panoplie complète des points possibles. Mais l'AS BĂ©ziers Ă©limine Mont-de-Marsan en quart de finale[55].

Si André Boniface perd ses premières finales en 1953 et 1959, il remporte le Challenge Yves du Manoir en 1960 contre Béziers sur un match nul 9-9 au bénéfice des essais marqués[55]. Les coéquipiers d'André Boniface prennent donc une revanche[55]. Les frères Boniface n'ont pas beaucoup de ballons, ils parviennent toutefois à initier des contre-attaques qui produisent les deux essais de l'équipe. C'est le troisième ligne Bourdeu qui est à la conclusion[55].

Lors de la saison du Championnat de France 1961, Béziers bat le Stade montois d'André Boniface en demi-finale et remporte le championnat avant de retrouver les Landais en finale du Challenge Yves du Manoir[56]. André Boniface marque quatorze points pour une victoire 17 à 8[57].

André Boniface parvient à gagner un troisième titre consécutif du Challenge Yves du Manoir en s'imposant 14 à 9 contre la Section paloise[58]. Les deux frères de Montfort font face à une défense vigilante, André parvient toutefois à marquer 11 points, dont un drop[58].

Un homme portant des lunettes de soleil, le bras droit vers le visage et le bras gauche se tenant vers le premier.
Pierre Albaladejo, ici en 2015, joue avec André Boniface en équipe nationale de 1960 à 1964 et contre lui la finale du championnat 1962-1963.

André Boniface est retenu pour disputer les quatre matchs du Tournoi des Cinq Nations 1963[1]. Dans cette édition, l'équipe de France s'incline à deux reprises, mais termine deuxième du Tournoi. Les 40 points des Français sont inscrits par Pierre Albaladejo (16 points, 1 pénalité, 1 drop, 5 transformations), Christian Darrouy (9 points, 3 essais) et ses coéquipiers de club Guy Boniface (9 points, 3 essais) et André (6 points, 2 drops), tous les quatre joueurs landais[59],[60].

André Boniface et le Stade montois atteignent la demi-finale du challenge Yves du Manoir, disputée contre le CA Brive le à Perpignan. Alors que les Landais sont menés au score sur la marque de 8-0 et que leur capitaine Guy Boniface manque de quitter le terrain après un rude plaquage collectif de trois joueurs brivistes cinq minutes plus tôt, Christian Darrouy contre un dégagement des Limousins et inscrit un essai sous les poteaux, transformé par André Boniface. À quelques secondes de la fin de la rencontre, le troisième ligne montois Bernard Couralet, soutenu par Darrouy et son capitaine et seulement séparé de la ligne d'essai par l'arrière adverse Serge Castiglioni, manque la dernière occasion de faire triompher son équipe[61].

Quelques jours plus tard, AndrĂ© Boniface et son club se hissent en finale du championnat de France 1963 après avoir Ă©cartĂ© le CS Vienne, le Biarritz olympique, le RC Chalon et le FC Lourdes. Pour AndrĂ© Boniface, la demi-finale contre Lourdes Ă©tait « le sommet de la saison. Lourdes Ă©tait la rĂ©fĂ©rence avec les Prat, Gachassin, Crauste[Note 4]. Nous nous sommes toujours inspirĂ©s de ce qu’ils faisaient sans jamais parvenir Ă  mettre en place un rugby aussi complet qu'eux Â»[16].

