L'Alzou est une rivièrefrançaise qui coule dans le département de l'Aveyron. C'est un affluent de l'Aveyron en rive droite, donc un sous-affluent de la Garonne par l'Aveyron puis par le Tarn.
L'Alzou est une rivière peu régulière. Son débit a été observé durant une période de 67 ans (1942-2008), à Villefranche-de-Rouergue, ville du département de l'Aveyron située au niveau de son confluent avec l'Aveyron[2]. La surface étudiée est de 199 km2, soit la totalité du bassin versant du cours d'eau.
Le module de la rivière à Villefranche-de-Rouergue est de 2,50 m3/s.
L'Alzou présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au printemps, et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 3,25 à 5,25 m3/s, de décembre à avril inclus (avec un maximum assez net en février). À partir du mois de mars cependant, le débit diminue doucement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au plancher de 0,236 m3/s au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles cachent des fluctuations plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : Villefranche-de-Rouergue (Données calculées sur 67 ans)
Ainsi aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,007 m3/s en cas de période quinquennale sèche, c'est-à-dire que le cours d'eau peut tomber presque à sec.
Les crues peuvent être très importantes, compte tenu de la taille assez réduite du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 45 et 67 m3/s. Le QIX 10 est de 82 m3/s, le QIX 20 de 96 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte à 110 m3/s.
Le débit journalier maximal enregistré à Villefranche-de-Rouergue a été de 126 m3/s le . Si l'on compare cette valeur à l'échelle des QIX de la rivière, cette crue était bien plus importante que la crue cinquantennale définie par le QIX 50, et donc tout à fait exceptionnelle.
L'Alzou est une rivière abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 398 millimètres annuellement, ce qui est nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus (plus ou moins 320 millimètres). C'est aussi supérieur à la moyenne du bassin de la Garonne (384 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 12,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.