Née sans bras, elle a peint avec le pied environ 4 000 tableaux, principalement des portraits, dont ceux de beaucoup de personnalités internationales de son temps.
Biographie
Aimée Rapin devient élève de Meyenburg — qui lui avait donné ses premières leçons de dessin dès six ans —, Bischoff et Barthélemy Menn. Elle obtient deux premiers prix à l'École genevoise des Beaux-Arts.
Devenue célèbre, elle part à Londres et à Paris où elle rencontre Sarah Bernhardt, va en Espagne, en Afrique du Nord, en Italie et en Hollande. Elle expose aux Salons de Paris, Munich, Berlin, Rome et Montréal. Les commandes affluent de la cour d'Angleterre, des États-Unis, du Canada[1].
En 1891, elle obtient sa première commande du comte Szymanovski, descendant des rois de Pologne, qui lui demande de faire son portrait, qui devra figurer à l'Exposition universelle de Berlin.
Le compositeur arménienStéphan Elmas (Smyrne, 1862-Genève, 1937), atteint d'une surdité grandissante à la suite d'une fièvre typhoïde contractée en 1897, s'est installé à Genève en 1912. Il se lia d'amitié et s'éprit d'Aimée Rapin, handicapée elle aussi.
Œuvres
Environ 4 000 portraits et autres compositions (fleurs, paysages, animaux, nus masculins)[réf. nécessaire].
Rose-Alsa Schuler, Aimée Rapin. Sa vie. Son œuvre. Son écriture. Peinture et graphisme exécutés avec le pied, Neuchâtel, Éditions Delachaux et Niestle, .
Simone Rapin, Aimée Rapin Peintre Sans Bras, Éditions du musée de Payerne, .
Artistes à Genève : de 1400 à nos jours, Genève, L'APAGe, Notari, 2010 p. 512-513.