La finale du championnat de France disputĂ©e Ă  Bordeaux suscite beaucoup de ferveur dans les Landes, puisque l'US Dax est opposĂ© aux coĂ©quipiers d'AndrĂ© Boniface. 40 kilomètres sĂ©parent les deux villes, la prĂ©fecture et la sous-prĂ©fecture ; aucun des deux clubs n'a encore gagnĂ© le titre[62]. Parmi les nombreuses couvertures mĂ©diatiques sur la semaine prĂ©cĂ©dant l'Ă©vĂ©nement sportif landais, l'une des plus notables est Ă  l'initiative du journal rĂ©gional Sud Ouest. Les rĂ©dactions dĂ©partementales organisent une rencontre sur terrain neutre entre les capitaines et entraĂ®neurs des deux clubs : Pierre Albaladejo et Jean Desclaux face Ă  AndrĂ© Boniface et Fernand Cazenave rĂ©pondent ainsi aux questions de la presse Ă  Tartas, commune Ă  Ă©quidistance des deux citĂ©s landaises concernĂ©es[63]. La tension est Ă©norme, « la rencontre est assez dĂ©cevante sur le plan du jeu Â» avoue AndrĂ© Boniface, joueur du Stade montois, et la victoire 9-6 est l'essentiel pour les Montois. « Quand on perd, tout s'effondre, vous n'existez plus. Â» rajoute le centre international[64]. Christian Darrouy se claque en première mi-temps après une trentaine de minutes et fait le nombre[65],[16]. « Pour la finale, nous avions dĂ©cidĂ© de sacrifier notre jeu (…) La blessure en dĂ©but de match de Christian Darrouy, qui Ă©tait notre finisseur, nous a confortĂ©s dans cette option Â», confesse AndrĂ© Boniface[16],[Note 5],[66].

En huitième de finale du championnat de France 1964, le Racing Club de Narbonne s'impose 13 Ă  6 contre le Stade montois[67] ; Ă  l'issue du match, AndrĂ© et Guy Boniface sont suspendus pour propos dĂ©sobligeants vis-Ă -vis de l'arbitre[68].

De retour à la compétition à l'occasion de la coupe d'Europe des clubs champions FIRA, il est expulsé pour avoir sanctionné lui-même un hors-jeu, et refusé par deux fois de quitter le terrain. Le score était alors de 10 à 0 pour le Grivita Rosie[69] et suspendu 6 mois.

AndrĂ© Boniface n'est pas retenu pour les premiers matchs du Tournoi des Cinq Nations 1965[3]. Le au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes, l'Ă©quipe de France reçoit celle du pays de Galles. C'est la première fois que les frères AndrĂ© et Guy Boniface jouent ensemble Ă  Colombes, avec Jean Gachassin Ă  l'ouverture[70]. « Si on ne voulait pas se planter, se rappelle Gachassin, il fallait prendre les avants avec nous. Il fallait leur parler pour qu'ils se battent comme jamais et qu'ils nous donnent de bons ballons (…) On avait donc conditionnĂ© Michel Crauste, notre capitaine et mon capitaine Ă  Lourdes qui avait passĂ© le message devant. Â» Dans les couloirs de Colombes, au moment de pĂ©nĂ©trer sur la pelouse, Jean Gachassin dĂ©clare : « Ces sĂ©lectionneurs, ils nous emmerdent ! Maintenant, on est sur le terrain et on fait ce qu'on veut ! Â»[71] Ă€ l'issue de la première mi-temps, la France mène 19 Ă  0 grâce Ă  quatre essais, dont deux de Guy Boniface et un d'AndrĂ© Herrero de près de 80 mètres[70]. Jean Gachassin est Ă  l'origine de l'essai, les frères Boniface Ă  la manĹ“uvre et un avant, AndrĂ© Herrero, Ă  la conclusion[70]. Le score final est de 22 Ă  13 pour les Français. Outre la qualitĂ© du match[71], l'arbitre irlandais, Gililand, est remplacĂ© Ă  la 32e minute par son supplĂ©ant français, Bernard Marie[72]. Il s'agit de la première fois qu'un arbitre français officie accidentellement dans un match du Tournoi[73]. La France termine deuxième du Tournoi, privant le pays de Galles de Grand Chelem.

Un homme en costume sourit.
Jean Gachassin, coéquipier d'André Boniface en équipe de France de 1964 à 1966, adversaire en finale du challenge Yves du Manoir 1966.

En demi-finale de championnat de France 1965, Mont-de-Marsan s'incline contre le CA Brive d'AmĂ©dĂ©e Domenech[74] ; AndrĂ© et Guy Boniface Ă©copent d'un retrait de licence avec sursis Ă  la suite des incidents survenus[75].

Le , Jean Gachassin perce au milieu de la défense anglaise, attend le centre André Boniface et lui offre le ballon pour le dernier essai du Landais en équipe de France[76],[77].

