Le Goul passe sous la route départementale (RD) 54 au Pont de Gaye et reçoit presque aussitôt sur sa droite le ruisseau de Goulaize. Il s'écoule ensuite à l'ouest du bourg de Jou-sous-Monjou. Il est franchi par la RD 990 au lieu-dit Goul. Il passe ensuite à l'ouest du bourg de Raulhac. Au lieu-dit Bazaygues, il est franchi par un pont où se rejoignent les RD 6 (Cantal) et 13 (Aveyron), juste après avoir reçu sur sa droite la Rasthène, son principal affluent. Il est grossi par le ruisseau d'Embernat en rive gauche puis par les ruisseaux des Maurs et de Langairoux en rive droite. Au lieu-dit le Grel, il passe sous un pont où se rejoignent les RD 228 (Cantal) et 505 (Aveyron) puis reçoit en rive droite le ruisseau du Lac.
Il passe au nord-est du bourg de Lapeyrugue puis reçoit en rive gauche le ruisseau du Batut. Quatre kilomètres plus en aval, au sud-est de Pons, il passe sous la RD 231 juste après avoir reçu en rive droite le ruisseau de Ruols.
Ce cours d'eau, à cheval entre le Cantal et l'Aveyron, fait office de frontière naturelle entre ces deux départements sur plus de vingt-sept kilomètres. Son cours est long de 52 km[1].
Géomorphologie
Au nord-est, la haute vallée du Goul constitue un relief en creux qui présente certaines variations dans sa morphologie et dans ses paysages de l’amont vers l’aval. Les paysages y sont à la fois très ouverts (les plateaux situés autour de Saint-Clément) et les parcelles y sont de grande taille, délimitées par un réseau bocager altéré. Les boisements naturels, composés de feuillus (hêtre et chêne), colonisent les fonds de vallées les plus encaissés. Dans sa partie amont, le fond étroit de la vallée n’accueille que très localement des prairies. La partie moins encaissée et plus ouverte, à l’aval de Jou-sous-Monjou, présente des contraintes moins fortes (pentes, qualités agronomiques des sols...) et la mise en valeur agricole y est plus développée[4].
Départements et communes traversés
Le Goul arrose treize communes[1],[note 1] sur deux départements, soit d'amont vers l'aval :
Son bassin versant s'étend sur 316 km2[2]. Il est constitué à 54,34 % de « territoires agricoles », à 45,55 % de « forêts et milieux semi-naturels », et à 0,26 % de « territoires artificialisés »[2]. Outre les treize communes baignées par le Goul, le bassin en concerne également treize autres, dont onze dans le Cantal :
le ruisseau de Palefer (6,4 km) en rive droite[2].
L'Embène, sous-affluent du Goul a lui-même deux sous-affluents issus du ruisseau du Maurou[19]. Le nombre de Strahler du Goul est donc de cinq.
Hydrologie
Le Goul est une rivière très abondante.
Le Goul à Saint-Hippolyte
Le débit du Goul a été observé durant une période de 12 ans (1930-1941) sur la commune de Saint-Hippolyte, localité du département de l'Aveyron, au lieu-dit la Rivière, situé à environ trois kilomètres en amont de son confluent avec la Truyère[3]. Le bassin versant de la rivière y est de 299 km2 (soit plus de 94 % de la totalité du bassin).
Sur cette période, le module de la rivière à Saint-Hippolyte a été de 8,07 m3/s.
Le Goul présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées. Les hautes eaux ont lieu de la fin de l'automne au début du printemps, portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 9,85 et 13,9 m3/s, de novembre à avril inclus (avec deux maxima : en janvier, puis surtout en mars). Dès le mois d'avril, le débit mensuel diminue progressivement jusqu'aux basses eaux d'été. Celles-ci se déroulent de juillet à septembre, et s'accompagnent d'une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 1,90 m3/s au mois d'août, ce qui reste très confortable. Mais les fluctuations de débit peuvent être plus prononcées sur de plus courtes périodes ou selon les années.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : O7664010 - le Goul à Saint-Hippolyte pour un bassin versant de 299 km2[3] (Données calculées sur 12 ans (1930-1941))
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,320 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit 320 litres par seconde, ce qui peut être qualifié de sévère, le débit du cours d'eau étant alors réduit à 4 % du module.
Crues
Les crues sont généralement moyennement importantes. Les QJX 2 et QJX 5 valent respectivement 42 et 51 m3/s. Le QJX 10 est de 57 m3/s, le QJX 20 de 62 m3/s, tandis que le QJX 50 n'a pas été calculé étant donné l'insuffisance de la durée d'observation des débits de la rivière.
Le débit journalier maximal a été de 75,5 m3/s le . Si l'on compare cette valeur à l'échelle des QJX de la rivière, l'on constate que cette crue était très largement supérieure à la crue vicennale prévue par le QJX 20, et donc assez exceptionnelle.
Lame d'eau et débit spécifique
Le Goul est une rivière fort abondante, bien alimentée par les précipitations elles aussi très abondantes de son bassin. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 854 millimètres annuellement, ce qui est près de trois fois la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus (320 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint 27 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Hydroélectricité
Le barrage du Goul a été construit en 1950 entre les communes de Saint-Hippolyte (Aveyron) et Lapeyrugue (Cantal). Sa retenue, d'un volume de un million de mètres cubes et longue de deux kilomètres, concerne également la commune de Murols, en Aveyron[20]. L'eau de sa retenue est transférée vers celle du barrage de Couesques sur la Truyère[20].