Aliette Armel est la fille de Jean-Jacques Bernier, professeur de médecine en gastro-entérologie[1], et de Monique Bernier-Le Goff, psychiatre.
Son enfance se passe entre Paris où elle fait ses études (Sainte-Marie de Passy) et la Bretagne où se trouve, à Trébeurden, la maison de ses grands-parents, Pierre et Valentine Le Goff, et à Lannion la librairie-papeterie-imprimerie de son oncle et de sa tante, Daric et Janine Mauger.
Sa grand-mère lui apprend à lire dès l'âge de 3 ans et demi et dans la boutique de son oncle et de sa tante elle suit la fabrication du journal départemental (Le Lannion républicain).
Après son baccalauréat en 1968, elle prépare l'École des Chartes (Lycée Henri IV). Parallèlement elle obtient un DEUG d'histoire de l'art à l'Institut d'art et d'archéologie (rue Michelet, Paris 6e arrondissement). Elle soutient une maîtrise d'histoire médiévale (sur les corporations, à Paris, au XVe siècle) devant Jean Favier (Paris IV, 1972).
De retour en France, elle doit renoncer à l'agrégation d'histoire. Elle est nommée secrétaire d'administration scolaire et universitaire au rectorat de l'académie de Toulouse (1978). Elle apprend la programmation informatique (COBOL) dans le cadre des formations organisées pour les personnels de l'Éducation nationale.
Parallèlement à son travail au CATI (Centre académique de traitement informatique) puis au CIATI (Centre interacadémique de traitement informatique) de l'académie de Toulouse, elle assure une émission hebdomadaire sur des radios libres (Radio Occitanie, Canal Sud), elle rédige des critiques dans des journaux régionaux et anime des débats à la Fnac de Toulouse.
En 1984, elle publie sa première critique au Magazine Littéraire, auquel elle n'a pas cessé de collaborer depuis.
En 1985, elle dirige l'artothèque de la Ville de Toulouse, service de la Bibliothèque municipale chargé du prêt des œuvres d'art multiples. De 1985 à 1993, elle organise plus de 40 expositions d'estampes (Dado, André Masson, Vieira da Silva, Zao Wou-Ki, Olivier Debré, Michel Leiris et ses peintres (Picasso, Wifredo Lam, Masso), les peintres du mouvement COBRA).
En 1990, elle publie son premier livre, un essai intitulé Marguerite Duras et l'autobiographie (éd. Castor Astral).
En 1992-1993, elle collabore au montage de La Cerisaie mise en scène par Jacques Rosner au Théâtre Daniel Sorano (Toulouse).
En 1993, elle est nommée chargée de mission au Livre et à la Lecture publique en Seine-Saint-Denis. Elle organise des résidences d'écrivains (Charles Juliet, Sylvie Germain, Fred Vargas), des manifestations autour du livre (« Écrivains français venus d'ailleurs », « Personnages de femmes en littérature ».)
Elle revient dans l'administration de l'Éducation nationale, dans les services déconcentrés d'abord, au CNOUS (1996-2002) dont elle crée le site web avant de devenir directrice de la communication (2000-2002), puis au ministère de l'Éducation nationale où elle est chargée de mission au Conseil national des programmes (2002-2005), puis au ministère chargée de la Recherche où elle coordonne au plan national la Fête de la Science, où elle organise la Ville européenne des Sciences sous la nef du Grand Palais dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne (novembre 2008), où elle dirige le bureau de la Culture et du Patrimoine scientifiques et techniques (-), puis le secteur Sciences et Société.
Le , elle prend sa retraite administrative pour se consacrer à ses activités autour de la lecture et de l'écriture : ateliers d'écriture, conférences, écriture et publications de critiques et de romans.
Activités littéraires
Au Magazine littéraire, depuis 1984, elle a publié
des centaines de critiques (majoritairement romans français)
Henry Bauchau, (et aussi auteur d'un documentaire sur Henry Bauchau, écrivain par espérance, réal. Elisabeth Kapnitz, coll. « Les hommes livres » dirigée par Jérôme Prieur 1999 – 2000)
Elle a suivi en tant que participante (1994-1997) l'atelier d'écriture animé par Elisabeth Bing et anime des ateliers l'été, à Plougrescant, depuis 2010.
Elle a appartenu à deux commissions au CNL, Centre national du livre :
1993-1996 : commission bibliothèques
2005-2008 : commission Romans
Elle a assuré un cours intitulé « Voyager en livres et en films » (formation continue - Université de Paris Sorbonne (Paris IV)) et en (Paris Sorbonne (Paris IV) Université InterÂges), une série de six conférences « À la rencontre de grandes figures de la littérature contemporaine » (Duras, Le Clézio, Claude Simon, Peter Handke, Sylvie Germain, Henry Bauchau). Elle est intervenue dans « Littérature et Sciences » au CNAM (Conservatoire national des Arts et Métiers).
Aliette Armel dispose d’un site internet personnel[3].
Depuis :
Elle anime des ateliers d'écriture à Paris et en Bretagne
Elle anime tous les mois le « Café Lire L'Inde », consacré à la littérature indienne et aux œuvres de fiction sur l'Inde, dans un restaurant parisien.
Marguerite Duras : les trois lieux de l'écrit, éd. Christian Pirot, coll. « Maisons d'écrivains », 1998
L'enfant abandonné, Copenhague, Kaleïdoscope, coll. Fiction française, 1998 (adaptation radiophonique, Radio France, 1999)
Les itinéraires de Michel Ragon, Albin Michel, 1999
Antigone (dir.), Autrement, coll. « Figures Mythiques », 1999 (après la production sur France-Culture de 4 émissions radiophoniques d'une heure intitulées Visages d'Antigone (diffusion 20 au ), dans la série des « Nuits magnétiques »)
Sylvie, Zulma, coll. « Les prénoms de Zulma », 2001
Le Voyage de Bilqîs (roman), Autrement, 2002, prix Ouest, trad. en anglais, italien, japonais, coréen