Le , le pays de Galles et la France s'affrontent Ă  Cardiff avec la victoire dans le Tournoi comme enjeu, les Gallois l'emportent 9 Ă  8[78]. Stuart Watkins, l'ailier gallois, intercepte une passe de Jean Gachassin et marque l'essai de la victoire[78]. Midi olympique Ă©crit : « le pack français trahi ! Â»[78]. La FĂ©dĂ©ration en profite pour dĂ©mettre Jean Prat de sa fonction d'homme de terrain, pour Ă©carter Jean Gachassin, AndrĂ©, Guy Boniface[79],[78] et Michel Crauste[80],[78]. Pourtant, entre et , en deux annĂ©es, la France a remportĂ© 11 victoires, concĂ©dĂ© 3 matchs nuls pour 2 dĂ©faites[81].

Lors de la saison 1965-1966, le Stade montois de Christian Darrouy affronte Lourdes en finale du Challenge Yves du Manoir et s'incline (16-6)[82]. Les Landais sont privĂ©s de ballons ; sur un rare ballon d'attaque, AndrĂ© Boniface initie un mouvement, poursuivi et achevĂ© par Christian Darrouy et Guy Boniface pour un bel essai[82].

Entraîneur

Après la mort de son frère Guy, le 1er janvier 1968, des suites d'un accident automobile sur une route des Landes, André Boniface entraîne en 1969-1970 le Stade montois[83], rejouant même au poste de demi d'ouverture pour remplacer Pierre Castaignède (le père de Thomas Castaignède), indisponible en raison d'une blessure[84]. Pendant ces trois années et demie, il met en place, comme entraîneur joueur, toute une philosophie de jeu basée sur l'attaque, la passe et la relance. Il emmène son club en quarts de finale du championnat de France contre le SU Agen en 1971, puis en huitièmes contre l'US Dax l'année suivante. Il démissionne en avant de revenir comme entraîneur à partir de 1977 et jusqu'en 1984. Sous sa direction, entre 1969 et 1972 évoluent des grands joueurs d'attaque comme Patrick Nadal, Jean Jouglen, Jean-Louis Léglize ou le demi de mélée Jacques Dumartin, sans oublier Benoît Dauga, leader du pack[85].

Autres activités

Dans les années 1950, alors que sa carrière sportive est encore active, André Boniface ouvre un magasin d'articles de sports à Mont-de-Marsan, rue Dominique-de-Gourgues, prenant la suite de son père dans ce bâtiment. Il déménage son commerce au début des années 1970 rue Frédéric-Bastiat, dans des locaux plus grands. Il met fin à son activité en 1993, prenant sa retraite et déménageant à Soorts-Hossegor avec son épouse[86],[87].

En 2006, il publie ses mémoires, Nous étions si heureux..., préfacé par l'un de ses amis, Jean Glavany[88].

André Boniface est inhumé au cimetière de Montfort-en-Chalosse, sa ville natale.

Il meurt le Ă  l'âge de 89 ans[89], Ă  l'hĂ´pital de Bayonne[90],[91],[92]. Il est inhumĂ© dans le caveau familial Ă  Montfort-en-Chalosse, sa ville natale, en prĂ©sence de près de 500 personnes comprenant de nombreuses personnalitĂ©s du monde du rugby français. Durant la cĂ©rĂ©monie Ă  l'Ă©glise Saint-Pierre, son cercueil est notamment portĂ© par quatre joueurs de l'Ă©quipe du Stade montois – Jules Even, LĂ©o Banos, Yann Brethous et Mathys Bats – vĂŞtus d'un t-shirt noir floquĂ© du numĂ©ro 12 de son poste de centre ainsi que de sa maxime « L'esthĂ©tique ne nuit pas Ă  l'efficacitĂ© Â»[91],[93].

Palmarès

En club

En vingt saisons passées avec le Stade montois, André Boniface remporte le championnat de France 1962-1963 et perd la finale en 1952-1953 et en 1958-1959. Il remporte le Challenge Yves du Manoir en 1960, 1961 et 1962, il est finaliste en 1958 et 1966.

En Ă©quipe nationale

André Boniface a remporté quatre Tournois en 1954, 1955, 1959 et en 1962. Il termine deuxième à quatre reprises, troisième à deux reprises et seulement une fois au-delà de la troisième place.

