L'America First Political Action Conference (AFPAC) est une conférence politique nationaliste blanche fondée en mai 2020 par Nick Fuentes.
L'événement attire à la fois des figures du Parti républicain et des militants d'extrême droite, ce qui suscite des critiques internes au sein du Parti républicain et des préoccupations quant à la normalisation de ses idées.
L'AFPAC s'est tenue à Orlando (Floride) jusqu'en 2022, avant de se déplacer à Détroit pour sa réunion de 2024.
L'AFPAC se positionne en opposition à ce qu'elle considère comme le « néoconservatisme réchauffé » de la plupart des partisans éminents de Donald Trump, qu'elle qualifie de « Conservative Inc. ». Pour l'AFPAC, ces conservateurs trahissent les principes de Trump en adoucissant son message[6]. Ainsi, l'AFPAC se positionne comme une alternative à la CPAC et à la National Conservatism Conference[1]. Elle est décrite comme étant plus extrémiste que celles-ci[7],[6].
Fuentes, connu pour ses discours explicitement racistes, utilise l'AFPAC pour défendre une vision nationaliste axée sur la préservation d'une majorité démographique blanche en Amérique, de l'héritage culturel blanc et sur la réduction drastique de l'immigration. Il la présente comme visant à promouvoir un agenda nationaliste et conservateur inspiré par Donald Trump[1],[6].
Pour HuffPost, l'apparition d'élus républicains tels que Marjorie Taylor Greene à l'AFPAC souligne les liens croissants entre certains membres du Parti républicain et le mouvement nationaliste blanc aux États-Unis[8]. Rolling Stone, quant à lui, s'inquiète de l'absence de condamnation de l'AFPAC par la direction du CPAC[4].
Malgré la présence de membres du Parti républicain, Fuentes ne cache pas l'agenda raciste de l'événement, déclarant lors de la conférence que « les Blancs en ont assez d'être intimidés »[3] et appelle à des actions inspirées par l'assaut du Capitole[10]. Gosar tente de se distancer des propos de Fuentes le lendemain lors de la CPAC, affirmant qu'il s'oppose au « racisme blanc »[9],[11].
Interrogée au sujet de son apparition, Taylor Greene condamne le racisme et l'antisémitisme de Fuentes tout en minimisant l'importance de ses photos avec lui[1]. Également interrogée, McGeachin minimise l'importance de Fuentes, affirmant que le mouvement associé à l'AFPAC est plus vaste que lui[13]. Gosar, quant à lui, dit que sa vidéo préenregistrée n'était pas destinée à l'AFPAC et lui a été transmise en raison d'une « erreur de communication »[19],[20],[21].
Conférence de 2024
Après une année sans réunion, l'AFPAC tient sa quatrième édition en juillet 2024, à Détroit. Lors de l'événement, les participants chantent des chants antisémites et performent des saluts nazis. L'AFPAC voit ses activités perturbées par des annulations de dernière minute et des tensions avec les autorités locales[5].
↑ abcde et f(en) Rogers M. Smith et Desmond King, America's new racial battle lines: protect versus repair, The University of Chicago Press, coll. « Chicago studies in American politics », (ISBN978-0-226-83402-3 et 978-0-226-83404-7), chap. 3 (« The rise of the protect policy alliance »)
↑(en) Chantelle Gray, « Algopopulism and recursive conduct: grappling with fascism and the new populisms vis-à-vis Arendt, Deleuze and Guattari, and Stiegler », Acta Academica: Critical views on society, culture and politics, vol. 54, no 3, , p. 156–175 (ISSN2415-0479 et 0587-2405, DOI10.18820/24150479/aa54i3/8, lire en ligne, consulté le )
↑ abcd et e(en) Kathleen M. Blee, Robert Futrell et Pete Simi, Out of hiding: extremist white supremacy and how it can be stopped, Routledge Taylor & Francis Group, coll. « Routledge studies in extremism and democracy », (ISBN978-1-032-33389-2 et 978-1-032-34476-8), chap. 5 (« Insurrection »)
↑(en) Rogers M. Smith et Desmond King, America's new racial battle lines: protect versus repair, The University of Chicago Press, coll. « Chicago studies in American politics », (ISBN978-0-226-83402-3 et 978-0-226-83404-7), chap. 10 (« Views from the battleground »)