Il est à l'origine de l'expression et de la notion de planète chthonienne[3] qui est le résidu de l'évaporation d'une planète géante gazeuse trop proche de son étoile[4],[5]. Ce concept a été proposé après la découverte en 2003 de l'évaporation des Jupiter-chauds à laquelle il a participé[6]. En 2012 il a découvert le deuxième cas d'évaporation d'une planète extrasolaire et a ainsi réalisé la première observation de variations temporelles dans l'atmosphère d'une exoplanète ("exo-météorologie")[7]. Il a développé les premières simulations permettant d'évaluer les taux d’échappement des atmosphères d'exoplanètes à partir des observations du télescope Hubble dans la raie spectroscopique Lyman-alpha de l'hydrogène[8],[9].
En 2008 il a découvert la signature de la diffusion Rayleigh dans les spectres d'absorption des atmosphères des exoplanètes HD 209458 b[10] et HD 189733 b[11]. Cette observation permet d'obtenir une mesure de l'échelle de hauteur de l'atmosphère et d'en déduire sa température[11].
En 2014 il a participé à la découverte de deux familles d'exocomètes dans le système planétaire jeune de Beta Pictoris[12] : la première est composée de comètes en résonance orbitale de moyen mouvement avec une planète massive, et la seconde de comètes issues de la fragmentation récente d'un ou plusieurs objets.
Les observations en 2019 avec le télescope TESS de la NASA du passage de trois exocomètes devant l'étoile Beta Pictoris[13] ont montré que la courbe de lumière d'une étoile devant laquelle passe une exocomète a une forme triangulaire arrondie qui correspond exactement à celle qu'il avait prédite en 1999, soit 20 ans auparavant, à l'aide de simulations numériques[14],[15].
En 2022, il a publié avec Jack J. Lissauer du Ames Research Center de la NASA la définition du terme "exoplanète" adoptée par l'Union Astronomique Internationale[16]. Cette définition fait apparaître la masse maximale d'une exoplanète qui ne peut excéder 1/25 de la masse de son étoile, car au delà de cette masse critique les points de Lagrange L4 et L5 ne sont plus stables.
En 1994, il a découvert dans des données d'archive des variations de brillance de l'étoile Bêta Pictoris qui se sont produites en [17] ; ces variations pouvaient être interprétées par le transit d'une exoplanète, et, dans ce cas, cela aurait constitué la première observation historique d'une exoplanète, qui aurait pu être Bêta Pictoris b. Cependant, les observations de la conjonction de Bêta Pictoris b en 2017 ont permis d'écarter ce scénario. Le scénario du transit d'une gigantesque exocomète[18] est le scénario privilégié actuellement (en 2022).
Il est l'auteur avec Émilie Martin du livre de vulgarisation Le ciel et les étoiles sans complexe[19] qui a obtenu en 2010 le prix du livre Haute-Maurienne de l'Astronomie[20].
Il est directeur de collection de l'"Encyclopédie de l'astronomie et de l'espace" publiée en 60 volumes par Hachette de 2018 à 2021.
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↑Lecavelier des Etangs et Emilie Martin (ill. Philippe Coudray), Ciel et étoiles sans complexe, Hugo & Cie, , 322 p. (ISBN2755604530)