Détail du parcours d'André Boniface dans le Tournoi des Cinq Nations[3]
Édition Rang Résultats France Résultats Boniface Matchs Boniface
Cinq Nations 1954 1 3 v, 0 n, 1 d 2 v, 0 n, 1 d 3/4
Cinq Nations 1955 1 3 v, 0 n, 1 d 2 v, 0 n, 0 d 2/4
Cinq Nations 1956 2 2 v, 0 n, 2 d 1 v, 0 n, 2 d 3/4
Cinq Nations 1957 5 0 v, 0 n, 4 d 0 v, 0 n, 3 d 3/4
Cinq Nations 1958 3 2 v, 0 n, 2 d 0 v, 0 n, 2 d 2/4
Cinq Nations 1959 1 2 v, 1 n, 1 d 0 v, 1 n, 0 d 1/4
Cinq Nations 1962 1 3 v, 0 n, 1 d 2 v, 0 n, 1 d 3/4
Cinq Nations 1963 2 2 v, 0 n, 2 d 2 v, 0 n, 2 d 4/4
Cinq Nations 1964 3 1 v, 1 n, 2 d 0 v, 1 n, 2 d 3/4
Cinq Nations 1965 2 2 v, 1 n, 1 d 1 v, 0 n, 0 d 1/4
Cinq Nations 1966 2 2 v, 1 n, 1 d 2 v, 1 n, 1 d 4/4

LĂ©gende : v = victoire ; n = match nul ; d = dĂ©faite ; la ligne est en gras lorsqu'il y a Grand Chelem.

Statistiques en Ă©quipe nationale

De 1954 à 1966, André Boniface dispute 48 matchs avec l'équipe de France au cours desquels il marque 11 essais, 1 transformation, 1 pénalité et 2 drops, soit un total de 44 points[3],[Note 2]. Il participe notamment à onze Tournois des Cinq Nations de 1954 à 1966[1]. Il remporte quatre tournois. Il participe à la tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie en 1961.

André Boniface débute en équipe nationale à 19 ans le [3]. S'il joue régulièrement aux postes de centre et d'ailier jusqu'à la fin de l'année 1966[1], disputant 48 matchs en 13 saisons[1], par son style de jeu et son caractère - il a la langue bien pendue[95] - il est exposé aux critiques et pour cela, il manque plusieurs matchs, par exemple les tournées en Afrique du Sud en 1958 et en 1964[95]. Il joue ailier à dix reprises lors de ses quinze premiers matchs internationaux[3], il est ensuite exclusivement retenu comme trois-quarts centre[3].

Famille et vie privée

MariĂ© en 1955 avec Anny Deyris, AndrĂ© Boniface est le père de trois enfants : Corinne (nĂ©e en 1956), François (nĂ© en 1960) et HĂ©lène (nĂ©e en 1969)[96].

Style de joueur

Joueur exceptionnel des lignes arrières, il a connu une carrière chaotique avec le XV de France, mais ce qui caractérise André Boniface, c'est l'amour particulier qui le liait à son frère Guy, et la religion qu'ils ont fait du jeu de ligne. À son grand physique et des qualités de vitesse indéniables, il ajoutait une grande dextérité acquise dès sa jeunesse dans des jeux où le jeu au pied était interdit.

AndrĂ© possède une hygiène de vie draconienne, suivant un entraĂ®nement journalier couplĂ© avec un rĂ©gime alimentaire strict : très peu d'alcool, pas de tabac et de pain, ayant arrĂŞtĂ© la consommation de viande rouge et de charcuterie Ă  ses 18 ans lorsqu'il pratique l'athlĂ©tisme[97],[98],[99], notamment sur les conseils du Dr Vinciguerra de Montfort-en-Chalosse[97].

Il est le symbole du jeu d'attaque, du « french flair Â», le roi du cadrage-dĂ©bordement et des passes croisĂ©es. L'essentiel, pour lui, c'Ă©tait d'arriver Ă  crĂ©er un dĂ©calage pour envoyer son ailier, souvent Christian Darrouy, Ă  l'essai. Son frère Guy s'est surpassĂ© Ă  ses cĂ´tĂ©s, devenant son alter ego, avec des qualitĂ©s de finisseur exceptionnelles.

Reconnaissances, impact médiatique et populaire

André Boniface obtient la deuxième place aux Oscars du Midi olympique (meilleur joueur français du championnat) en 1963 et la Médaille de l'Académie des sports en 1962[100].

André Boniface est promu au grade de Chevalier de la Légion d'honneur par décret du [101]. En 2005, il intègre le Temple international de la renommée du rugby[102], seuls six joueurs français ont eu cette reconnaissance.

Antoine Blondin a attribuĂ© aux « frères Boni Â», le premier usage de la passe croisĂ©e en ces termes : « La cĂ©lèbre passe croisĂ©e, que les deux frères illustrèrent sur toutes les pelouses du monde et portèrent Ă  sa plus ample perfection, Ă©tait entre leurs mains la passe d'un croisĂ© Ă  l'autre. La Terre Sainte, ainsi appelle-t-on l'en-but adverse, n'Ă©tait pas chez eux un vain mot Â»[103].

Guy et André Boniface sont les sujets d'un documentaire réalisé par Jean-Pascal Fontorbes et Anne-Marie Granie en 2009, présenté en 2010[104].

Hommages

Une statue représentant André Boniface, érigée de son vivant, devant la Direction départementale des Landes de la Jeunesse et des Sports.

Le , Ă  l'issue de la rencontre de Pro D2 opposant le Stade montois au RC Vannes, le stade Guy-Boniface est renommĂ© stade AndrĂ©-et-Guy-Boniface, apposant dorĂ©navant le nom des deux frères Boniface. Par la mĂŞme occasion, les deux tribunes sont baptisĂ©es d'après deux autres joueurs emblĂ©matiques du club : la plus rĂ©cente est ainsi nommĂ©e tribune BenoĂ®t Dauga, tandis que l'ancienne est dĂ©signĂ©e tribune Christian Darrouy[105].

Notes et références

Notes

  1. ↑ « Les Tangos Â» est le surnom des joueurs de l'Association sportive montfortoise, en raison de leurs maillots de couleur orange et noir.
  2. ↑ a et b De Ă  , le comptage de points en vigueur est le suivant : 1 essai = 3 points ; 1 transformation = 2 points ; 1 pĂ©nalitĂ© = 3 points ; 1 drop = 3 points ; 1 but après marque = 3 points. Ă€ partir de , l'essai vaut 4 points pendant une pĂ©riode d'essai appliquĂ©e Ă  l'hĂ©misphère nord ; la règle est dĂ©finitivement instaurĂ©e Ă  l'international en 1973[94].
  3. ↑ L'École supérieure de Dax est par la suite connue en tant que lycée Borda.
  4. ↑ Les années 1950 voient une nette domination du championnat par le Football club lourdais qui, avec à sa tête Jean Prat, remporte 6 titres de champion (en 1952, 1953, 1956, 1957, 1958, 1960). La domination est telle qu'entre 1952 et 1960, sur 174 matchs, les Lourdais ne connaissent que quatorze défaites.
  5. ↑ Le remplacement d'un joueur blessé et le changement tactique ne sont pas autorisés. En 1968-1969, la loi change et un joueur blessé peut être remplacé

Références

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  4. ↑ Boniface 2006, p. 31.
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  6. ↑ Boniface 2006, p. 31. « La vie n'Ă©tait pas facile. Montfort Ă©tait en zone occupĂ©e : rationnement alimentaire, discipline stricte, couvre-feu Ă  vingt heure. Ma grand-mère Ă©tait la seule couturière du village et grâce Ă  son travail nous arrivions Ă  vivre. Très modestement. Â»
  7. ↑ a et b Boniface 2006, p. 38.
  8. ↑ Laborde 2015, p. 141.
  9. ↑ Laborde 2015, p. 141-142.
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  13. ↑ a b c d e f g h et i Laborde 2015, p. 142.
  14. ↑ 18 points selon Lalanne 2000, p. 117, 22 points selon Laborde 2015, p. 142.
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Annexes

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Bibliographie

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